J’étais à la Sphère à la Première chaîne de Radio-Canada pour parler de la gestion de nos déchets électroniques. On peut écouter mon intervention ici. J’en ai aussi parlé à l’émission du matin de la Première chaîne en Alberta. Voici les principaux conseils et des liens.
Comment faire ?
1- Réduire sa consommation d’objets électroniques. A-t-on vraiment besoin du iPhone 5 alors qu’on a le 4 ou 4S ? A-t-on besoin d’attendre en ligne pour l’acheter. On peut résister et réduire notre consommation qui fait l’affaire des compagnies.
2-Réutiliser, donner les objets qu’on ne veut plus, ou les vendre. Mon premier iPhone, la première version sortie aux États-Unis que j’avais acheté seconde main, fait encore le bonheur de mon beau-frère. Une amie m’avait donné sa télévision quand elle a acheté un écran plat. Je l’ai eu jusqu’à cet automne alors qu’elle a flanché et que je l’ai amené à l’éco-centre. J’ai attendu ce moment pour m’acheter un écran plat.
3-Recycler. Insertech récupère les ordinateurs en tout genre, écrans et les tablettes.
4-Ne pas les jeter, surtout pas au bord de la rue. Ces objets sont garnis de produits toxiques et polluants (plomb, mercure et plus), on ne les jette pas à la poubelle et on ne les laisse pas trainer au froid, dans la neige.
5-Les amener dans les éco-centres, les Bureau en gros ou tout autre endroit mentionné sur la liste de l’Association pour le recyclage des produits électroniques.
Les écofrais
Attention ce n’est pas une taxe, mais des frais pour financer la récupération et le recyclage des déchets électroniques. Depuis octobre 2012, ces ecofrais sont imposés sur les appareils électroniques pour soutenir le recyclage. C’est ce qu’on appelle la responsabilité élargie des producteurs chez Recyc-Québec.
Ces frais sont imposés à cause de l’adoption du règlement sur la récupération et la valorisation de produits par les entreprises imputables aux fabricants, aux premiers revendeurs ou aux détenteurs de la marque de produits électroniques vendus sur le marché québécois. Un règlement qui était dans les plans depuis très longtemps, des années…
L’objectif est simple. Il faut que les fabricants soient responsables de leurs produits de la conception à la fin de vie. Actuellement, c’est principalement les municipalités qui doivent débourser de fortes sommes pour la collecte des déchets, les éco-centres et la gestion des matières résiduelles. Le recyclage des produits électroniques
La majorité des commerçants les mentionne dans leur prix (ils doivent le faire en plus petit), comme si c’était une taxe. Mais l’argent n’est pas envoyé au gouvernement, mais à l’Association pour le recyclage des produits électroniques un organisme à but non lucratif créé par l’industrie. Il s’agit d’un organisme pan-canadien avec des ailes provinciales.
L’argent qui est récolté par l’Association pour le recyclage électronique – Québec est destiné presque entièrement à la récupération et vérifié par Recyc-Québec me soulignait le directeur de ce programme, Mario Laquerre.
Un exemple pour les huiles usagées (pas alimentaires) qui doivent être récupérées depuis 2004. L’organisme qui les gère, la Soghu, utilise les frais pour la récupération. Seulement 3 % des sommes est destiné à des frais d’administration.
Les précurseurs
Avant la mise en place de ce règlement, il y a eu la mission zéro déchet électronique de Recyc-Québec en place depuis 2007, en collaboration avec Bureau en gros. On pouvait déposer tous les déchets électroniques dans les Bureau en gros sauf certains téléviseurs.
Et l’Alberta est la première province à avoir implanté un tel programme en 2004, le Québec est l’une des dernières. Il manque Terre Neuve et Le Nouveau-Brunswick qui évaluent actuellement les programmes. Dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon, aucun programme n’existe.
Chiffres pour l’Alberta
1,48 million d’ordinateurs, 890 000 imprimantes, 1,39 million d’écrans et 1,02 million de téléviseurs ont été récupérés et ne se sont pas retrouvés dans les sites d’enfouissement. Ce qui donne 87 640 tonnes de métal, de plastique et de verre récupérées et réutilisées à d’autres fins.
Évidemment, les structures ne sont pas encore totalement en place, mais étant donné le premier pas pris par Recycl-Québec et Bureau en gros depuis 2007 avec la mission zéro déchet électronique, c’est dans ces magasins que les citoyens peuvent ramener leurs déchets électroniques.
De tels programmes de récupération existent pour la peinture, les pneus, les huiles. Ils ont permis d’avoir des taux de récupération de plus de 90 %.
Sur son site internet, Future Shop dit accepter les retours de petits déchets électroniques, mais pas les télés par exemple, ce qu’accepte Bureau en gros.
Le programme de Bureau en gros/Staples partout au Canada
La position de l’Office de la protection du consommateur sur les écofrais
Réseau québécois des CFER (Centre de Formation en Entreprise et Récupération)
La série Les apprentis du Rebut global sur la gestion des déchets électroniques pour lequel j’ai travaillé en 2007
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