• Entrer votre adresse e-mail pour vous inscrire a ce blog et recevoir les notifications des nouveaux articles par e-mail.

    Rejoignez les 99 autres abonnés
  • Archives

Ce site n’est plus mis à jour

Je travaille principalement à contrat avec Radio-Canada.ca, tant dans la rédaction d’articles pour les sections techno et arts, comme édimestre pour les émissions de radio, les Prix de la création et Tout le monde en parle, ainsi qu’à titre de recherche pour des balados, notamment Pas faits en chocolat.

J’ai trouvé mon emploi à Montréal pendant la crise du verglas

Je me souviens très bien de la crise du verglas, il y a 20 ans, je l’ai pratiquement passée sur les routes glacées et glissantes entre Montréal et Ottawa à faire des allers-retours entre ces deux villes où je partageais ma vie.
 

En janvier 1998, il y a 20 ans, ça faisait plus d’un mois que j’avais officiellement déménagé à Montréal. Je louais une chambre chez un ami. J’avais toujours mon emploi à Ottawa, professeure de français langue seconde au gouvernement, où je travaillais du lundi au jeudi. J’y louais aussi une chambre chez un ami. Mais j’avais hâte de trouver un emploi à Montréal pour arrêter les allers-retours.

C’est dans la semaine du 5 janvier 1998 que c’est arrivé, alors que le Québec vivait l’une de ses plus graves crises climatiques. Pas le meilleur moment pour être sur la route…

Le 5 janvier au matin, je devais partir pour Ottawa en voiture comme tous les lundis matins. Mais la pluie verglaçante a commencé, j’ai donc décidé donc de laisser ma voiture à Montréal et d’y aller en autobus.

Le 6 janvier dans la matinée, un ami de mon chum de l’époque, Stéphane, me demande si un emploi dans la boîte de communication où il travaille m’intéresserait. Bien sur. Échange téléphonique. Stéphane, qui habitait Montréal, avait une copie de mon CV dans son ordi. C’est lui qui l’a envoyé. Pas longtemps après, j’ai reçu un appel pour fixer une entrevue… au lendemain matin. Pas le temps de niaiser ou de penser, je repartais à Montréal.

Je me suis fait remplacer pour mes cours du lendemain, j’ai fini ma journée de travail et le 6 janvier en fin de journée, je reprenais le chemin de Montréal en autobus.

J’y retrouvais ma voiture sous une belle couche de glace, dont j’ai eu du mal à ouvrir les portes. D’ailleurs, j’ai brisé la poignée de la porte du passager en essayant de l’ouvrir. Bizarre, les détails dont on se souvient.

Le 7 janvier au matin, je me retrouvais pour l’entrevue dans un Vieux-Montréal chaotique. Certains édifices étaient fermés à cause des risques de chutes de glace, comme l’ancien édifice de la Banque Royale sur la rue Saint-Jacques. La firme de communication y avait aussi des bureaux, les employés étaient donc rapatriés dans les autres petits bureaux sur la rue Saint-Nicholas. C’est dans cette ambiance de chaos que j’ai passé l’entrevue, puis je suis repartie à Ottawa, en autobus.

Je ne sais plus si j’ai reçu un appel me disant que j’avais obtenu l’emploi durant l’après-midi ou le lendemain. Mais ce fut rapide. Et on voulait que je commence le plus vite possible. Je me souviens avoir répondu qu’il fallait au moins me laisser une semaine ou deux, qu’on n’aimerait pas que des employés quittent aussi rapidement.

Le lendemain le jeudi 8 janvier c’était ma dernière journée de la semaine à Ottawa. À 12 h, on nous a annoncé que tous les bureaux gouvernementaux fermaient leurs portes à cause du verglas.

J’ai décidé de repartir illico à Montréal. Sauf qu’il semblait que le service d’autobus entre Montréal et Ottawa allait bientôt être interrompu. Course contre la montre, il n’était pas question de rester à Ottawa. J’ai eu le temps d’aller chercher mes affaires, puis l’ami qui m’hébergeait m’a amenée à la station d’autobus pour que je puisse prendre le dernier autobus qui partait pour Montréal.

La 417 était fermée, donc l’autobus a pris la vieille 17. J’étais loin d’être rassurée et le voyage a été long, très long. Après Hawkesbury, on a pris la 40.

Si le paysage était magnifique, l’état de la route l’était moins. Des voitures étaient dans le champ. À un moment donné, juste avant le pont de l’Île-aux-Tourtes, l’autobus a dérapé, mais a réussi à reprendre la route. Je me souviens encore d’être ballotée dans le siège.

C’est en arrivant sur l’île de Montréal, dans l’ouest, que j’ai réalisé l’ampleur de la crise. Il faisait nuit, il faisait noir, très noir. Il n’y avait plus d’électricité, plus de feux de circulation. Les seules lumières étaient celles des voitures. C’était totalement surréaliste quand l’autobus s’est arrêté à Kirkland. J’ai encore ces images de ville fantôme dans  mon esprit.

En approchant du centre-ville et du terminal Berri, il y avait encore de l’électricité, tout comme chez mon chum sur l’avenue Carignan dans l’est de la ville. Mais pas pour longtemps. Le soir ou le lendemain, coupure d’électricité. Chanceux par rapport à bien d’autres personnes, on n’en a manqué que pour 24 heures. On s’est habillés et on s’est collés pour se réchauffer.

Autre scène surréaliste, l’armée dans les rues de Montréal. Je me souviens regarder les militaires marcher sur Carignan avec la mère de mon chum. On se disait qu’on ne verrait pas souvent une telle scène.

Malheureusement, contrairement à mes habitudes, j’ai pris peu de photos à l’époque et je n’en ai aucune de cette semaine. Je n’ai donc que ma mémoire pour m’en souvenir.

Pour la petite histoire, j’ai travaillé jusqu’en 2001 pour cette firme qui m’a ensuite “prêtée” à l’administration Bourque, puis j’ai ensuite été engagée par la Ville de Montréal comme attachée politique jusqu’en 2003, moment où j’ai décidé de revenir au journalisme.

Bon anniversaire blogue! Une portière comme cadeau…

Totalement par hasard, je viens de m’apercevoir que j’ai commencé ce blogue il y a 6 ans aujourd’hui le 18 octobre 2006. Si j’y écris moins (c’est la faute à RueMasson.com qui gobe toute mon énergie d’écriture), il est toujours là. D’ailleurs, je devrais venir y partager plus souvent mes découvertes écolos. Je pensais à ça en roulant en vélo ce soir dans les rues de Montréal. Je pensais réactiver ma petite chronique, le quotidien d’une cycliste. Un cadeau pour ces 6 ans.

Car ce matin, je descendais la rue Fullum, sur la nouvelle voie cyclable au sud de Sherbrooke. Je ne descends jamais les côtes très rapidement. En descendant, je me laisse toujours une distance de portière. Je roule donc sur la ligne blanche extérieure de la voie cyclable. Heureusement. Car ce matin, le chauffeur d’une camionnette a tranquillement ouvert sa portière alors que j’arrivais. Je lui ai fait remarqué de faire attention. Il n’a jamais réagi. Il venait quand même de se stationner le long d’une voie cyclable très bien identifiée.

On comprend maintenant pourquoi mes deux articles sur le danger des portières ont eu autant d’écho.

La différence entre une blogueuse et une journaliste ?

Plusieurs personnes ont du mal à faire la différence entre ces deux statuts ( j’ai utilisé le féminin, car je parle de moi). En fait ce sont des métiers. Particulièrement celui de journaliste. Un blogueur peut être médecin, professeur, mécanicien, plombier, économiste et aussi journaliste.

Un blogueur peut être rémunéré pour parler d’un sujet ou d’un produit. L’important est de le dire et d’être transparent. Un journaliste est généralement payé par une entreprise de presse pour informer la population.

Pourquoi je parle de ce sujet ? Car je viens de me faire offrir de couvrir comme blogueuse un gala de reconnaissance en développement durable. Pour 500 $ je devais, m’écrivait-on :

-Assurer le rayonnement des partenaires engagés et leurs actions, sur mon blogue et les médias sociaux.

-Assurer la visibilité du Gala toujours sur mon blogue et dans les médias sociaux pendant quelques jours

-Divulguer le nom des gagnants sur mon blogue et dans les médias sociaux, en direct, le jour de l’évènement.

Ce qui est bien pour un blogueur identifié comme tel par l’organisme qui l’embauche, mais en désaccord total avec le métier de journaliste. On ne peut être payée par des organismes, des entreprises ou des gouvernements que l’on pourrait aussi couvrir. Ça nous placerait en conflit d’intérêts. Un journaliste informe, mais ne fait pas de la promotion.

J’ai refusé.

Le quotidien d’une cycliste : même sur le Tour de France, les automobilistes heurtent les cyclistes… (MàJ)

L'accident avec une voiture de France Télévision qui a été exclue du Tour.


Vous voulez voir ce que ça fait de se faire rentrer dedans pas une voiture quand on roule en vélo ? Regardez le début de la vidéo suivante, c’est spectaculaire, je vous avertis.

Saisissante, car ces coureurs du Tour de France roulaient à 60 km/h, l’un d’eux a été projeté sur des fils barbelés, ces jambes étaient en sang.

On ne sait pas si les deux cyclistes pourront continuer le Tour. Dans leur malchance, ils ont la chance d’une journée de congé demain lundi.

Bref, il est stupéfiant et dérangeant de voir qu’en milieu protégé (les routes sont fermées lorsque le Tour de France passe), lors d’un événement sportif, les automobilistes peuvent encore blesser des cyclistes.

Quand une voiture double un cycliste trop rapidement, le frôle, se rabat presque sur nous ou ne laisse pas une distance de sécurité en nous doublant, c’est l’accident qui peut se produire. À méditer pour y penser la prochaine fois que vous doublez un cycliste. Laissez au moins 1,5 mètre en vous et le vélo.

Si vous ne pouvez doubler de manière sécuritaire, restez derrière et attendez. Un point c’est tout. En ville, la vitesse est généralement limitée à 40 km/h et vous serez probablement arrêté à un prochain feu de circulation et le cycliste que vous venez de doubler en le frôlant et en mettant sa vie en jeu vous rattrapera…

Autre article sur le Tour de France qui est en Auvergne dans ma région natale.

L’affaire fait du bruit en France, le Journal L’équipe souligne que la voiture n’avait pas respecté les consignes, que la voiture est exclue et les coureurs se plaignent que souvent les voitures les frôlent. Inadmissible dans une épreuve pour les cyclistes.

Ironiquement, la voiture était identifiée à France Télévision qui s’excuse faiblement. Je suivais le tour sur France Télévision via RFO et les commentateurs n’ont jamais mentionné que la voiture était de leur équipe. France Télévision, la télévision publique en France, couvre le Tour de France depuis longtemps…

Le quotidien d’une cycliste: voies réservées interdites aux vélos = danger

Cet après-midi, Patrick Dion, un grand cycliste, posait une question sur Twitter au SPVM, service de police de Montréal. Il leur demandait si les cyclistes pouvaient emprunter les voies réservées pour les autobus et les taxis. Réponse du SPVM: non. Il est interdit de rouler en vélo sur des voies réservées. Les cyclistes doivent rouler à gauche de la voie réservée, au péril de leur vie.

Car se faire dépasser par un autobus est déjà une épreuve en soi. Se faire dépasser à droite par un autobus et à gauche par une voiture sera totalement kamikaze et extrêmement dangereux pour une cycliste. Quel règlement totalement désuet et vraiment dangereux. On devrait autoriser les cyclistes à utiliser les voies réservées, quitte à devoir laisser la priorité aux autobus ou qu’on élargisse les voies réservées. Tout comme les autobus, les cyclistes permettent d’éviter autant de voitures sur la route.

Dès lundi il y a aura une voie réservée aux autobus sur St-Joseph, les cyclistes devront donc rouler au milieu de la rue ? Les cyclistes peuvent prendre la majorité des voies réservées aux autobus à Paris, pourquoi pas à Montréal ? A-t-on un accident avant d’agir ou veut-on empêcher les cyclistes d’utiliser certaines rues ? Ainsi s’il y a un accident, on pourra dire que c’est de la faute du cycliste qui aurait dû prendre une voie plus sécuritaire…

Le quotidien d’une cycliste: l’intersection Papineau-Gauthier

Un beau mélange cycliste-piétons-automobilistes

Après avoir parlé d’une intersection mal planifiée hier, aujourd’hui c’est un passage sur la rue Papineau, à l’intersection de la rue Gauthier, qui est particulièrement bordélique. La rue Gauthier est à sens unique vers l’ouest. Deux bandes cyclables ceinturent cette rue, l’une dans le sens de la circulation, l’autre en sens inverse.

Ces bandes rejoignent la piste cyclable, ou du moins les bouts de piste cyclable qui passent à travers le parc Lafontaine. Pour les cyclistes qui vont en direction ouest, c’est moins problématique. Pour ceux qui se dirigent vers l’est, on ne s’est jamais par quel bout se rendre à la bande cyclable sur Gauthier. Car la piste cyclable de Lafontaine est du côté nord, alors que la bande cyclable sur Gauthier se dirigeant vers l’est se trouve du côté sud. Le vélo que l’on devine peint sur la chaussée nous indique de traverser l’intersection en diagonale. Je veux bien, mais quand?

Quand le feu est rouge sur Papineau, les piétons peuvent traverser, mais normalement pas les cyclistes. Sauf que c’est le seul moment qu’il est possible de le faire. Mais qu’il y a toujours bien des piétons, et des automobilistes bloquant l’intersection à l’heure de pointe.

Quand le feu est vert, il l’est aussi pour les automobilistes qui arrivent de Gauthier pour tourner sur Papineau. En allant prendre la bande cyclable du côté sud, on leur coupe la route. Sans compter ceux qui mordent allégrement sur la bande cyclable pour tourner.

Ce qui arrive souvent est que je prends la bande dans le sens inverse, puis que je me tasse dans celle direction est dès qu’il n’y a plus de voitures.

Et je ne vous parle pas de l’intersection la plus dangereuse: Des Érables-Gauthier. C’est pour une autre fois.

Pourquoi cibler les piétons et non les automobilistes?

Intéressant éditorial de François Cardinal hier dans la Presse sur le fait que la police de Montréal continue d’intensifier les mesures répressives contre les piétons alors que le nombre d’accidents ne fait qu’augmenter.

Dans la chaîne de vulnérabilité, les piétons sont les premiers, suivis par les cyclistes puis par les automobilistes. On voit que l’incivilité augmente dans les rues de Montréal. Les plaintes des citoyens sur les problèmes de vitesse des automobilistes dans les quartiers de Montréal sont très nombreuses. Il suffit d’assister aux réunions des conseils d’arrondissement comme je le fais pour celui de l’arrondissement Rosemont La Petite-Patrie pour s’en rendre compte.

Lundi soir lors du conseil, au moins quatre citoyens sont venus se plaindre des problèmes de circulation et de vitesse excessive dans leur quartier. Le problème est donc au niveau automobile et non piétons ou cyclistes. Pourquoi ne pas augmenter les opérations de contrôle de la vitesse dans ce cas ? François Cardinal souligne que la police a fait le contraire.

Au cours de la dernière année, la police a même augmenté le nombre d’opérations de sensibilisation et de contrôle des piétons… pendant qu’elle diminuait le nombre d’opérations de contrôle de la vitesse!

RueMasson à Dimanche Magazine à Radio-Canada

La gang de RueMasson lors du lancement de la version 2 de notre site web: de gauche à droite: Éric Noël, Lisa Marie Noël, Dominic Désilets, Cécile Gladel, David Bruneau et Stéphanie Lalut. Photo: Alex Albert

Ce matin, incroyable reportage d’Arthur Lacomme à Radio-Canada sur RueMasson.com. Le reportage peut être écouté en cliquant sur ce lien. J’en parle souvent et j’y écris plus souvent qu’ici (Oui je sais, le nombre de billets sur La Planète écolo a diminué du même niveau qu’augmentait le nombre de mes articles pour RueMasson.com).

Pour une journaliste pigiste comme moi qui tient farouchement à son indépendance, le summum de celle-ci a été de créer sa propre entreprise de presse indépendante. Avec mes quatre autres collègues, on choisit nos sujets, notre ton, notre angle, etc. C’est notre vision, notre entreprise et notre bébé qui va fêter son premier anniversaire à la fin du mois de février.

Évidemment les défis qui nous attendent sont importants. Dont celui de durer. Et pour durer, il faudra trouver des moyens de se financer à long terme. Pas évident. Pas facile, car il s’agit de ne pas être tributaire de la seule publicité. Pour plusieurs raisons dont deux importantes.
1-On a pu constater les difficultés des médias avec la baisse des revenus publicitaires lors de la dernière crise économique.
2-Au niveau de l’hyperlocal, la proximité est grande entre tous les intervenants dont les « acheteurs » de publicité et les médias. Il faut garder son indépendance et ne pas dépendre seulement de la publicité qui peut s’évaporer rapidement si un commerçant mécontent d’un article décide de faire pression sur le média et de convaincre ses collègues de ne plus annoncer dans le média en question.

RueMasson a choisi, comme il se doit, de séparer le côté rédaction et publicité. Les journalistes ne vendent pas de pub bien entendu et il n’y a aucun lien entre l’achat de publicité et un article évidemment. Ce n’est pas facile (il faut expliquer et ré-expliquer souvent cette séparation aux annonceurs, aux organismes), mais on entend respecter cette indépendance. La règle est simple: on fait un article quand on juge qu’il y a un sujet, un intérêt, une nouvelle. Que le commerce ou l’organisme ait acheté ou non de la publicité n’entre pas en ligne de compte. Il n’y a aucun rapport encore les deux.

Pour réussir, il faut donc innover et expérimenter. Ce qu’on entend faire dans les prochaines années…Que de beaux défis à l’aube d’entreprendre notre deuxième année d’existence.

Le quotidien Le Devoir est l’un des médias québécois qui a gardé la tête hors de l’eau lors de crise. Il a peu de publicité et fait payer une partie de l’accès à ses articles. Sauf que Le Devoir s’appuie sur une solide crédibilité et histoire de plus de 100 ans.

Comment ranger ses bijoux dans la Presse

range-bijoux

Le nec plus ultra, coffret offert à la bijouterie Claude Gougeon et fils sur Masson : 150 $


Retour pour moi à La Presse après un an sans article. Ce matin, je signe l’article Les bijoux : rangez-les pour le cahier Vivre. L’article est en dernière page du cahier Arts et spectacles de la Presse papier.

Des idées pour ranger les bijoux, j’en ai répertorié des dizaines, des plus écolos aux plus chères. Chacune à sa méthode. Il suffit de choisir ce qui nous convient le mieux, à nous et nos bijoux.

Des publicités déguisés en liens = manque de transparence

J’ai été approchée par une entreprise spécialisée dans la vente de liens pour inclure des liens discrets sur ce blogue et être payée pour ça.

J’allais dire oui. Pour 45 euros par mois, je veux bien mettre un peu de publicité sur mon blogue. Mais j’ai dit non. Pourquoi ? Car je ne pouvais indiquer clairement qu’il s’agissait d’une publicité payée. Il fallait mentir. Faire comme si ce n’était pas réellement de la publicité. Certains blogueurs les mettent même dans leur blog-roll comme si de rien n’était !!!

Comme journaliste, je ne peux faire ça. Contre mon éthique. Je veux bien avoir de la publicité (tous les médias en ont), mais je veux l’indiquer de manière très claire. Ne pas le dire est hypocrite et trompeur. On conseille un site, un produit, mais on est payé pour le faire. Bravo l’éthique et le manque total de transparence ! C’est à mon avis dangereux. Qui allons-nous croire ? Et c’est ici que les journalistes doivent donner l’exemple et se démarquer en refusant ce type de publicité déguisée. Sinon, qui pourrons-nous croire?

Le quotidien d’une cycliste : se faire niaiser…au risque de sa vie

Presque chaque jour je me déplace en vélo. Ce matin, j’ai failli frapper une automobile et me faire mal. Avais-je oublié de m’arrêter ? Non. Un charmant automobiliste dans une camionnette blanche a décidé de me faire peur. Stupide.

Je roulais sur la rue Gilford en ce matin pluvieux. Entre Delorimier et Papineau. Une camionnette blanche s’apprête à traverser la rue Gilford. Le conducteur s’arrête au stop, mais ne se formalise pas du fait que j’arrive et décide de me couper la route ( je n’avais pas de stop de mon bord). Je ralentis (je ne roulais pas très vite d’ailleurs) et me prépare à détourner légèrement de ma trajectoire pour l’éviter. Cet idiot décide de s’arrêter lorsqu’il arrive dans la deuxième partie de la rue. Je suis persuadée que je ne peux l’éviter, ça freine moins bien sous la pluie. Je m’arrête à un poil de son aile et lui exprime toute ma colère. Il redémarre sans se formaliser.

Je suis furieuse, j’ai eu peur et j’ai dû m’arrêter. J’aurais d’ailleurs dû donner un coup de pied dans son aile. Si ça avait été une voiture à ma place, il y aurait eu un accident. Si je n’avais pas pu freiner, ma roue avant serait morte…et je serai peut-être tombée de mon vélo. Sans compter l’arrivée en retard au travail.

Chaque jour, les cyclistes se font ainsi niaiser par les automobilistes qui sont les plus forts. Je ne pourrais jamais mettre en danger de mort un automobiliste, le contraire est possible chaque seconde. C’est comme l’histoire des portières…

Le pirate des caramels au Salon du livre du Saguenay

Les salons du livre ont été rares dans mon horaire cette année. Sauf celui d’Edmundston où j’étais invitée. C’est que le coût du transport, de l’hébergement est aux frais de l’auteur… En général. Bref, depuis que je ne suis plus invitée à participer par les Intouchables, je me fais plus rare.

Mais je suis au salon du livre du Saguenay pour faire quelques séances de signature du Pirate des caramels (sans l’illustratrice qui est une nouvelle maman et s’occupe de son bébé). Vous pourrez donc me rencontrer au kiosque de Goélette samedi de 13h à 14h, de 16h à 17h et de 19h à 20h. Aussi dimanche de 10h à 11h. Venez m’y voir.

Il n’y a pas que les familles qui veulent acheter, les célibataires aussi…ou le ras le bol des célibataires

Avec l’augmentation du rôle d’évaluation foncière à Montréal, on s’inquiète de plus en plus de l’accès à la propriété pour les premiers acheteurs. Avec l’explosion de la valeur des maisons, de moins en moins de monde aura les moyens d’acheter une maison. Résultat : le trou de beigne s’agrandira et les gens iront acheter en banlieue.

Évidemment, la ville de Montréal planifie des mesures et des programmes pour faciliter l’accès à la propriété. Là où je commence à sentir la moutarde me monter au nez, c’est qu’on ne parle que des familles. Les familles n’auront plus les moyens d’habiter en ville. On veut garder les jeunes familles en ville, les familles par ci, les familles par là. Et les célibataires alors ? Et les personnes qui vivent seules ? Pensez-vous qu’elles auront les moyens d’acheter en ville ?

Petit calcul simple. Une famille est généralement composée de deux personnes qui travaillent, deux revenus qui forment un revenu familial. Un ou une célibataire est seule. Un seul revenu. Qui a plus de moyens ? On va me dire que les dépenses sont aussi plus élevées. Sûrement. Mais jusqu’à preuve du contraire, les couples achètent plus souvent que les personnes seules.

En plus, selon les statistiques, les personnes vivent de plus en plus seules à Montréal. Il faudrait donc penser à des programmes d’accès à la propriété par seulement pour les familles, mais aussi pour les personnes qui vivent seules, avec enfant ou non.

On peut aussi acheter à plusieurs comme je viens de le faire avec un couple d’amis. Nous avons acheté d’un couple d’amis et j’étais locataire du duplex acheté. Aucun besoin d’expulser un locataire. Une exception.

Car souvent c’est aussi un problème. Comment le résoudre sans mettre à la rue des locataires ? Pourrait-on faciliter les échanges d’appartement entre l’acheteur et le locataire expulsé ? Car si on achète un duplex à deux et que les logements sont occupés par des locataires non propriétaires, il sera impossible de reprendre les logements.

Y-a-t-il des moyens de favoriser l’achat pour les personnes seules, mais ensemble ?

Alors, arrêtons de ne parler que des familles, que l’on semble favoriser un peu trop. Les célibataires sont de plus en plus nombreux et veulent aussi devenir propriétaires. Ne les oublions pas.

Recettes avec des concombres

L’un des loisirs qui me permet de relaxer est le jardinage. Même en ville, j’ai une cour qui me permet d’avoir un jardin. Cultiver ses propres légumes bios, les cueillir pour les cuisiner est un bonheur. Cette année, j’ai exagéré en semant un peu trop de concombres. La récolte est donc incroyable. On en donne aux amis et à la famille, mais on a toujours autant de concombres et peu d’idées pour les cuisiner.

J’ai aussi semé des carottes qui sont prêtes. Que faire avec ces tonnes de concombres ? J’ai cherché. Il y a des recettes de mise en conserves, de salade, de soupe froide. Mais je voulais quelque chose de rapide, facile et qui nous réchaufferais durant les froides soirées d’automne. J’ai trouvé une recette de crème de concombres que j’ai adaptée.

Durant l’essai, j’ai enlevé la peau du concombre, mais je le laisserai la prochaine fois. Après tout, c’est bio grâce à notre compost, les semences de l’Écoumène que j’ai utilisées et le désherbage manuel. Voici donc la recette en gros pour faire cette excellente crème de concombres. Je n’ai jamais été forte sur les quantités alors je les laisse à votre discrétion… Désolée pour les adeptes des recettes à suivre à la lettre…

Des concombres que l’on coupe en tranches, quelques carottes (celles de mon jardin aussi) que l’on coupe aussi en tranches, quelques oignons coupés grossièrement et deux ou trois pommes de terre. On fait cuire le tout dans du bouillon de poulet assaisonné de sel et poivre. Puis on passe au mélangeur en ajoutant un peu de lait ou de boisson d’amandes ou de riz. Mon premier essai était avec celle de riz. J’ajoute aussi un peu de beurre.

Je ferai une variante avec des mangues et du lait de coco. Je vous en donne des nouvelles. À suivre. Et non ce blogue ne se transformera pas en blogue de recettes style banlieusardises. Martine est unique et je préfère la consulter régulièrement. On va d’ailleurs s’en inspirer pour l’aménagement de notre jardin l’année prochaine

Un exemple d’agriculture urbaine à Los Angeles

La famille Derveas devant leur maison de Pasadena. Photo : Cécile Gladel

Il y a presque un an, je partais passer plus de trois semaines à Los Angeles. J’ai adoré la ville malgré son incohérence urbanistique et sa petite conscience environnementale. J’ai publié photos et quelques nouvelles, mais trop peu. Depuis la popularité de l’agriculture urbaine à Montréal, j’ai repensé à ma rencontre avec les membres de la famille Dervaes à Pasadena, en banlieue de L.A. Une famille qui pratique de manière intensive l’agriculture en plein centre-ville sur un petit terrain. Ce n’est pas tout. La famille élève aussi poules et chèvres. Ils se veulent un modèle d’agriculture urbaine moderne.

L'une des chèvres de la famille

La famille se compose du père, Jules, de son fils et de ses deux filles. Depuis qu’on a parlé d’eux dans plusieurs médias, ils sont pratiquement devenus des vedettes locales. Ils vivent de la production de leur petit terrain qu’ils cultivent toute l’année, grâce au climat de la Californie. Mais il y a plus. C’est aussi une famille orientée environnement. Ils récupèrent au maximum, consomment très peu, produisent leur électricité et vendent certains produits. Une vraie petite entreprise !

Ils ont aussi fondé Freedoms Gardens qui se veut une communauté d’agriculteurs urbains aux États-Unis.

Lors de la soirée où j’ai rencontré les Dervaes, il y avait la projection d’un film auquel ils ont participé, Seed Hunter. Un film qui décrit la quête d’un scientifique australien, Ken Street, qui cherche des semences dont des graines de pois chiches anciens qui auraient disparu. Ce documentaire est en lien avec le Svalbard Global Seed Vault, la chambre forte mondiale de graines. Ce film parle de la disparition de centaines de semences dans tous les coins du monde et l’uniformisation des cultures. Un exemple : avant les agriculteurs de tous les pays arrivaient à se nourrir. Ils cultivaient des plants adaptés aux conditions climatiques de leur région. Depuis l’industrialisation de l’agriculture, on leur a fourni (puis vendu) des semences inadaptées nécessitant plus d’eau, plus d’engrais et plus de pesticides. On les aurait donc appauvris et affamés… Un film à voir.

D’autres articles sur Los Angeles et la Californie
Los Angeles vert erreur
Randonnée de masse critique à San Francisco
Je n’aime pas voyager seule
En route pour San Francisco, arrêt à Santa Barbara
Les feux à L.A et l’environnement à Isabelle le matin
Du découragement à l’espoir, mon deuxième article sur les feux de forêt à L.A dans la Presse
Premier article sur les feux dans la Presse
Feux de forêt à L.A
Californie = plages, pas tout à fait
Aux États-Unis, on cultive la peur avec passion
Moorpark, banlieue de L.A
Whole Food Market dans la tempête
Camper en Californie
Arrivée à Los Angeles
La carte de mon voyage Las Vegas-Los Angeles
Vivre au coeur du désert
Banana paper
Fin du règne des picks-up aux États-Unis
Vivre le rêve californien

Propos diffamatoires sur un blogue : on ne peut pas tout écrire…

Canoë vient d’être condamné à verser 107 000 $ à une avocate de Québec pour des propos diffamatoires à son sujet. Ces commentaires ont été laissés six mois sur le site de Canoë après un billet de Richard Martineau sur un procès où l’avocat a défendu un accusé. Bref peu importe la cause ou le coupable.

Ça aurait pu être n’importe quel blogue, d’un grand média, d’un blogueur seul, etc. Ce que dit ce jugement est qu’on ne peut dire n’importe quoi sur le web. Il dit aussi que les diffuseurs sont responsables et vont sûrement serrer la vis et effacer plus promptement les commentaires qui pourraient être diffamatoires. Cela ne fera pas de tort. Mais je me demande si les médias ont les moyens et les ressources pour modérer les commentaires ? À suivre.

Il y en aura beaucoup à crier à la censure. Dès que j’efface le moindre commentaire sur Branchez-vous, on me m’accuse rapidement de pratiquer la censure. Disons que ça ne me dérange jamais ces accusations. Et elles me dérangeront encore moins après avoir vu ce qui est arrivé à Canoë. Je vais pratiquer cette modération sur mon blogue ici même. Car je n’ai même pas les moyens de me payer un avocat. Je me demande d’ailleurs ce qui va arriver le jour ou un simple blogueur sera poursuivi pour diffamation (d’après mes souvenirs c’est déjà arrivé, mais où?) … Car certains poussent les limites de la diffamation toujours plus loin…

Canoë a joué avec le feu et s’est brûlé. Ça va servir d’exemple à tout le monde, car personne ne veut être le prochain.

Des villes de banlieue plus vertes : Boucherville

Le bottin des récupérateurs distribué à Boucherville

Les villes de la banlieue de Montréal n’ont pas la réputation d’être si vertes que ça. Montréal aime beaucoup se penser plus verte que tout le monde au Québec. Ce qui est le cas selon un classement établi par deux chercheurs universitaires. Mais pas dans tous les domaines. Bref, il faut faire la part des choses.

Pour vivre la vie de Boucherville depuis quelques jours, j’ai noté plusieurs points positifs. Évidemment, les gens ont des voitures, les utilisent sûrement plus qu’en ville, etc. Mais les pelouses ne sont plus aussi parfaites. Aussi, les poubelles ne sont ramassées qu’une fois semaine, tout comme le recyclage. Et on collecte les déchets verts (pelouse, feuilles, pas les déchets organiques de table) toutes les semaines.

Aussi, Boucherville s’est dotée de plusieurs pistes cyclables. Un réseau qui s’étend rapidement. Par ailleurs, oubliez vos préjugés, ces pistes sont utilisées. Je vois des gens se déplacer en vélo tous les jours.

Par ailleurs, le transport en commun existe, même si la fréquence des autobus n’est pas au 5 minutes, ils desservent toute la ville et permettent de se rendre au métro Longueuil ou au métro Radisson à Montréal. Et rapidement.

Autre point intéressant, la ville de Boucherville distribue le bottin des récupérateurs qui est aussi sur le web. On y trouve l’ensemble des informations nécessaires pour ne rien jeter. Dans un tableau, on trouve la liste de tous les objets possibles et inimaginables par ordre alphabétique et l’endroit où on peut le porter pour qu’il soit récupéré.

Les ampoules fluocompactes ? Home dépot, IKEA, deux RONA, l’écocentre Saint-Bruno, Brossard, et lors de la collecte annuelle des résidus domestiques dangereux. Vitraux ? L’écocentre Brossard. Meubles de patios ? Écocentre Brossard, Grenier de ma ville ou l’armée du salut qui viennent les chercher. Bref, rien ne se jette, tout se récupère.

Autre truc intéressant, la ville encourage le compostage qui est facilité par le fait que de nombreuses personnes ont des cours à Boucherville. Plusieurs formations sont d’ailleurs offertes par la ville au printemps et à l’automne. L’information de base est aussi sur leur site internet.

Une dernière chose que j’ai remarquée en me promenant. Les terrains de foot ne sont pas synthétiques comme à Montréal au parc Jeanne-Mance. Une pratique qui favorise les îlots urbains de chaleur.

Recherche de témoignages : mères et non-mères au travail : conflits ou harmonie ? (MAJ)

Petite recherche de témoignages pour un article. Connaissez-vous des policières, pompières, jardinières, paysagistes, travailleuses en garderies, employés de commerce, coiffeuses, infirmières ou toute autre femme qui ne travaillent pas dans un bureau pour un témoignage sur comment s’arrange les mères de jeunes enfants au travail ?
Je cherche des employés et non des travailleuses autonomes. J’ai déjà le témoignage d’une enseignante. Merci.

Généralement, les mamans de jeunes enfants doivent s’absenter un peu plus. Par ailleurs, les congés parentaux sont plus généreux qu’avant. Êtes-vous jalouses ? Ont-elles des privilèges par rapport aux autres travailleurs ? Comment s’assurer que tout fonctionne bien dans une équipe ?

1-Vous êtes une maman de jeunes enfants qui travaillent ? Est-ce facile pour vous au boulot ? Difficile ? Avez-vous le goût de m’en parler ?

2-Vous êtes maman d’enfants plus vieux. Avez-vous des problèmes avec les mères d’enfants plus jeunes ? Ou alors tout va bien ? Je veux aussi vous parler.

3-Vous n’êtes pas maman. Célibataire ou en couple sans enfants, trouvez-vous qu’on vous traite injustement par rapport aux mamans de jeunes enfants ? Vous trouvez ça tout à fait normal ou alors vous trouvez que ces mamans bénéficient de traitements de faveur ?

4-Vous êtes un ou une gestionnaire et vous avez dû gérer les conflits entres femmes ou alors vous avez trouvé la formule idéale pour que tout le monde soit heureux. Je veux que vous m’en parliez. Vous avez une employée qui a eu trois enfants dernièrement. Trois périodes de congé parental. Comment on gère ça ? Comment l’employée arrive à rester performante ? Bref est-ce que la vie est plus ou moins facile pour les jeunes mamans ?

Si vous êtes dans l’une de ces situations ou que vous connaissez quelqu’un, merci de m’écrire: cecile.gladel@gmail.com

MAJ: j’ai des témoignages de mamans ou gestionnaire en publicité, en communication, représentante en vente, journaliste, communautaire, assurances et politique. Mais je prendrais bien des témoignages de mamans dans les grandes firmes, avocates, ingénieures, commerces, comptables, et bien d’autres. N’oubliez pas que je cherche aussi des témoignages de gestionnaires et de non-mères. Tannées ou pas. Je ne publie que votre prénom et vous pouvez requérir l’anonymat. Merci.

J’aurais voulu être une pilote de F1… mais je suis une femme… (AJOUT)

Verra-t-on un jour une femme sous ce casque ? Photo : Cécile Gladel

Périodiquement, quelques femmes ont tenté leur chance en Formule 1. Un article dans la Presse en fait la liste et a réveillé mon vieux rêve. J’ai toujours voulu être journaliste. Aucun autre métier n’a attiré mon attention. Jamais. Sauf un. J’aurais voulu être une pilote de F1. Vraiment.

On comprend que mon premier métier de rêve a été plus facile à réaliser que le deuxième… Je n’ai jamais eu le début d’une chance de percer en F1. Mes parents n’avaient pas les moyens de me payer du karting. Pourtant, j’habitais en Auvergne, proche de Clermont-Ferrand, la ville de Michelin. Mon père m’a seulement permis de piloter le tracteur très jeune, maigre consolation, de gabarit différent d’une formule 1, puis m’a appris à conduire une « vraie » voiture dès l’âge de 14 ans. Bonheur ou torture, puisque je ne pouvais conduire « sur la route » avant d’obtenir mon permis, quelques jours à peine après mes 18 ans. Autant vous dire que je piaffais d’impatience, en parcourant les chemins de terre autour de chez moi… et quelques rares incursions sur la route. Sans permis. Vive la campagne.

Plus de 30 ans après le début de ma passion pour la F1, les femmes en sont toujours exclues. Sauf pour la décoration. Les femmes sont largement utilisées pour les publicités en tout genre. La pitoune fait encore les jours heureux des chars. Pourtant, les femmes s’intéressent à la Formule 1 comme sport tel que le démontre le site Femin-F1 que j’ai découvert il y a deux ans.

C’est vrai que des femmes se pointent dans les écuries dans des postes autres qu’attachée de presse. Mais on présente encore la grille de départ avec des pitounes légèrement habillées à titre de porteuse de drapeau, pendant que quelques femmes sont ingénieures, directrice d’écurie et autres.

Ne nous y trompons pas, malgré ces quelques avancées, on est loin du moment où une femme fera son entrée en F1. Alors que les hommes y font leur apparition dès l’âge de 20 ou 21 ans parfois, Danica Patrick, pilote de Indy depuis plusieurs années, semblent devoir faire ses preuves à la dure avant de penser peut-être intégrer la reine des courses automobiles.

Dans l’article de la Presse, le patron du Grand prix du Canada, François Dumontier, pense que la résistance physique des femmes a joué dans leur absence. Je ne suis pas tout à fait d’accord. C’est une raison facile et une bonne excuse. Une excuse acceptable dans les cas de force physique. Mais la résistance physique qui est primordiale en F1 et non la force physique (les pilotes de F1 sont assez petits et minces) ? J’en doute. Je crois que les femmes sont pratiquement aussi résistantes que les hommes. La preuve ? Les temps des femmes dans les marathons et les longues distances se rapprochent des hommes.

Au contraire, il semble que les femmes qui ont tenté leur chance en F1 n’ont jamais eu la moindre chance de faire réellement leurs preuves à cause d’une voiture beaucoup moins compétitive que celles dont bénéficient les hommes. On ne leur a jamais donné la chance de montrer leur talent de pilote. Prenez Michael Schumacher et ses performances cette année. Il n’a pas le même type de voiture qu’à l’époque de sa domination avec Ferrari. Il ne gagne pas. On aurait déjà montré la porte à une femme qui donnerait le même type de performance.

Bref, si on donnait la même chance aux jeunes femmes qu’aux jeunes hommes qui arrivent en Formule 1, ce serait plus équitable. Un jour, peut-être qu’une écurie voudra profiter des retombées marketing de l’arrivée d’une femme qui fera plus que de participer aux qualifications. Quand est-ce que Danica Patrick ou une autre fera une saison complète en F1 ?

En attendant, voyez le reportage de Philippe Crépeau de Radio-Canada sur mon amie Katia Bohémier qui est l’une des seules femmes commissaires de la FIA au Québec et sur le circuit de F1. Katia occupe de poste bénévole depuis 12 ans. Je parlais d’elle et de son rôle il y a trois ans.

AJOUTS
J’ajoute ce site britannique, Girl racer sur les femmes en course automobile.

J’ajouterai aussi la pilote de rallye française, Michèle Mouton qui a gagné plusieurs rallyes dans les années 80 alors qu’elle était en compétition contre des hommes.

Autres billets sur les femmes et la F1
Montréal et la F1: un mariage gagnant, mais pas pour les femmes.

Écolo la F1?

Chaque fois que je mentionne ma passion pour la Formule 1, une voix s’élève pour noter cette incompatibilité totale. Chaque fois, je souligne que je suis comme tout le monde, que je vis bien avec mes paradoxes. Que je n’ai jamais caché cette passion. Je la mentionne dans les premières pages de mon livre.

Comme je l’ai souvent écrit, je ne suis pas naïve et je connais bien les effets d’une Formule 1 sur l’environnement. Je suis très consciente aussi que le monde de la Formule 1 est un monde de consommation et de gaspillage honteux. Un monde qui devrait faire plus. Certains le font. La Formule 1 commence tranquillement (trop tranquillement, comme le monde entier d’ailleurs) à virer au vert.

Mais il y a une chose dont l’organisation du Grand Prix du Canada peut se vanter. C’est d’avoir été le premier à faire trier ses poubelles et favoriser le recyclage. Car le consortium Écho Logique travaille avec le Grand Prix depuis 2003. On parle aussi de compostage en 2011. Bien, même si on préfère toujours plus tôt qu’un peu tard. Surtout que dans les loges VIP, le Paddock et tout, on m’a toujours dit que le gaspillage était assez présent.

La F1 est aussi la cible idéale pour ceux qui veulent donner des leçons. Car avant de critiquer le grand prix comme je le lis encore ce matin dans la Presse, on pourrait envisager mille et une actions politiques. Le grand prix c’est à peine une semaine par année. C’est un événement international qui met Montréal sur la map. Ce sont des retombées pour l’industrie touristique. C’est mondial, tout simplement. Et ce n’est pas en éliminant cet événement que l’on va sensibiliser des milliers de Québécois et nos gouvernements à adopter de véritables politiques de développement durable.

C’est de bon ton de critiquer le côté pas écolo du grand prix, avec raison. Mais si la F1 vire tranquillement au vert, ça pourrait bénéficier à toute l’industrie automobile. La F1 est un laboratoire qui permet de tester la technologie. Si on imposait des critères de diminution de consommation d’essence, de récupération de l’énergie du freinage aux ingénieurs qui travaillent en F1, on l’aurait en moins de deux notre voiture super écolo. Car ces ingénieurs sont les meilleurs au monde.

Autres textes en lien avec la Formule 1
Les femmes des joueurs de hockey
L’écurie Honda de F1 championne de l’air pur
Les femmes, la F1 et Katia
Des écolos amateurs de F1

Chronique sur le greenwashing avec Isabelle Maréchal

Le greenwashing ou verdissement de réputation est de plus en plus commun. L’intérêt de la population, donc des consommateurs envers la protection de l’environnement encourage les compagnies à verdir leurs manières de faire, mais surtout leur réputation. Car elles ne sont pas si vertes qu’elles veulent nous le faire croire.

J’en parlais justement mardi lors d’une chronique environnement au 98,5 FM lors de l’émission d’Isabelle Maréchal.

Le greenwashing est très présent. Trop. Au début de 2010, une étude de chercheurs de l’Université de Sherbrooke sur les logos écolos au Québec concluait que seulement trois logos sur les 58 qui existent ont été créés par des agences gouvernementales. Une législation qui permet trop de logos ne fait que mélanger les consommateurs. Un ménage s’imposerait au profit de tout le monde. Dont un seul logo géré par le gouvernement et qui ne coûterait pas la peau des fesses aux entreprises. Car ça handicape les plus petites qui n’ont pas les moyens de se payer des certifications.

Parlant greenwashing, dans l’actualité en ce moment, Greenpeace dénonce celui des dernières années de BP qui avait changé son nom de British Petroleum pour Beyond Petroleum. L’entreprise disait investir dans les énergies renouvelables. Sauf que l’an dernier Greenpeace lui décernait son pinceau vert, si on peut dire, pour greenwashing. Car les investissements en énergies renouvelables ne constituaient que 7 % tandis que 93 % des investissements étaient pour le pétrole et le gaz.

Les sept péchés de la mascarade écologique

L’organisme et entreprise Terra Choice qui gère l’écolo logo ( trois colombes entrelacées) fait des études annuelles sur le greenwashing ou ce que l’organisme appelle la mascarade écologique. Aux États-Unis et au Canada, on a relevé 2 219 produits munis de 4 996 prétentions vertes. Un seul a passé le test : le papier essuie-tout de Cascades.

1-Compromis caché : le produit a une composante verte qui camoufle un côté polluant : un produit nettoyant pour la salle de bains qui dit ne pas contenir de chlore, mais renferme d’autres produits polluants. 33 % des produits examinés par Terra Choice commettait ce péché.
2- Absence de preuve : l’affirmation écolo est impossible à vérifier : des ampoules qui se prétendent plus efficaces énergétiquement, mais n’ont aucune indication pour le prouver. 27 % étaient concernés.
3 – Imprécision : utilisation de mots fourre-tout qui restent très vagues : une mousse pour les cheveux s’affiche naturelle. L’arsenic, l’uranium, le mercure et le formaldéhyde sont également naturels, mais nocifs. 25 % l’utilisaient.
4 – Non-pertinence : on met en valeur qu’une marchandise est sans CFC alors qu’ils sont interdits par la loi depuis 1987. Un nettoyant pour le four et des produits désinfectants s’exhibaient sans CFC comme 3 % des items examinés.
5- Moindre des deux maux : le produit a une propriété écologique qui n’apporte rien de plus comme les VUS hybrides. 3% étaient coupables.
6 – Mensonge : le moins répandu. Il s’agit de prétentions environnementales fausses.
1% était concerné.
7 – Le culte de l’étiquette mensongère : la caractéristique écologique ou la certification est erronée : un shampoing biologique sans homologation ou un appareil électronique qui se dit Energy star sans le logo. 8% était fautif.

En connaissez-vous qui commettent ces pêchés ?

Plus de chômage chez les jeunes hommes ?

Après ce blogue, Branchez-vous et RueMasson, voici un quatrième endroit où vous pourrez me lire régulièrement: le nouveau blogue de Workopolis. J’écrivais déjà des articles sur le travail, comme sur les emplois pour les jeunes en mars, pour ce site, maintenant j’y signerai un billet par semaine sur un sujet travail.

Cette semaine, le premier parle des jeunes hommes et leur taux de chômage plus élevé. Un problème dont il faudra se préoccuper un jour. La suite sur Workopolis.

Sans maquillage, sans retouche et des rondes dans les magazines féminins? (AJOUT)

Grande consommatrice de revues, je remarque une tendance forte dans les derniers numéros de quelques magazines féminins. On présente des femmes sans maquillage, des corps pas maigres et même assez ronds, des photos non retouchées… Est-ce seulement une mode ou un véritable virage ?

En tout cas même Tout le monde en parle s’y est mis en recevant, Karine Laprise, miss ronde Québec. Une entrevue qui portait encore sur les régimes, la bouffe et les calories. Bof.

Le Elle France du 26 mars 2010 présente en couverture la mannequin Tara Lynn, qui est loin de ressembler à la moyenne des mannequins. Elle pose nue dans la revue, les bourrelets de son ventre bien visible, mais pas une once de cellulite. L’a-t-on gommée ? Ne sommes-nous pas encore rendus à cette étape. C’est-à-dire accepter une femme avec sa cellulite ?

Tara Lynn

Dans l’article de Elle, on annonce dans le premier paragraphe qu’elle porte du 48. Je dirais du 14 ou 16 ans en Amérique du Nord. Disons que l’écart est grand, passer de mannequins qui porte habituellement du 2-4 ou 6 ans ( 32-34-36 environ en Europe) à du 16 ans. Comme d’habitude, on passe d’un extrême à un autre. Mais où sont donc les femmes qui portent du 8, du 10, du 12 ? Bref la moyenne des femmes. Les femmes minces qui ont du ventre. Les femmes en forme de poire avec des hanches, avec une culotte de cheval. Les femmes avec une petite poitrine, avec une forte, avec de la cellulite, avec des mollets forts, des cuisses rembourrées, des fesses, sans fesses, des gros bras, des petits bras, etc. Bref où est la diversité des corps dans les revues. Je rêve d’une revue qui nous représente vraiment comme le réclame la charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée.

Outre le Elle, le Marie-Claire d’Avril 2010 clame que ces photos ne sont pas retouchées. Dans son édito, la directrice de la rédaction, Christine Leiritz, souligne que le magazine n’est pas trop différent, car la revue ne pense offrir une image si erronée que ça de la réalité. Permettez-moi d’en douter.


Au Québec, la revue Mieux être (pour laquelle j’ai écrit pendant les 2 premières années) souligne ne pas avoir modifié la photo de Marie Plourde en couverture, et les autres.


Elle Québec nous présente des femmes, vedettes ou non, sans maquillage. C’est déjà arrivé dans une revue américaine. Ça fait beaucoup de bien. Car ça remet tout le monde à égalité. Et franchement, voir Ima en couverture de la revue sans maquillage, c’est une première. Bravo. On n’en demande pas tant.

Caroline Dhavernas dans le Elle Québec

En fait, ce qu’il serait bien de voir dans les magazines, ce sont moins de retouches et plus de diversité. Une diversité qui représente vraiment la réalité des femmes, toutes les femmes, peu importe leur taille.

AJOUT
Sylvie St-Jacques et Silvia Galipeau parlent aussi de ces tendances, respectivement, dans son blogue de Cyberpresse et La Presse. L’article de Silvia sur la dépendance au maquillage et le documentaire qui sera diffusée le mardi 11 mai à 20h à Canal Vie est très intéressant. Osez-vous sortir sans maquillage ?

AJOUT: une discussion sur le sujet de la Journée sans maquillage chez Christiane Charette.

Mon billet sur Branchez-vous sur le même sujet.

Autres textes sur le même sujet:
La télévision n’aime pas les rides et les femmes vintages.
La confiance en soi se détruit en trois secondes
Anti-Régimes.
La dictature de l’apparence
Le cahier de charge de la femme québécoise.

Alerte élevée au greenwashing

Depuis le début de l’année, je ne sais pas quelle mouche a piqué les entreprises, mais elles deviennent toutes vertes. Enfin en surface. À titre de journaliste, je reçois des communiqués m’annonçant des initiatives vertes à la pelle. Évidemment, je les regarde toujours avec scepticisme. Souvent avec raison. Malheureusement.

Le 22 avril dernier, sur Branchez-vous, je parlais du phénomène qui fait qu’on pense en faire beaucoup pour l’environnement alors que dans les faits, on évolue à la vitesse escargot.

Mais l’environnement touche une corde sensible chez les citoyens. Les entreprises l’ont compris. Certaines entreprennent un véritable virage, d’autres se lancent dans des produits réellement écolos, tandis que la majorité s’en moque ou utilise l’environnement à des fins de marketing. C’est du greenwashing. Stéphanie Kennan, présidente de Bang Marketing, explique bien ce qu’est le verdissement de réputation ou l’écoblanchissement et résume les sept pêchés de la mascarade écologique ou du verdissement (oui les traductions de greenwashing pullulent).

Une publicité qui dérange, c’est celle de Vitro Plus. La compagnie se targue de faire sa part pour l’environnement en recyclant votre pare-brise. Waou… quelle nouvelle. Est-ce vraiment nécessaire de nous inonder de publicité ?
Mathieu Bédard en parle dans son blogue sur la publicité. Et il n’y va pas avec le dos de la cuillère.

«En 2010, dans un contexte de publicité commerciale, dire sans aucune subtilité une connerie aussi grosse que “Prenez soin de l’environnement et faites remplacer votre pare-brise”, ou encore “Moi je recycle pour l’avenir de mes petits-enfants”, c’est pas pathétique, c’est pire encore. »

Il y a d’autres supposées innovations et avancées vertes qui sont publicisées par les entreprises alors qu’elles devraient la jouer discrètement. Sunchip qui met de l’avant son sac compostable. Pas de quoi se péter les bretelles…Surtout quand d’un autre côté, on fait des milliers de petits sacs individuels et que les chips sont hyper transformées. L’un des sept pêchés du verdissement de réputation est de prendre une caractéristique verte et la mettre de l’avant pour cacher les moins bons côtés.

Un autre des pêchés est d’en beurrer épais. Comme le fait Air Wick qui vend des désodorisants, l’un des pires polluants d’intérieur, en disant qu’ils sont éconos et écolos. Quand j’ai vu la publicité, je n’en revenais pas. Ayant fait un livre dont le titre est l’écolo écono où je conseille d’éviter comme la peste ces désodorisants qui nous font gaspiller de l’argent, j’étais stupéfaite de voir que certains publicitaires allaient aussi loin.

Seul exemple qui détonne, IKEA. La compagnie est loin d’être parfaite, mais les efforts sont nombreux et louables. La liste renouvelable de toutes les actions entreprises par IKEA est longue. Si toutes les compagnies n’en faisaient que le quart, ce serait un pas énorme. IKEA devrait quand même arrêter de vendre des verres jetables, des serviettes en papier. On y va pour acheter des meubles…

Il y a aussi cette publicité ci-dessous qui nous fait croire que les désodorisants sont hyper naturels.

D’autres exemples de greenwashing dont j’ai déjà parlé:
Hydro-Solution qui gaspille de l’eau. Les pubs ont finalement disparu.

Saint-Hubert qui verdit très pâlement et en fait une affaire nationale.

Tim Hortons qui parle de ces partenariats, mais n’offre pas de café certifié équitable et dont les tasses jetables continuent de remplir les sites d’enfouissement.

Où sont les femmes au hockey?

C’est une réalité. Les femmes s’intéressent presque autant que les hommes aux séries éliminatoires de hockey. Le terme de veuves du hockey ne s’applique plus, car les filles aiment le hockey. Dans les statuts Facebook, les tweets, les personnes qui suivent le hockey, c’est autant de femmes que d’hommes. Pourquoi alors ne sont-elles que des admiratrices ou des conjointes ? Pourquoi pas des journalistes, analystes, chroniqueures, entraineuses, adjointes, arbitres, etc.

Pourtant, il y a deux endroits où on ne retrouve pas cette parité: sur la glace et dans les descriptions et analyse des parties. Que l’on regarde RDS ou Radio-Canada et même V dans leurs émissions dédiées au hockey, aucune femme. Parfois, on aperçoit vaguement Chantal Maccabée à RDS. Ça manque.

Lorsque je regarde les émissions d’après match, je voudrais entendre une Chantal Maccabée, Danielle Sauvageau, et pourquoi pas une des Québécoises qui composent l’équipe olympique féminine: Caroline Ouelette ou une autre ? Car il y en a d’autres, mais on ne se donne même pas la peine d’aller les chercher, de les découvrir. À voir les commentaires des filles sur Facebook et Twitter, on a un beau bassin de connaisseuses et de d’analystes en puissance. Il faut seulement avoir le cran de les mettre en ondes et de leur laisser une chance. Au moins une saison. Malheureusement, on baisse les bras trop rapidement sans leur donner la place qui leur revient. Dommage.

Certains vont dire que le hockey masculin reste un sport masculin. Même le hockey féminin est très masculin au niveau des médias. D’autres disent que les femmes ne veulent pas commenter, participer, argumenter. D’autres qu’elles ne connaissent pas autant le sport, etc. Les arguments sont multiples, mais sont-ils solides ? Pas certaine.

Les épouses-objets des joueurs
On pourrait aussi dire qu’il ne faut pas mettre un sexe à un sport. Sur la glace, ce sont des hommes seulement. Pas d’arbitres femmes, pas d’entraîneuses féminines, pas d’assistantes-entraineuses ou de physiothérapeutes (on ne voit ça qu’à la télévision, quand c’est de la fiction comme dans Lance et compte). Au hockey, comme en Formule 1 et au foot, les femmes sont à l’arrière, dans l’antichambre, elles sont les belles épouses qui paradent, magasinent, dépensent les millions de leurs maris, travaillent pour les bonnes oeuvres et évoluent dans un milieu hyperfermé.

Je me demande d’ailleurs comment font les conjointes des joueurs de hockey pour accepter cette vie. Déménagement sans prévenir, infidélité, vie médiatique, règles du club des femmes. Sont-elles masos ? Sont-elles comblées par l’argent ? Sont-elles tellement en amour par-dessus la tête qu’elles acceptent tout ?

Il n’y a pas que les femmes des joueurs de hockey. Regardez ce que vit en ce moment la conjointe du joueur de foot français, Franck Ribéry. Quelle humiliation ! En plus, on la glorifie d’appuyer son mari pour une « petite erreur » !!! Si la situation s’inversait, le mari prendrait les jambes à son cou, sauverait d’abord son honneur sous l’approbation générale. Bref, la femme doit toujours jouer la gentille et la petite femme compréhensive. Car elles ne sont pas toutes des Victoria Beckham, aussi connu que leur mari.

La Lyonnaise des eaux veut vos idées

Depuis quelque temps, des relationnistes m’ont contactée pour me parler du site Des idées neuves sur l’eau, sans me mentionner d’où venait l’idée. Il s’agit d’un endroit où les citoyens et organismes peuvent partager leurs idées sur la gestion de l’eau. Intéressant me suis-je dit au début.

Mais cette initiative n’est pas communautaire du tout, elle est commerciale. Car elle vient de la Suez et sa filiale Lyonnaise des eaux qui gère la commercialisation de l’eau en France. Une compagnie privée qui fait donc de l’argent avec l’eau. Car l’eau n’est pas gratuite en France.

C’est là que j’ai mes doutes sur l’initiative. Même s’il ne faut pas toujours voir des complots partout de la part des compagnies, je doute que la Lyonnaise des eaux fasse cette grande consultation au bénéfice de la planète.

J’aurai aimé que le nom de la Lyonnaise des eaux apparaisse sur la page d’accueil clairement. Ce n’est pas le cas et ça attire le doute. Il est mentionné sur la page d’accueil au fond complètement en tout petit. Évidemment, ce n’est pas caché puisqu’en cliquant sur l’onglet A propos, on peut lire le message de la directrice générale.

Et puis, une dernière chose, une telle consultation n’aurait pas dû être menée par le gouvernement ? Car l’eau est un bien public qui appartient à tout le monde. Aucune privatisation pour cette ressource primordiale pour la vie humaine.

Le cahier de charge de la femme moderne ! (Mise à jour)

Puisque je fais partie de celles qui n’ont pas aimé la liste des 100 habiletés que doit avoir un « vrai » homme de L’actualité et que je suis totalement d’accord avec Catherine Perrault-Lessard d’Urbania. Si un magazine féminin nous avait sortis des trucs aussi traditionnels et vieux jeu que L’actualité, on aurait crié au scandale. Et je criais au scandale en faisant passer le test à des amis l’autre soir.

En lisant ce spécial homme dans L’actualité, je me suis demandé ce qu’était une vraie femme. J’ai pensé faire une liste. Mais en tombant sur la magnifique liste de mon collègue Jean-Sébastien Marsan qui décrit avec tant de justesse ce qu’un être humain doit tenter de devenir, je ne pouvais résister plus longtemps. J’ai donc décidé de suivre son exemple, ses catégories et de décrire les 25 habiletés de la femme moderne.

En fait, les deux listes pourront être fusionnées quand les hommes et les femmes auront atteint la réelle égalité. Car ces deux listes sont des souhaits, le souhait de voir chaque personne se respecter, décider par elle-même et ne jamais se faire dicter sa vie par la société. Et j’ajouterai la phrase de mon amie Geneviève Dorais-Beauregard qui est la plus importante:

« Il n’y a pas de vrais hommes et de vraies femmes, que des correspondances à des stéréotypes dictés par la société et issus de l’histoire, de la religion et autre. »

Travail, argent

1. Une femme travaille, à l’extérieur de chez elle, ou reste à la maison. Quand elle choisit de rester à la maison, c’est sa réelle volonté, pas celle de son chum. Si son chum désire rester à la maison, c’est aussi un choix qu’elle respecte et qu’elle fait respecter auprès des autres. Elle choisit la carrière qu’elle désire sans se laisser influencer et sans penser qu’elle n’en a pas les compétences. Elle peut devenir coiffeuse ou ingénieure, infirmière ou astronaute.

2. Pour des raisons tant écologiques qu’éthiques, une vraie femme limite sa consommation et évite de s’endetter sans réfléchir. La femme moderne n’est pas une tête sans cervelle qui ne trouve son plaisir que dans le lèche-vitrines et le magasinage. Il y a autre chose dans la vie que d’acheter une énième paire de chaussures ou un dixième fond de teint.

3. Une femme, une vraie ne se laisse pas impressionner par les hommes riches qui la couvrent de cadeaux et lui fait miroiter une vie de princesse. Elle ne se laisse pas acheter comme une vulgaire propriété. Elle sait être indépendante et autonome financièrement et savoir gérer ses propres affaires.

Éducation, culture, loisirs

4. Une femme, une vraie, étudie dans les domaines qui l’intéressent vraiment. Elle n’écoute pas les gens qui lui disent que tel domaine ne convient pas aux femmes. Tout comme les vrais hommes, elle favorise une bonne culture générale. Elle ne limite pas ses lectures à la littérature chick lit, aux magazines dits féminins, aux émissions de téléréalité. Une vraie femme lit aussi L’actualité (même si le niveau de ces tests est pire que ceux des magazines féminins), l’Express, le Monde, The Economist. Elle développe d’autres intérêts que le maquillage, le magasinage, la cuisine, la mode et les enfants. L’économie et la politique sont aussi des sujets importants qui méritent qu’on s’en occupe.

5. Une femme, une vraie, est toujours soucieuse de développer son autonomie intellectuelle et son esprit critique (exactement ce qu’à écrit Jean-Sébastien. Aucun besoin de changer ceci).

6. Une femme, une vraie, consacre son temps libre à des activités qui l’enrichissent intellectuellement ou socialement. Elle pense à elle et ne consacre pas tout son temps à ses enfants et son chum. Ces derniers sont capables de s’organiser sans elle, quoi qu’elle en pense.

7. Une femme, une vraie, reconnaît le féminisme et surtout se rappelle les luttes menées par les femmes qui l’ont précédé. Elle arrête de se comparer aux autres femmes, de vouloir la perfection irréaliste projetée par les magazines, d’avoir peur de vieillir et des rides.

Identité féminine

8. Une femme, une vraie, doit assumer tant sa féminité que son côté masculin. Elle doit pouvoir se comporter comme elle le veut sans se sentir juger. Elle peut préférer changer des pneus ou coudre, poser des tablettes et/ou cuisiner un gigot, détester le ménage et aimer tondre le gazon, haïr le tricot et adorer refaire la salle de bain. Comme l’a si bien écrit Geneviève Lefebvre : « Elle doit posséder un coffre à outils, au propre comme au figuré et savoir se servir du marteau contre les voleurs. »

9. Une femme, une vraie, ne se définit pas selon son chum, selon les hommes. Elle se définit comme une personne à part entière et s’assume.

10. Une femme, une vraie, n’a pas peur d’être superficielle et capricieuse à l’occasion. Elle doit assumer tous les côtés de sa personnalité sans s’excuser d’être elle-même. L’authenticité doit gagner.

Relations sociales, amoureuses, familiales

11. Une femme, une vraie, n’essaye pas de faire plaisir tout le temps à tout le monde. Elle est capable de dire non. Elle fuit les hommes qui ne la traitent pas avec respect, les remet à leur place. Elle fuit les hommes qui sont menaçants, manipulateurs. Elle aime un homme pour ce qu’il est vraiment, peu importe le métier qu’il exerce ou son statut social.

12. Une femme, une vraie, n’attend pas d’avoir trouvé l’amour et le partenaire idéal pour réaliser ses projets de vie. Elle est capable de s’acheter une maison seule si elle le désire. Elle est capable de voyager avec ses amies sans attendre après un homme pour le faire.

13. Une femme, une vraie, prend parfois les devants dans la drague et n’attend pas toujours que l’homme fasse les premiers pas. Quand l’homme les fait, elle le reçoit avec respect même si l’homme ne l’intéresse pas. Les hommes qui draguent sont peu nombreux, il ne faut surtout pas les décourager par solidarité avec les autres femmes.

14. Parlant solidarité, une femme, une vraie, ne bitche pas les autres femmes en les critiquant sur leur physique, leur coiffure, leur maquillage ou tout autre artifice. Elle travaille sur sa confiance en elle, boude la jalousie et se réjouit du succès des autres. Les femmes ne sont pas des menaces. Chacune à sa place sur la terre.

15. Une femme, une vraie, cultive ses amitiés, élargit son réseau social, à l’extérieur de son couple si c’est le cas. Si elle est célibataire, elle ne se morfond pas chez elle, elle rayonne à l’extérieur.

16. Une femme, une vraie, apprend à rompre de manière civilisée, surtout quand des enfants sont concernés. On ne critique pas le père de ses enfants, on ne prend pas les enfants en otage, on laisse la place au père qui veut la prendre (cela ne nous enlève rien en tant que mère). Si ce dernier n’est pas présent, on ne le laisse pas s’échapper ainsi. On le place face à ses responsabilités.

17. Une femme, une vraie, arrête de nourrir des fantasmes irrationnels de contes de fées, typiquement féminins : la rencontre de rêve avec le Prince charmant sur son cheval blanc, le coup de foudre qui débouchera immédiatement sur le grand amour. On arrête de croire au Père-Noël. Les contes de fées n’existent pas, sauf dans les livres et dans les films.

18. Une femme, une vraie, arrête de jouer une game avec les hommes et de suivre de soi-disant règles pour les attirer dans son filet. Elle reste authentique et honnête en tout temps. Elle se présente sous son vrai jour.

19. Une femme, une vraie, élève ses enfants sans faire de différence selon leur sexe. Elle respecte leurs jeux même si son garçon joue à la poupée et sa fille au hockey. Elle évite de transformer sa fille en poupée et résiste à l’hypersexualisation des filles.

20. Une femme, une vraie, peut être célibataire, vivre sans homme sans être jugée et se sentir extraterrestre.

21. Une femme, une vraie, ne juge pas les autres femmes qui décident de ne pas devenir mères, qui décident de ne pas allaiter, qui décident de boire un verre de vin quand elles sont enceintes.

22. Une femme, une vraie, n’est pas nécessairement une mère. Lorsqu’elle décide d’avoir des enfants, c’est un geste assumé et décidé par elle et son conjoint. Elle ne devient pas mère par habitude, car c’est ainsi que la société voit les femmes.

23. Une femme, une vraie, laisse le père s’investir dans l’éducation des enfants et les tâches ménagères. Elle évite de toujours dire à son chum comment agir avec les enfants ou comment faire le ménage. Elle évite de toujours lui faire des reproches quand il prend des initiatives. Elle évite de considérer son chum comme un enfant et de lui donner des ordres de manière constante. Un père ne garde pas ses enfants, il s’en occupe. Elle exige le partage des tâches en évitant de faire trop de compromis.

24. Une femme, une vraie, arrête de s’exprimer en métaphores et dit clairement ce qu’elle veut.

25. Une femme, une vraie, se pardonne de ne pas être parfaite et pardonne aux autres de ne pas l’être. Elle pratique l’équilibre et le lâcher-prise en tout temps.

AJOUTS (important car on remet chaque jour ces droits en question):
26. Une femme, une vraie a le droit d’avorter ou non. S’il est préférable qu’elle fasse ce choix en consultation avec son partenaire, c’est elle qui a le choix final. Car c’est corps. Point à la ligne.

27. Une femme, une vraie a le droit d’avoir le type de corps qu’elle a. Elle a le droit d’avoir des formes sans qu’on la traite de ronde ou de grosse. Elle a le droit d’avoir de la cellulite sans qu’on lui balance des reproches, des suggestions d’exercices ou de crèmes en tout genre. Elle a le droit d’avoir des rides et des cheveux blancs. Elle a le droit d’avoir un petit ventre sans qu’on lui demande si elle est enceinte. Elle a le droit d’avoir la peau qui flétrit sans qu’on lui conseille un bon chirurgien esthétique. Elle a le droit de vivre sans qu’on lui fasse remarquer qu’elle vieillit et qu’elle pourrait « faire quelque chose ». Car vieillir n’est pas une maladie. Car vieillir n’enlaidit pas les femmes. Car vieillir est normal.

Cette liste est totalement inspirée par celle de Jean-Sébastien dans les catégories et le style. Elle est cependant inspirée de ma situation et mon expérience. J’ai sûrement oublié certains points. N’hésitez pas à l’améliorer et à ajouter des habiletés comme l’ont fait certains commentateurs quand j’ai lancé cette idée au début du mois d’avril.

Randonnée de masse critique de San Francisco à Montréal

Masse critique à San Francisco en septembre 2009


Randonnée de masse critique. Que vous dites ces trois mots ? Manifestation, oui. À pied, non. En vélo, oui. Il s’agit d’une manifestation en vélo ou tout autre moyen de locomotion écologique et non polluant qui s’organise dans le monde chaque dernier vendredi du mois.

Il y en aura une à Montréal ce vendredi 30 avril qui partira du Carré Philipps.

Masse critique à San Francisco
Ces manifestations ont vu le jour à San Francisco en 1992. Lors de mon voyage en Californie en aout-septembre dernier, j’ai eu la chance d’assister à l’une de ces masses critiques dans la ville même qui les a mis au monde, San Francisco. J’y ai rencontré Joël Pomerantz, l’un des créateurs de la première Masse critique en 1992. Ce dernier me disait qu’aucune ville en Amérique du Nord n’était plus verte que Montréal. Ni San Francisco, ni Portland.

Joël Pomerantz et France Lebeau, une amie de Montréal

La pollution des champs électromagnétiques étudiée à Ottawa

On a entendu parler des problèmes de santé que pourrait causer l’utilisation du téléphone cellulaire, mais aussi des tours de transmission. Justement, j’abordais le sujet de la pollution par les champs électromagnétiques (CÉM) dans le premier chapitre de mon quatrième livre, Les Pollutions invisibles. D’ailleurs, le comité permanent de la santé au parlement d’Ottawa entendra des témoins à ce sujet ce mardi 27 avril de 9 h à 11 h.

Ce type de pollution est très vaste: les cellulaires, tout ce qui sans-fil, le wi-fi, les appareils électriques, les micro-ondes, etc. Certains pensent que c’est un problème grave comme André Fauteux, l’éditeur de la Maison du 21e siècle. D’autres comme l’Institut de la santé publique du Québec ou l’Organisation mondiale de la santé jugent la situation beaucoup moins alarmante. Difficile donc de s’y retrouver pour la population comme je le mentionnais dans mon livre.

Que faire: adopter le principe de précaution sans paniquer et choisir l’option qui nous convient le mieux comme je le suggérai dans les divers conseils qui suivaient les explications générales dans Les Pollutions invisibles. (Commandez-le chez Renaud-Bray, car il ne semble y en avoir que deux copies au magasin sur St-Denis. Comme toujours, les livres québécois ne sont pas en super vedette…)

Les CÉM étudiés au Parlement d’Ottawa
Plusieurs témoins seront donc entendus mardi 27 avril par le Comité permanent de la santé du Parlement. L’objectif est d’étudier l’impact des micro-ondes sur la santé humaine.

L’Association canadienne des télécommunications sans fil sera représentée par l’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, Bernard Lord. Plusieurs autres seront présents, dont Magda Havas, par téléconférence. Il s’agit d’une professeure en écotoxicologie de l’Université Trent en Ontario que je citais dans mon livre. Cette dernière soutient que l’électromagnétisme affecterait sévèrement 2 à 3 % de la population et qu’une personne sur deux serait plus ou moins affectée. Énorme.

Un porte-parole du Collectif S.E.M.O. (Sauvons nos Enfants des Micro-Ondes), François Therrien sera aussi entendu par le Comité.

Que l’on croit ou non les différentes études, les CÉM ne doivent pas être ignorés. S’il ne faut pas paniquer et faire venir une compagnie pour s’en protéger, il faut s’informer et se poser des questions.

Salon du livre d’Edmundston

Premier salon du livre de la saison pour moi, celui d’Edmundston au Nouveau-Brunswick. Invitée, je serai dans plusieurs écoles demain jeudi et vendredi, puis je donnerais une conférence l’écolo écono samedi après-midi à 15h.

Mon horaire de signature est sur le site du salon du livre. Venez me rencontrer.

Projets écolos dans des écoles du Québec recherchés

Petit appel aux écoles vertes du Québec (partout au Québec). Des écoles, pas des cégeps. Je cherche des exemples de projets écolos originaux, intéressants et inspirants dans le cadre d’un article. J’aimerais que les gens m’écrivent par courriel à l’adresse suivante : cecile.gladel at gmail.com, en indiquant clairement dans l’objet: projet école écolo.

Par ailleurs, dans le courriel, indiquez-moi en quelques phrases l’essentiel du projet en question. Ensuite, n’oubliez pas le nom de l’école et, surtout, la ville et région où elle se situe. (information très importante car les gens connaissent leur coin, mais le nom d’une école ne me dit pas du tout à quel endroit elle est située). Indiquez-moi le nombre d’années ou de mois depuis que le projet est en fonction. Indiquez-moi le nom de la personne ressource avec courriel et numéro de tél. (Le courriel est essentiel car il est parfois difficile de rejoindre les personnes ressources par téléphone dans les écoles)

Je ne pourrais choisir tous les projets, mais je m’en inspirerai peut-être pour d’autres articles. Un gros merci à toutes les personnes qui prendront la peine de me contacter. N’hésitez pas à faire suivre le lien vers ce billet. Je ne pourrais appeler et parler qu’avec les personnes dont je choisirai le projet.

Le Pirate des caramels, Cristo, en chair et en os !

La troisième aventure du Pirate des caramels, le livre jeunesse que je fais avec l’illustratrice Éva Rollin, vient de sortir en librairie avec une nouveauté. En effet, Cristo, le pirate écolo en question est maintenant réellement vivant.

Lors du Salon du livre de Québec, Cristo, personnifié par le comédien Yoda Lefèbvre, a animé une conférence en chair et en os. Cristo existe donc avec Vermi dans son chapeau et Caramel dans le coin. Ne reste que Fée colo qui, pour le moment, laisse toute la place à Cristo. Chaque chose en son temps.

En attendant, la troisième aventure de Cristo se passe dans l’espace qu’il va explorer et dépolluer. À la veille du 40e anniversaire du Jour de la Terre, c’est une belle occasion de sensibiliser les jeunes à l’environnement tout en leur permettant de s’amuser avec une histoire pas culpabilisante. Et surtout une aventure écolo, drôle, pour les jeunes de moins de 8 ans et fabriquée au Québec. Car les livres dans ce domaine sont rares.

Les photos sont de ma merveilleuse éditrice, Ingrid Remazeilles

Bac ou sac de recyclage ?

La question bat son plein à Montréal. Doit-on utiliser des sacs pour le recyclage puisque les bacs ne sont pas une solution idéale et engendre une grande malpropreté, surtout les jours de grands vents. Plusieurs arrondissements de Montréal se mettent au sac.

Dans les villes de banlieue où les citoyens ont des cours et plus d’espace qu’en ville, on utilise des gros bacs roulants. En France, dans mon petit village d’origine d’Auvergne, on utilise aussi de gros bacs roulants. Que faites-vous pour recycler ?

En ville les bacs roulants ne sont pas pratiques. Est-ce que les sacs sont la meilleure solution ? C’est la solution la plus propre, sauf quand les gens qui fouillent déjà dans les bacs décideront d’éventrer les sacs de plastique. Question éternelle.

Venez lire l’article sur cette question sur RueMasson.com

Pourquoi signer ces contrats indignes ?

Je reviens sur mon billet d’hier dans lequel je racontais mon refus de signer un contrat qui me demandait de renoncer à mon droit moral (j’explique plus bas ce qu’est le droit moral et le droit d’auteur).

Plusieurs journalistes ne signent pas. D’autres signent. Je le sais, certains me l’ont confié tout en sachant que je ne les approuvais pas. Ils signent, car ils veulent continuer de gagner leur vie en étant journaliste, en exerçant leur métier. Mais est-ce bien du journalisme ? Ou de la rédaction publicitaire ?

Les journalistes ne sont pas plus résistants que ça ? Ne pose pas plus de questions sur un contrat ? Ne sommes-nous pas censés représenter l’éthique et la résistance ? Je ne sais pas, je pose des questions, car je veux surtout que le sujet soit abordé et discuté. Ça fait trop longtemps que l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) se bat seule dans son coin comme un diable dans l’eau bénite pour dénoncer ces contrats et conditions indignes.

L’AJIQ dénonce, pointe du doigt, tente de négocier, mais ne peut rien changer tant que les journalistes acceptent sans broncher de signer ces foutus contrats. L’AJIQ ne pourra rien changer tant que les journalistes indépendants ne se regrouperont pas en son sein. L’AJIQ a besoin de tous les journalistes indépendants (comprenant les contractuels, surnuméraires, recherchistes, photographes et tout autre travailleur indépendant de l’information) pour faire bouger les choses.

Quand un journaliste me demande ce qu’il obtient en échange de ses 130 $ de membership pour l’AJIQ, je ne sais que répondre. Il attend quoi ? Seulement des services ? L’AJIQ en offre. Est-ce que ça vaut 130 $ ? Je ne le sais pas. Je n’évalue jamais mon implication de façon monétaire.

Ce que je sais par contre, c’est que la solidarité, l’union des forces pour obtenir une reconnaissance et la droit à la négociation collective, ça n’a pas de prix. Et ça vaut beaucoup plus que le 130 $ par année.

Au bout du compte, la force que l’on donne à l’AJIQ en devenant membre, c’est une force que l’on se donne à soi. On se donne la force du nombre, la force de dire non, la force de refuser et la fierté d’être un journaliste vraiment indépendant, la fierté de notre métier.

Évidemment, tout ne se fera pas du jour au lendemain. Le métier ne deviendra pas un jardin de fleurs sans contrats de merde et tarifs ridicules en criant ciseaux. Ça prend du temps, de la salive, des bénévoles comme les membres du CA de l’AJIQ (dont je ne fais plus partie), des rencontres, de la persuasion, et du temps. Encore.

Mais à long terme, c’est une bataille qui donnera du lustre à notre métier. Une bataille collective qui nous donnera des outils pour mieux travailler, pour se faire respecter et se faire mieux payer.

L’entente signée avec Gesca et CEDROM-SNi est un début. Évidemment, on perd des plumes dans la bataille (lire des contrats, donc de l’argent). C’est ainsi. Mais je préfère perdre des plumes que de perdre mon âme.

Explication
Le droit moral et le droit d’auteur(que tout avocat ou spécialiste se permette de rectifier toute erreur)

Le droit d’auteur est le droit légal que possède tout auteur sur un texte, une oeuvre, etc. Généralement le journaliste indépendant vend le droit de première publication à une revue. Pour rediffuser, reproduire et reprendre, il faut payer plus ou s’entendre. Pour renoncer à ces droits d’auteur, un journaliste s’attend à une rémunération en conséquence. C’est à dire supérieure. Ce que peu de médias consentent. La situation est différente pour les journalistes salariés qui délaissent leurs droits d’auteur en signant leur contrat d’embauche. Le site de l’AJIQ offre de l’information sur le droit d’auteur, les contrats, les tarifs, et plus.

Le droit moral est différent. Plusieurs journalistes considèrent qu’en leur demandant de renoncer à leur droit moral sur un texte, c’est un peu comme si on leur demandait de signer le contrat avec leur sang. En fait, en renonçant à ce droit, on renonce à ce que notre nom soit associé au texte, on n’a plus son mot à dire sur tout changement que subirait le texte.
En fait, en renonçant à son droit moral, on renonce un peu à sa profession. Car le texte peut se retrouver n’importe où. Il peut être utiliser comme publicité, comme publireportage…etc.
Imaginez. C’est ça qu’on ne peut accepter.

Comme journaliste, vous devez parler à des spécialistes, des contacts. Vous les citez dans vos articles. En renonçant à votre droit moral, leurs mots et citations peuvent se retrouver n’importe où, n’importe comment. Votre crédibilité en prend un coup. Pensez-vous que le spécialiste voudra vous reparler ?

Sondage: la créativité québécoise c’est quoi?

Petit sondage express pour un article…Je recherche plusieurs exemples de la créativité québécoise. Autant passés, présents que futurs…Certains sont connus mondialement, d’autres beaucoup moins et c’est ceci que je veux aller chercher.

Que ce soit dans le domaine culturel (Cirque du soleil, Céline Dion, Robert Lepage), sportif (Louis Garneau, Arkel), écologique ( Harricana), technologique (Bixi, Beenox et Guitare Hero)….et plein d’autres que j’oublie…

Il y a aussi la créativité passée…N’étant pas québécoise de naissance, j’oublie sûrement quelques inventions québécoises qui sont maintenant entrées dans la vie des citoyens…

J’attends vos suggestions…Merci.

Le pirate écolo qui explore l’espace est en librairie


À la veille du 40e anniversaire du Jour de la Terre, le troisième tome du Pirate des caramels, le pirate écolo dont je raconte les aventures depuis septembre dernier, vient de sortir aux Éditions Goélette. Éva Rollin dessine les fabuleuses illustrations. Ces histoires s’adressent aux jeunes de moins de 8 ans et permettent de les sensibiliser à l’environnement tout en les amusant.

Car ce sont des histoires, dont Cristo, le pirate écolo est le héros. Il est accompagné par Fée colo, la fée-sirène artiste, Vermi, le ver composteur scientifique et Caramel, le chat gaffeur, pas très écolo, qui adore les caramels.

Dans ses deux premières aventures, Cristo nettoyait l’eau puis sauvait les bélugas. Dans sa troisième aventure, il explore l’espace pour le dépolluer.

Si votre enfant est attiré par les planètes et l’espace, on l’explore de long en large.

En plus, en fin de livre, une série de 10 questions sur le thème de la pollution de l’espace plus une recette de caramel.

Autres articles sur le sujet:
Le gentil pirate arrive en ville.
Lancement du Pirate des caramels.
Je suis pirate.
Le pirate à Winnipeg.
Mes livres.
Choisissez les auteur-e-s québécois-e-s.

Le communiqué de presse

La rue Masson piétonne en 2011

Après des tentatives de rendre la rue Masson piétonne cet été, le maire a reculé et attendra donc l’été prochain. Peut-être que cela va attirer des commerces dans les locaux vacants actuellement ?

La piétonnisation est un phénomène assez nouveau en Amérique du Nord. En Europe c’est beaucoup plus courant. Connaissez-vous d’autres projets de piétonnisation ? Au Québec, au Canada, en Amérique du Nord, en Europe ?

L’un de mes amis en France, Thierry Pouget a deux magasins, l’un de vins et l’autre de produits fins sur une rue piétonnière de Chamalière en Auvergne. Ses commerces vont plutôt bien. Ce n’est pas la fait que la rue ne soit pas accessible aux voitures qui changent quelque chose. Les gens stationnement à côté. Bref, pourquoi la piétonnisation ferait mal aux commerces ?

J’en parle en long et en large sur RueMasson.com

Une piétonnisation qui fait jaser…

Un projet de piétonnisation d’une partie de la Rue Masson a été proposé par la nouvelle administration de l’arrondissement de Rosemont-Petite-Patrie. Ça fait parler de la même manière que ça faisait parler lorsque l’ex-maire de Ville-Marie, Benoit Labonté, avait parlé de piétonniser la rue Ste-Catherine dans le village gai. Après deux étés de rue piétonne, personne, ou si peu, ne voudrait retourner en arrière.

Que se passera-t-il sur Masson ? Venez lire mon article sur la grogne des commerçants sur RueMasson.com.

Problèmes techniques : cg@cecilegladel.com ne fonctionne pas

Depuis le début du mois de février j’ai transféré mon nom de domaine cecilegladel.com. Sauf que ça ne fonctionne pas bien… Le problème est que l’adresse courriel que beaucoup de monde utilise, cg@cecilegladel.com ne fonctionne pas. Et aucun message d’erreur n’est envoyé….

Alors si vous m’avez envoyé un courriel à l’adresse cg@cecilegladel.com depuis le 7 février, je ne l’ai pas reçu. C’est pour ça que je n’ai pas répondu…… Il faut donc me contacter à cecile.gladel@gmail.com

Merci!

Pas de congé maternité pour les politiciennes

Une conseillère municipale de la ville de Montréal, Elsie Lefevbre est à la veille d’accoucher. C’est rare des politiciennes qui accouchent « en service ». Il y en a de plus en plus, mais cela reste une exception. Et en passant, ces femmes n’ont pas le loisir de prendre des congés maternité. La politique est dure et difficile pour la vie de famille. Malheureusement. Les hommes non plus d’ailleurs. Il serait temps d’humaniser la vie politique.

J’avais écrit un article pour la Presse dans le défunt cahier Actuel sur les politiciennes qui accouché pendant leur mandat. C’était en septembre 2007, il y a deux ans et demi.

Depuis cet article, l’ex-ministre de la Justice française Rachida Dati avait fait jaser en se présentant à un conseil des ministres quelques jours après son accouchement. J’en avais discuté l’an dernier avec Nathalie Collard et Renée-Claude Brazeau chez Christiane Charette. J’avais aussi écrit un billet pour m’offusquer du traitement réservé à Rachida Dati.

L’ex-ministre espagnole de la défense, Carme Chacon, a aussi accouché « en service » depuis cet article.

Avez-vous d’autres exemples ?

Voici mon article publié dans la Presse en septembre 2007 qui n’est plus en ligne et que je publie ci-dessous.

Les politiciennes aussi tombent enceintes !

La conciliation travail-famille est sur toutes les lèvres. Des députés quittent la politique pour raisons familiales. Des femmes attendent d’avoir élevé leur famille avant de se présenter. Certaines, peu nombreuses encore, accouchent durant leur mandat. Mais est-ce facile de vivre une grossesse lorsqu’on est en politique active? Peut-on se permettre de prendre un congé maternité après la naissance de son enfant ? Témoignages de celles qui sont passées par là.

Une première à Montréal ?
Carole DuSault, conseillère municipale de Rosemont, a donné naissance à son premier enfant, un garçon, Clément, le 30 août dernier. Elle serait la première politicienne montréalaise à accoucher durant son mandat.
Auparavant, la conseillère municipale du RCM, Manon Forget avait accouché durant la campagne électorale de 1986, avant d’être élue. Josée Duplessis, conseillère d’arrondissement actuelle du Plateau a fait la campagne avec un bébé de trois mois. Malgré les recherches de la Presse, rien n’indique qu’une autre conseillère municipale ait accouché durant son mandat puisque la ville de Montréal ne garde aucun registre sur les grossesses de ses élues.
Cette première historique ne donne pas de privilèges à Carole DuSault.

Si elle se réserve un mois après l’accouchement pour se reposer de sa césarienne et s’occuper de son bébé, elle retournera au bureau ensuite. Pour se faire, elle n’a pris aucune vacances cet été. « Je reprendrais tranquillement, j’installerai le nécessaire pour accueillir bébé dans mon bureau et je travaillerai plus de la maison, mais je ne peux prendre plus de temps, personne ne peut me remplacer. Être en politique ce n’est pas un emploi, c’est une charge civique », explique-t-elle.
Cette dernière participait au dernier conseil municipal, deux jours avant d’accoucher, mais ne pense pas assister au prochain, le 24 septembre. Elle a également manqué son dernier conseil d’arrondissement, sortant le même jour de l’hôpital. « Je considère que manquer un seul conseil municipal pendant quatre ans ce n’est pas de l’indiscipline. Si ce n’est pas considéré comme une condition d’absence justifiée, comptez sur moi pour le faire ajouter », lance-t-elle.

Le congé parental pour les politiciennes ?
D’autres avant elles, au niveau fédéral et provincial ont fait face à ce questionnement. Les élus, hommes ou femmes, ne sont pas des salariés mais reçoivent des indemnités. Ils n’ont donc pas accès au congé parental au niveau financier. Mais rien n’est prévu pour qu’ils puissent automatiquement bénéficier d’un certain nombre de semaines après une naissance.
« Il est quand même paradoxal que des femmes qui viennent de voter l’un des meilleurs congés parentaux ne puissent en bénéficier. Il faut trouver la manière de gérer l’absence des politiciennes », soutient Nathalie Goulet, directrice du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail.

Cette question ne fait pas l’unanimité. « Il n’est pas évident que l’opinion publique serait favorable. Tout dépend de la capacité de maintenir les services à la population durant un congé parental », pense Louise Harel, députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Sans comparer la maternité à la maladie, plusieurs mentionnent qu’il est déjà arrivé que des députés tombent malades et s’absentent. « On s’arrange bien dans ces cas », a constaté Sylvie Roy, députée de l’ADQ.

Même les plus féministes hésitent à se prononcer. « La politique ce n’est pas un emploi. Les femmes en connaissent la réalité. Il faudrait d’abord faire un débat sur les conditions des travailleuses autonomes qui, tout comme les politiciennes, n’ont pas des conditions idéales », souligne Martine Blanc, consultante et ancienne conseillère municipale.

La professeure de science politique de l’Université d’Ottawa, Manon Tremblay veut élargir le débat. « Il faut éviter de pointer les femmes, mais s’inscrire dans une démarche pour rendre la vie politique plus vivable, plus compatible avec une vie de famille. »

Dans cet esprit, le député du Bloc québécois, Thierry St-Cyr, entend prendre quelques semaines de congé après la naissance de son premier enfant prévue fin septembre. « J’ai prévenu le whip. Cependant, si un vote important survient, il n’est pas exclu que je fasse un voyage express à Ottawa », explique le jeune député fédéral de Jeanne-LeBer.

Évidemment, la question physique entre en ligne de compte pour les femmes. La majorité des politiciennes consultées par la Presse avoue qu’une grossesse sans histoire et un accouchement normal facilitent le retour rapide au travail.

Sauf que parfois des problèmes surviennent. Sylvie Roy a été hospitalisée plusieurs fois avant son accouchement prématuré en 2004. Tout un défi pour un petit caucus de quatre députés. « J’ai eu la chance d’avoir un chef qui a trois enfants et qui comprenait ma situation, mais j’aurais dû prendre plus de temps pour m’en remettre », regrette-t-elle.

Un frein à l’engagement des femmes ?
Carole DuSault est consciente que la maternité empêche certaines femmes d’entreprendre une carrière politique. Sylvie Roy le confirme. « C’est la raison première invoquée par les femmes qu’on approche pour être candidate ».

Selon l’ancienne présidente du Conseil du Statut de la femme, Diane Lavallée, qui a vécu une campagne électorale une semaine après son accouchement en 1994, la population serait plus prête que l’establishment politique. « Les organisateurs trouvent les bébés mignons, mais ils n’ont pas l’habitude du rythme de vie d’une nouvelle maman. Il faut être solide pour leur imposer son horaire », soutient-elle.

Plusieurs estiment qu’il faut simplement accepter que des élues prennent du temps loin de leurs électeurs après un accouchement. « Si on veut des représentants variés, il faut concilier les deux. Il faut que les mentalités fassent leur chemin », soutient Carole DuSault. « C’est inhumain de ne prendre qu’un mois pour une nouvelle maman. Il faut trouver des solutions », renchérit la chef de l’opposition de Montréal, Noushig Eloyan.

La conseillère de Rosemont, Carole Du Sault, est consciente d’avoir un avantage par rapport aux députées provinciales et fédérales. «Je ne dois pas partir siéger dans une autre ville, je n’aurai pas à vivre le déchirement de laisser mon bébé ».

Un déchirement bien réel pour les députées. Sauf que la majorité est consciente de leur devoir politique. « La politique exige des sacrifices. On connaît les défis lorsqu’on décide d’avoir des enfants, il faut tout réussir en même temps, la maternité et le service aux citoyens. Mais je suis la preuve qu’on peut s’épanouir en tant que maman et députée », souligne Caroline St-Hilaire.
« Oui, on peut tout faire, mais en politique, ce sont les événements qui contrôlent notre vie. On fait des sacrifices et la famille en souffre », rappelle Eleni Bakopanos, ancienne députée du parti libéral du Canada qui avait deux jeunes enfants lorsqu’elle a été élue.

Les politiciennes qui se sont confiées à la Presse ont souligné le rôle important de leur conjoint, le partage des tâches et l’implication de la famille élargie dans la réussite de leur maternité. « Il n’est pas juste question d’avoir un conjoint qui partage les tâches comme je l’ai eu, mais de l’aide et une bonne résistance physique. On me parle souvent de mes moyens financiers, mais ce sont les parents qui élèvent les enfants, pas l’argent », conclut Pauline Marois.

Les femmes qui ont accouché « en service »
Peu de députées ont accouché lors de leur mandat. En fait, on peut les compter sur les doigts d’une main.

Au Québec, la chef du Parti québécois, Pauline Marois est la première députée à avoir accouché quelques jours après son élection en 1981. Par la suite, elle a eu deux autres enfants alors qu’elle était ministre. Une première en occident.

Une autre députée, décédée en 1999, Denise Leblanc-Bantey, qui représentait les îles de la Madeleine, a accouché en 1982.

La députée de l’ADQ, Sylvie Roy a accouché en 2004.

Au Canada, Sheila Copps a ouvert le bal en donnant naissance à sa fille en 1987 alors qu’elle siégeait à la Chambre des communes. La Presse n’a pu lui parler, car elle était à l’extérieur du pays. Elle a été suivie, 10 ans plus tard, par les députées Michelle Dockrill du NPD ( Bras-d’Or-Cape-Breton de 1997 à 2000) et Caroline St-Hilaire du Bloc québécois ( Longueuil-Pierre-Boucher). Cette dernière a eu deux enfants depuis le début de son mandat en 1997. Sa collègue du Bloc Québécois, Maria Mourani (Ahuntsic) vient tout juste de rejoindre ce cercle restreint.
Dans les autres provinces, signalons Christy Clark, députée de la Colombie-Britannique qui a accouché en 2001 alors qu’elle était ministre.


Pas de garderie ni table à langer à l’Assemblée nationale

Outre la possibilité de prendre un congé, plusieurs mesures pourraient faciliter la vie des nouvelles mamans. Les députées interrogées ciblent l’absence de garderies à Québec et Montréal. Celles existantes ne sont pas du tout adaptées à l’horaire des députées.
Autre accessoire pratique, les tables à langer. Il n’en existe pas dans l’édifice de l’Assemblée nationale. Caroline St-Hilaire et Michelle Dockrill en ont fait installer au Parlement d’Ottawa.
Michelle Dockrill fait aussi partie de l’histoire de la Chambre des communes puisqu’elle y a siégé avec son bébé dans les bras. Une première. « C’est arrivé par hasard. J’étais avec mon fils à l’extérieur de la Chambre quand il a fallu aller voter. Je l’ai lancé à la blague, mais une députée m’a répondu qu’elle voudrait bien voir le président me demander de sortir. Finalement, je suis restée environ 40 minutes », raconte-t-elle.

Le défi de l’allaitement pour les politiciennes
Si l’allaitement est de plus en plus encouragé auprès des futures mamans, plusieurs politiciennes ont avoué que leurs fonctions les ont empêchés d’allaiter aussi longtemps qu’elles l’auraient souhaité. « J’aurais probablement allaité plus longtemps comme je l’ai fait pour ma première Catherine qui est née avant mon élection », souligne Pauline Marois.
L’environnement de l’Assemblée nationale et du Parlement n’étant pas des environnements où il est facile d’allaiter.

« Mon bureau n’était pas dans l’édifice du Parlement. Je me voyais mal courir d’un endroit à l’autre avec mes documents, le bébé, le sac de couches, etc. C’était difficile. Il faudrait une salle-garderie proche de la Chambre et réservée aux parents », soutient Michelle Dockrill.
Certaines, comme Caroline St-Hilaire, amenaient leurs enfants avec elles pour pouvoir les allaiter. « Même si je n’allais que sporadiquement à Ottawa durant les trois premiers mois après mon accouchement, j’amenais mon bébé pour l’allaiter. Égoïstement, je n’avais pas encore envie de m’en séparer. Lorsque je siégeais, j’avais des adjointes, très généreuses, car cela ne fait pas partie de leurs tâches, qui s’occupaient du bébé ».
Cette dernière avoue qu’elle aurait allaité plus longtemps si elle n’avait pas été députée.

Ailleurs dans le monde
Sans faire une recherche exhaustive à travers le monde, la Presse a trouvé quelques exemples de politiciennes ayant accouché lors de leur mandat. La plus célèbre d’entre elles étant l’ex-candidate socialiste à la dernière présidentielle française, Ségolène Royal, qui a accouché quelques semaines après son retour du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Elle était alors ministre de l’Environnement. Une première en France. Après son accouchement, elle avait fait l’objet d’un reportage à la télévision et dans Paris-Match, où elle avouait vouloir montrer qu’une femme peut occuper un tel poste et être maman. Elle n’avait pris que quelques jours de repos après la naissance de son quatrième et dernier enfant, Flora.
En Finlande, Tuija Brax, députée d’Helsinki, a pris un congé parental de six mois.

Autres billets sur le sujet:
Incompatibilité entre la politique et la maternité.
Des politiciennes enceintes.

Mandat terminé au CA de l’AJIQ

Depuis le 10 mars dernier, un nouveau conseil d’administration a été élu lors de l’Assemblée générale annuelle de l’AJIQ. Je ne me suis pas représentée. Après quatre mandats au sein du CA de l’Association des journalistes indépendants du Québec, j’ai jugé qu’il était temps de laisser la place à d’autres et de m’occuper de mon autre bébé, RueMasson. Entre deux bénévolats importants, il fallait choisir.

J’ai été élue pour la première fois au CA de l’AJIQ en mai 2006. Pendant ces quatre années, l’AJIQ a évolué et n’a jamais eu autant de membres en règle. Il reste cependant beaucoup de travail à faire pour aller chercher les nombreux journalistes indépendants qui ne sont pas membres de l’Association. Ce que je vais faire en m’impliquant dans le comité recrutement. La cause des pigistes me tient à coeur. Il n’était pas question que je m’en désintéresse totalement. C’est mal me connaître.

Je reste impliquée et j’encourage les journalistes indépendants, recherchistes, photographes et autres de devenir membre de l’association. Je donne plusieurs raisons de devenir membre dans un autre billet. La première: la solidarité.

Autre texte sur le journaliste à la pige:
Quebecor: l’arroseur arrosé
Signeriez-vous ça ?
Le journalisme indépendant, une marque, un nom ?
Des nouvelles du contrat de TVA Publications
Christian Vanasse parodie Pierre-Karl Péladeau: délirant
La vie de pigiste à Vous êtes ici.

Pourquoi devenir membre de l’AJIQ? Par solidarité!

Souvent les pigistes me demandent pourquoi devenir membre de l’AJIQ. Il y a plus de 20 raisons très tangibles sur le site de l’AJIQ. La première raison, selon moi, en est une de solidarité et de regroupement. On se plaint des mauvais tarifs, des contrats abusifs, des mauvaises conditions de travail, de l’isolement des pigistes et bien plus. Justement, en devenant membre de l’AJIQ, on donne à l’association le pouvoir de négocier, la force du nombre, l’élan solidaire. Un premier pas a été franchi grâce à l’entente avec GESCA, il faut maintenant continuer en devenant membre et en se positionnant avec l’AJIQ pour la cause des journalistes indépendants.

Si j’ai quitté le CA de l’AJIQ, j’en reste membre avec fierté, et je m’y implique toujours, car la cause des pigistes et la solidarité me tiennent à coeur.

Voici ce que j’écrivais dans le premier bulletin de l’année, l‘Indépendant de janvier 2010. En passant, si vous voulez recevoir l’Indépendant, écrivez-moi (cecile.gladel at gmail.com) en mentionnant abonnement Indépendant. Tout le monde peut le recevoir pour en connaître plus sur le journalisme.

Je profite de ce premier bulletin de l’année 2010 pour vous souhaiter au nom du CA de l’AJIQ une excellente année, remplie de contrats dignes, de tarifs plus élevés, mais surtout d’une solidarité plus présente.
Une solidarité entre journalistes indépendants qui pourrait d’abord s’exprimer en devenant membre de l’AJIQ. Évidemment, l’AJIQ est un regroupement de journalistes indépendants professionnels et offre des services à ses membres.
Mais l’AJIQ est aussi le lieu de regroupement de tous les journalistes indépendants, l’association qui les représente dans le domaine politique. Pour que la voix de l’association soit forte, les journalistes indépendants doivent s’unir autour d’elle. Car je le répète, il faut s’unir pour agir.
Une résolution pour 2010 ? Encouragez vos collègues à devenir membres de l’AJIQ. Devenez membre de l’AJIQ. Nous avons besoin de vous.

Je le répète, car je reste persuadée que la solidarité est primordiale parmi les journalistes pigistes, mais aussi les permanents. Nous exerçons le même métier, chacun à sa place. La solidarité doit être de tous les bords.

Par ailleurs en obtenant de meilleurs tarifs, les pigistes ne deviennent plus de la concurrence déloyale envers les permanents. On sera enfin payé au même niveau sans être traité comme du «cheap labor».

Petits conseils pour Français en quête d’immigration vers le Québec…

Article ce matin dans la Presse sur les immigrants Français qui envahissent le Plateau, quartier central de Montréal. Habitués aux loyers élevés en France, ils acceptent sans problème des prix incroyables pour des appartements et des propriétés. Merci. Premier problème. Ils entraînent ainsi une spéculation vers la hausse. Voilà pourquoi les prix de l’immobilier atteignent des sommets. Petit hic. Le Plateau sera bientôt vidé de ces résidents habituels si ça continue.

Bref, on espère que cette hausse des prix ne contaminera pas les quartiers voisins comme le mien. On en reparlera sur RueMasson.

Mais avant, quelques conseils à mes compatriotes qui pensent immigrer au Québec, le nouvel El Dorado. Il est vrai que tout est possible ici. La preuve, la fille d’un agriculteur auvergnat (pour les parisiens, c’est perdu en maudit), sans sang bleu, sans grands moyens, a réussi à travailler pour le maire de Montréal et à devenir journaliste, même à publier des livres. Restée en France, jamais je n’aurai pu espérer travailler pour le maire de Paris. Je n’étais pas dans la bonne classe sociale.

Alors oui, il y a des possibilités au Québec. Mais premier point. Si on parle français au Québec, ça ne veut pas dire que c’est la France. C’est l’Amérique du Nord. Les Français et les Québécois ont la langue en commun et une vague histoire, mais c’est tout. Les mentalités sont totalement différentes. Mettez-vous ça dans la tête avant d’immigrer et de chialer sur les différences.

C’est l’Amérique du Nord pour les soins de santé. Pas d’assurances mur à mur comme en France. Ce n’est pas les États-Unis, mais c’est la mère patrie. Le système de santé en arrache. Les urgences débordent. Soyez-en conscient.

C’est aussi un système d’éducation différent. La culture générale n’y est pas autant valorisée qu’en France. Dans mes souvenirs d’école en France, c’était beaucoup plus complet et sévère. Mais vu les fautes de français que font les jeunes français, la méthode a sûrement changé en France. Ça va quand même faire 23 ans que j’ai traversé l’Atlantique….

Aussi, si on parle français au Québec, on le défend aussi. Question de survie. Ne commencez pas à penser que vos enfants vont aller à l’école en anglais. Renseignez-vous sur la loi 101 avant.

J’oubliais. Les Français sont des maudits Français ici. La France a abandonné le Québec. Puis les Français se sont souvent comportés en colonisateurs qui connaissent tout et qui parlent le « bon » français. Erreur. Attention. Les Québécois sont sensibles à leur identité. On ne les froisse pas en arrivant et on ne joue pas au Français qui connait tout et qui va leur enseigner la vie. J’ai trop souvent été témoin de cette attitude.

Autre point. Il y a un bon hiver au Québec. Il fait froid pour vrai, pas comme l’annonce les animateurs météo en France dès que la température descend sous zéro.

Et puis, ici c’est deux semaines de congé, pas cinq semaines.

Et puis, ici les femmes ne sont pas les esclaves des hommes. Le féminisme a fait évoluer la famille et la situation des femmes. Si rien n’est parfait, elles ne sont plus responsables totalement des enfants, du ménage, de la maison. Pas le temps, elles travaillent. Et elles ne prennent pas le nom de leur homme quand elles se marient. J’en ai fait un billet ici.

J’en oublie sûrement, mais avant d’immigrer, pensez-y bien et venez donc faire un petit séjour de 2 semaines. En hiver. En plein mois de janvier.

Et arrêtez d’acheter des manteaux Canada Goose. Aucun Québécois n’en porte. On vous reconnait à coup sûr.

Un hiver très économique, les factures d’électricité au régime…

Faites l’exercice en recevant votre facture d’électricité. Comparez votre consommation de l’hiver dernier et de cet hiver. La différence est phénoménale. Comme quoi l’hiver nous coûte vraiment cher. En électricité et en déneigement. L’hiver 2009-2010 m’aura permis d’économiser exactement 182,86 $. Énorme.

Je viens de recevoir ma facture d’Hydro-Québec et j’ai vérifié les deux mêmes périodes. Entre le 20 décembre 2008 et le 19 février 2009, j’ai consommé 3 570 kWh qui m’ont coûté 283, 29 $. Pour la même période entre le 20 décembre 2009 et le 19 février 2010, ma consommation d’électricité est de 1 170 kWh = 100,43 $. Amis français, vous allez être jaloux, car l’électricité coûte beaucoup plus cher en France. Avec notre climat froid en hiver, imaginez les factures si on payait le même prix qu’en France.

Sauf qu’avec la neige qui tombe sur l’Auvergne et le sud de la France, on dirait le monde à l’envers. Pendant qu’à Montréal, on sent le printemps et que l’hiver a été très doux avec peu de neige. Les citoyens ont économisé de l’électricité et les villes ont économisé sur le déneigement. À mettre dans le bas de laine pour les prochains hivers.

Où trouve-t-on des perturbateurs endocriniens ?

Après le reportage de Découverte sur les perturbateurs endocriniens, plusieurs personnes se posent sûrement des questions.

Ces perturbateurs auraient un lien avec le cancer du sein. J’en parle dans un article écrit pour Clin d’Oeil que vous trouverez ici. Mais où trouve-t-on ces perturbateurs endocriniens ? Partout malheureusement. Dans les pesticides, les carburants, des matières plastiques, des détergents, des solvants industriels, la fumée de cigarette, des produits de soins personnels, et dans certains médicaments. Certains additifs alimentaires sont des perturbateurs endocriniens.

Quels sont les produits chimiques problématiques?
• Le DDT, qui demeure omniprésent, même s’il a été interdit;
• Les herbicides de la famille des triazines. Alors que l’atrazine est interdit dans toute l’Europe, il est épandu à grande échelle aux États-Unis, sur de nombreuses cultures de première importance.
• Le bisphenol A : plastiques
• Les hydrocarbures polyaromatiques : Produits de combustion ubiquitaires.
• La fumée secondaire de cigarette
• Les dioxines : présentes dans les cultures, les viandes et les produits laitiers.
• Les alkylphénols : détergents et d’autres produits nettoyants.
• Les métaux : Cuivre, cobalt, nickel, plomb, mercure, cadmium et chrome.
• Les phtalates : Produits chimiques servant àrendre les plastiques plus flexibles; aussi présents dans certains cosmétiques ( vernis à ongles, fixatifs, parfums)
• Les parabènes : Antimicrobiens utilisés dans certains cosmétiques et certains produits de soins personnels.
• Phytooetrogènes: Soja, céréales

Source: L’État des connaissances: la relation entre l’environnement et le cancer du sein

Lien entre pollution et cancer du sein ?

(Voici un article paru dans le numéro d’octobre 2009 de la revue Clin d’Oeil – Il traite des liens entre la pollution et le cancer du sein, dont les fameux perturbateurs endocriniens)

Pour trouver une ribambelle de liens sur la maison saine, le cancer du sein, la prévention et l’environnement, c’est dans cet article.

Cancer du sein : produits chimiques sous surveillance
Vous mangez bio, faites du sport, deux enfants, aucun antécédent familial ? Vous êtes à l’abri cancer du sein ? Malheureusement non. La pollution et les produits chimiques pourraient jouer un rôle. Voici pourquoi.

À 42 ans, Josée n’imaginait pas être sur la liste des victimes d’un cancer du sein. Naturopathe, non-fumeuse, elle n’avait aucun des facteurs habituels. Pourtant en 2006, le terrible diagnostic tombe. Et les exemples comme Josée pleuvent. Faut-il donc s’en remettre à la fatalité ou soupçonner des liens entre l’environnement le cancer du sein ?

De plus en plus de scientifiques sonnent l’alerte et pointent du doigt les facteurs environnementaux : pollution et produits chimiques et synthétiques. D’ailleurs, Action cancer du sein Montréal, un organisme à but non lucratif, a produit, en 2008, un rapport sérieux et très documenté : L’état des connaissances : les liens entre le cancer du sein et l’environnement. « De décennie en décennie, depuis la Seconde Guerre mondiale, les taux d’incidence de cancer du sein augmentent parallèlement à la prolifération des produits chimiques de synthèse », peut-on y lire.

De l’Institut national de santé publique du Québec au Réseau québécois des femmes en environnement, plusieurs groupes se réfèrent à ce rapport qui fait état des dernières recherches scientifiques sur les effets cancérigènes des contaminants dans les cosmétiques, la nourriture, les plastiques, l’air, l’eau, etc.
Deux mots qui paraissent barbares y sont aussi pointés du doigt : les perturbateurs endocriniens. Il s’agit de contaminants qui viennent modifier notre système endocrinien à long terme.

Louise Vandelac, professeure à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM et chercheure au CINBIOSE, qui a mené plusieurs recherches sur le sujet, observe qu’on néglige l’analyse des polluants persistants et de leurs effets de perturbation endocrinienne. « La santé des populations est étroitement liée à celle des milieux de vie et des écosystèmes.Il faut donc aller bien au-delà des habitudes de vie personnelles et des services de santé, pour inclure la réduction à la source des principaux contaminants.»

La Fondation canadienne du cancer du sein parle aussi des facteurs environnementaux, tout en précisant que les connaissances dans le domaine ne sont pas complètes. « Vous êtes en contact avec des produits chimiques en respirant, mangeant et buvant, ainsi qu’en touchant des produits naturels ou fabriqués », peut-on lire sur leur site Internet.

La docteure Diane Pelletier de la Fondation québécoise du cancer du sein ajoute que la question est très complexe, expliquant la lenteur du consensus scientifique sur ces facteurs environnementaux. « Les soupçons sont de plus en plus précis sur la responsabilité de plusieurs produits chimiques sur le cancer du sein, mais rien n’est prouvé ».

En effet, chaque femme va réagir de manière différente selon le lieu, la durée et la quantité d’expositions ainsi que la façon dont la substance agit sur la composition génétique de chacune.

Action cancer du sein Montréal n’est pas du même avis et pense que les preuves scientifiques sont suffisantes. « 50 % des cas de cancers du sein ne sont pas liés aux habitudes de vie. Ce type de cancer atteint des femmes de plus en plus jeunes et on continue à leur parler de leur style de vie. C’est très culpabilisant de savoir qu’on est responsable de son cancer », souligne Nancy Guberman, membre de l’organisme.

Que faire ?
Bien entendu, les actions personnelles arrivent en tête de liste : éliminer les produits chimiques de sa vie, manger bio, éviter les aliments transformés, utiliser des cosmétiques certifiés biologiques, des nettoyants, peintures, vernis écolos.
On peut aussi paniquer en pensant que chaque substance nous rapproche d’un cancer. « Il est vrai qu’on peut se sentir impuissante, mais au contraire, une fois informée, on doit faire pression sur les gouvernements pour favoriser l’adoption de réglementations sévères », explique Nancy Guberman.
Des pressions que l’on peut faire en écrivant à son député autant au fédéral qu’au provincial, en s’impliquant, en informant son entourage. « J’ai commencé à agir il y a 11 ans lorsque j’ai été atteinte d’un cancer du sein. N’attendez pas d’être une victime, soyez proactives », lance Mme Guberman.
Pour Louise Vandelac la mise en place du règlement sur les pesticides en 2006 au Québec constitue une importante avancée, mais il faut aussi viser l’agriculture, principal utilisateur de pesticides et d’OGM pesticides.
« Nous vivons dans une véritable « soupe de produits chimiques », dit-elle, d’où l’urgence d’améliorer nos mécanismes d’évaluation, comme l’ont fait les Européens en adoptant le 1er juin 2007 la règlementation REACH (enRegistrement, Evaluation et Autorisation des substances CHimiques) désormais en vigueur en Europe.

En attendant comment se termine l’histoire pour Josée ? Elle est en rémission, mais vit avec une épée de Damoclès. Elle a profité de cette épreuve pour changer de carrière, son couple est plus fort et elle vit maintenant le moment présent. Elle continue à éviter tout ce qui pourrait polluer sa vie dans la mesure de son possible.

Pour en savoir plus
L’État des connaissances: la relation entre l’environnement et le cancer du sein
Sous la direction de Janet Gray, Ph. D.

Fondation québécoise du cancer du sein

Fondation canadienne du cancer du sein

The silent spring Institute

Breast cancer fund

La Convention de Stockholm, entrée en vigueur au plan international le 17 mai 2004, qui vise l’élimination «écologiquement rationnelle» de douze polluants organiques persistants (POPs).

Le monde selon Monsanto de Marie-Monique Robin ( livre et DVD)

Au coeur de la maladie mentale à Louis-H

La bande annonce et explication sur ces capsules

Patrick Lagacé nous faisait découvrir dans sa chronique de samedi dans La Presse les capsules d’un jeune vidéaste sur la vie quotidienne à l’hôpital psychiatrique Louis-H Lafontaine, situé dans l’est de Montréal. Étonnant et fascinant. Incroyable aussi de voir un hôpital s’ouvrir ainsi.

La maladie mentale sous toutes ses formes est un énorme tabou. Notre société très normative rejette toute forme de différence et de décalage quelconque avec ce qui doit normalement être. Alexandre Hamel s’est vu confié le passe-partout de l’hôpital la clef 56, titre de ses capsules.

Le jeune vidéaste commence en nous montrant les deux mondes. Celui de la déficience intellectuelle et de la maladie mentale. Les premiers ont un handicap pour la vie qui nécessite une aide constante, tandis que les autres peuvent généralement vivre et fonctionner dans la société.

Certains sont en garde fermée temporaire pour leur sécurité et celle des autres. Alexandre Martel s’est intéressé à deux de ces personnes, Sébastien et Michèle, qui luttent pour ne pas se retrouver privées de leur liberté.

Un autre commentaire du vidéaste sur les infirmières qui travaillent dans cet hôpital et qu’il qualifie d’héroïques. « Dire qu’elles sont payées moins cher qu’une personne qui passe le balai dans le métro». En effet, inégalité injuste. Le niveau de stress et de responsabilité est diamétralement différent. Aucun rapport.

Des capsules à voir et à diffuser pour s’ouvrir l’esprit. Pour repousser du revers de la main, ce tabou de la maladie mentale. Ces gens ont besoin d’aide, de médicaments, mais doivent être intégrés à la société. Ils en font partie au même titre que vous et moi.

La première capsule

Le lave-vaisselle plus écologique?

Étant nouvelle propriétaire d’un lave-vaisselle, je me fais poser des questions par mes amis sur les vertus écologiques des lave-vaisselle. Plus ou moins écolo que le lavage à la main ? Bonne question. Selon ma méthode (pas très écolo) de lavage à la main en laissant couler l’eau (oui je sais, mais je ne suis jamais arrivée à me corriger), le lave-vaisselle me permettra d’économiser de l’eau, de l’électricité (il en faut pour chauffer l’eau) et surtout du temps. Je déteste faire la vaisselle et je la laisse traîner dans l’évier. Terminé. Pour ces raisons, l’investissement de l’achat de ce lave-vaisselle certifié Energy Star me comble de bonheur et sera plus écologique.

Selon l’étiquette EnergyGuide, le lave-vaisselle que j’ai choisi consomme 313 kWh par année, ce qui équivaut à 33 $ d’électricité pour les personnes comme moi qui chauffent l’eau à l’électricité. Ce calcul est une moyenne selon les tarifs d’électricité de 2007 et quatre lavages par semaine. Ce que je ne sais pas, c’est si ce calcul inclut le séchage. Car c’est une option qu’il n’est pas conseillé d’utiliser, puisque cela permet d’économiser l’électricité et de rendre son achat plus écologique.

Évidemment, pour obtenir des comparaisons complètes et sérieuses, il aurait fallu que je calcule le coût de l’électricité dépensée pour chauffer l’eau utilisée lors de la vaisselle à la main. Également le nombre de litres d’eau utilisés. Selon le site belge, Ecoconso, le lavage à la main utilise 18 litres d’eau alors que le lave-vaisselle n’utilise que 13 litres. Surtout s’il est récent. Mais il ne vaut pas oublier l’électricité que consomme le lave-vaisselle…Devrions-nous tenir compte du temps économisé aussi ?

Le problème principal (outre l’utilisation du séchage) du lave-vaisselle est les détergents utilisés. Trop souvent, leurs propriétés chimiques sont une source de pollution, en particulier les phosphates qui permettent de nettoyer la vaisselle sale, mais restent une cause des algues bleues. Trouver un produit sans danger pour l’environnement, donc sans phosphates, mais efficace, est un défi.

L’an dernier, j’avais écris un billet sur les détergents écologiques pour lave-vaisselle. Il semblait que c’était un problème pour plusieurs utilisateurs. L’émission l’Épicerie avait fait des essais. Les pastilles Écover avaient remporté la palme. Me promet de les essayer. Je trouve ça dommage que les vendeurs de lave-vaisselle offrent des échantillons de produits peu écologiques. Par ailleurs, est-ce bien utile d’utiliser un agent de rinçage ?

Il existe une étude de l’Université de Bonn qui souligne que le lave-vaisselle est plus écologique, mais elle a été commandée par des fabricants de lave-vaisselle, donc à prendre avec des pincettes car pas indépendante.

Pour dire hors de tout doute que le lave-vaisselle est plus écologique, il faudrait examiner la manière de faire la vaisselle de chaque personne. N’oublions pas que même si on ne fait pas couler l’eau, on doit rincer (quoique certains évitent cette étape) et remplacer l’eau de lavage parfois…Bref tout dépend, mais je crois qu’en général, le lave-vaisselle est plus écologique. Surtout si on le remplit à pleine capacité, ce qui devrait toujours être le cas.

Le nec plus ultra et écologique pour l’avenir ? Un lave-vaisselle à la vapeur pour consommer encore moins d’eau. On y arrivera, si les détergents peuvent arrêter de polluer l’eau…

La rue Masson deviendrait piétonne cet été?

Une petite nouvelle très intéressante sur RueMasson.com. Le fait que la rue Masson, artère principale du Vieux-Rosemont à Montréal deviendrait piétonne cet été. Après la rue Sainte-Catherine, ce serait la deuxième artère à être réservée aux piétons à Montréal (à part bien entendu la rue Prince-Arthur qui est piétonne en permanence).

En ville les rues piétonnes permettent aux marcheurs (et pourquoi pas aux cyclistes) de se réapproprier l’espace normalement réservé aux automobilistes. N’est-ce pas une nouvelle manière de voir la ville ? Une façon plus humaine et plus écologique ? Connaissez-vous d’autres villes qui piétonnisent ?