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RueMasson à Dimanche Magazine à Radio-Canada

La gang de RueMasson lors du lancement de la version 2 de notre site web: de gauche à droite: Éric Noël, Lisa Marie Noël, Dominic Désilets, Cécile Gladel, David Bruneau et Stéphanie Lalut. Photo: Alex Albert

Ce matin, incroyable reportage d’Arthur Lacomme à Radio-Canada sur RueMasson.com. Le reportage peut être écouté en cliquant sur ce lien. J’en parle souvent et j’y écris plus souvent qu’ici (Oui je sais, le nombre de billets sur La Planète écolo a diminué du même niveau qu’augmentait le nombre de mes articles pour RueMasson.com).

Pour une journaliste pigiste comme moi qui tient farouchement à son indépendance, le summum de celle-ci a été de créer sa propre entreprise de presse indépendante. Avec mes quatre autres collègues, on choisit nos sujets, notre ton, notre angle, etc. C’est notre vision, notre entreprise et notre bébé qui va fêter son premier anniversaire à la fin du mois de février.

Évidemment les défis qui nous attendent sont importants. Dont celui de durer. Et pour durer, il faudra trouver des moyens de se financer à long terme. Pas évident. Pas facile, car il s’agit de ne pas être tributaire de la seule publicité. Pour plusieurs raisons dont deux importantes.
1-On a pu constater les difficultés des médias avec la baisse des revenus publicitaires lors de la dernière crise économique.
2-Au niveau de l’hyperlocal, la proximité est grande entre tous les intervenants dont les « acheteurs » de publicité et les médias. Il faut garder son indépendance et ne pas dépendre seulement de la publicité qui peut s’évaporer rapidement si un commerçant mécontent d’un article décide de faire pression sur le média et de convaincre ses collègues de ne plus annoncer dans le média en question.

RueMasson a choisi, comme il se doit, de séparer le côté rédaction et publicité. Les journalistes ne vendent pas de pub bien entendu et il n’y a aucun lien entre l’achat de publicité et un article évidemment. Ce n’est pas facile (il faut expliquer et ré-expliquer souvent cette séparation aux annonceurs, aux organismes), mais on entend respecter cette indépendance. La règle est simple: on fait un article quand on juge qu’il y a un sujet, un intérêt, une nouvelle. Que le commerce ou l’organisme ait acheté ou non de la publicité n’entre pas en ligne de compte. Il n’y a aucun rapport encore les deux.

Pour réussir, il faut donc innover et expérimenter. Ce qu’on entend faire dans les prochaines années…Que de beaux défis à l’aube d’entreprendre notre deuxième année d’existence.

Le quotidien Le Devoir est l’un des médias québécois qui a gardé la tête hors de l’eau lors de crise. Il a peu de publicité et fait payer une partie de l’accès à ses articles. Sauf que Le Devoir s’appuie sur une solide crédibilité et histoire de plus de 100 ans.

Des femmes en 4X4 dans le désert !

Véronique Savoie et sa pilote Naïsa Beaupré-Parent avant leur départ

L’une de mes amies, Véronique Savoie participe au trophée Roses des sables dans le désert du Maroc. Avec sa pilote, elles se classent 51e et elles sont toujours dans la course. Pas mal sur un groupe de plus de 200 équipages.

Le trophée Roses Des Sables n’est pas une course dans le désert comme le Paris-Dakar, mais se base sur l’orientation dans le désert et le franchissement des dunes. C’est un rallye réservé aux femmes.

J’ai quelques problèmes avec le rallye Paris-Dakar et sa responsabilité envers les peuples du désert, la pollution et les déchets laissés sur place. Le trophée Roses Des Sables se distingue par son action humanitaire et écoresponsable. Mais peut-on vraiment être écoresponsables quand on parcourt le désert en 4×4 et quad ? Je ne sais pas, mais toute vie humaine a un impact sur l’environnement… Le fait que ce ne soit pas une course qui tient compte de la vitesse est un atout. Moins de consommation d’essence et plus de respect des populations locales.

Avant qu’elle ne parte, Véronique a répondu à quelques questions. J’ai bien hâte de lui poser des questions à son retour. Le rallye se termine le 18 octobre. Les participantes pour fêter le plaisir d’avoir relevé un super défi. Ça me donne envie de m’y inscrire l’an prochain. Avec un 4X4 hybride ? Pourquoi pas ? J’ai toujours adoré conduire et rêver d’être pilote de Formule 1 !

En quoi consiste cette course ?
C’est un rallye automobile 100 % féminin, avec un but humanitaire. Chaque équipage doit apporter 50 kg de matériel pour les enfants du désert.

Pourquoi tu as décidé d’y participer ?
Pour l’Aventure et le défi ! Voir de quoi je suis capable ! Que les filles aussi peuvent faire des sports extrêmes ! Car toute la préparation avant est tout de même extrême. Il faut se vendre aux entreprises pour avoir des commandites.

Comment ça se déroule sur place ?
Pendant le rallye on est vraiment à la charge de l’organisation. Les déjeuners et soupers sont inclus au bivouac.
Tous les matins nous recevons un road book, donc il faut se rendre d’un CP (check point) à l’autre pour finir au bivouac avant la nuit.
Nous avons une journée d’autonomie totale, donc on s’organise nous même avec notre souper et notre déjeuner et notre dodo ! 🙂 On va coucher dans une tente en plein milieu du désert ! Il y a un gala à la fin du rallye. La location du 4×4 est à notre charge et nous devons faire les démarches pour le trouver !

Comment tu t’es préparée ?
J’ai eu un cours de boussole et ma pilote Naïsa s’est acheté un 4×4 et elle s’est pratiquée dans des pitt de sable !
Mais on n’a pas besoin d’être sportives pour participer à ce rallye, contrairement aux Gazelles.
On a besoin à mon avis d’être assez forte de caractère !

Qu’est-ce qui a été le plus difficile dans la préparation ?
Se vendre ! C’est très dur de vendre son projet ! Personne ne veut investir dans un rêve de deux filles qu’ils ne connaissent pas ! La grande majorité des commandites que nous avons eues, ce sont des gens qui nous connaissent ! Le trophée n’est pas beaucoup connu au Québec, malgré que Sylvie Fréchette soit participante et porte-parole cette année.

Quel est le défi de participer à un tel projet ?

Le réaliser et le vivre ! Penser le faire c’est une chose, mais commencer les démarches c’est vraiment beaucoup de chose à penser !

C’est une deuxième job à temps plein ! Nous avons décidé de le faire en mai dernier alors que certaines équipes s’y préparent des mois d’avance même des années ! Nous on s’est donné un stress supplémentaire en le faisant à la dernière minute ! C’est maintenant ou jamais ! Est-ce qu’on pourra l’an prochain? On ne le sait pas, là on peut ! Donc on se lance dans cette aventure ! C’est l’aventure d’une vie !

Un exemple d’agriculture urbaine à Los Angeles

La famille Derveas devant leur maison de Pasadena. Photo : Cécile Gladel

Il y a presque un an, je partais passer plus de trois semaines à Los Angeles. J’ai adoré la ville malgré son incohérence urbanistique et sa petite conscience environnementale. J’ai publié photos et quelques nouvelles, mais trop peu. Depuis la popularité de l’agriculture urbaine à Montréal, j’ai repensé à ma rencontre avec les membres de la famille Dervaes à Pasadena, en banlieue de L.A. Une famille qui pratique de manière intensive l’agriculture en plein centre-ville sur un petit terrain. Ce n’est pas tout. La famille élève aussi poules et chèvres. Ils se veulent un modèle d’agriculture urbaine moderne.

L'une des chèvres de la famille

La famille se compose du père, Jules, de son fils et de ses deux filles. Depuis qu’on a parlé d’eux dans plusieurs médias, ils sont pratiquement devenus des vedettes locales. Ils vivent de la production de leur petit terrain qu’ils cultivent toute l’année, grâce au climat de la Californie. Mais il y a plus. C’est aussi une famille orientée environnement. Ils récupèrent au maximum, consomment très peu, produisent leur électricité et vendent certains produits. Une vraie petite entreprise !

Ils ont aussi fondé Freedoms Gardens qui se veut une communauté d’agriculteurs urbains aux États-Unis.

Lors de la soirée où j’ai rencontré les Dervaes, il y avait la projection d’un film auquel ils ont participé, Seed Hunter. Un film qui décrit la quête d’un scientifique australien, Ken Street, qui cherche des semences dont des graines de pois chiches anciens qui auraient disparu. Ce documentaire est en lien avec le Svalbard Global Seed Vault, la chambre forte mondiale de graines. Ce film parle de la disparition de centaines de semences dans tous les coins du monde et l’uniformisation des cultures. Un exemple : avant les agriculteurs de tous les pays arrivaient à se nourrir. Ils cultivaient des plants adaptés aux conditions climatiques de leur région. Depuis l’industrialisation de l’agriculture, on leur a fourni (puis vendu) des semences inadaptées nécessitant plus d’eau, plus d’engrais et plus de pesticides. On les aurait donc appauvris et affamés… Un film à voir.

D’autres articles sur Los Angeles et la Californie
Los Angeles vert erreur
Randonnée de masse critique à San Francisco
Je n’aime pas voyager seule
En route pour San Francisco, arrêt à Santa Barbara
Les feux à L.A et l’environnement à Isabelle le matin
Du découragement à l’espoir, mon deuxième article sur les feux de forêt à L.A dans la Presse
Premier article sur les feux dans la Presse
Feux de forêt à L.A
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Aux États-Unis, on cultive la peur avec passion
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Whole Food Market dans la tempête
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Arrivée à Los Angeles
La carte de mon voyage Las Vegas-Los Angeles
Vivre au coeur du désert
Banana paper
Fin du règne des picks-up aux États-Unis
Vivre le rêve californien

Le Bixi ou le vélo vont au Grand prix de Formule 1 (MàJ)

Le parc fermé des Bixi prêt à être emprunter

Il est plus facile qu’on le pense d’aller assister au Grand prix de Formule 1 du Canada en bicyclette, la votre ou le Bixi puisque le parc Jean-Drapeau est accessible en vélo. Je l’ai testé pour la première fois ce samedi pour la session des qualifications. Je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas utilisé ce moyen de transport avant. Rapide, facile et évite l’interminable attente pour le métro.

Si vous n’avez pas le vertige (la piste cyclable du pont Jacques-Cartier est suspendue au-dessus de l’eau et assez étroite), c’est beaucoup plus rapide et agréable que le métro. Malheureusement, il est impossible de prendre le pont de la Concorde. Les policiers vous barrent la route.

Pour ceux qui veulent utiliser le Bixi, rien de plus simple. La compagnie a prévu le coup : une station dépôt. Le stationnement est devant l’entrée du métro. Ne vous inquiétez pas de ne pas trouver de place dans les supports à vélo, des employés vous attendent pour enregistrer votre retour et stationner le Bixi dans ce « parc fermé » qui peut en contenir une centaine.

Pour repartir, une fois les festivités terminées, les employés sont toujours là pour enregistrer votre départ et aider les nombreux touristes qui ne savent pas comment ça fonctionne. Lors de mon passage, environ 1 h 30 après la fin des qualifications, il ne restait qu’une quinzaine de Bixi. Des amateurs de F1 américains s’offraient justement le retour vers la ville en vélo. Pour les avoir croisés à leur arrivée endiablée et joyeuse sur la piste du pont, j’espère qu’ils savaient où se situait les freins, car la piste est étroite. Leur enthousiasme était aussi bruyant et visible que le verre de bière que l’un d’entre eux terminait !!! Savaient-ils qu’il est aussi interdit de pédaler que de conduire en état d’ébriété?

La piste cyclable en direction de Longueuil était aussi ouverte. Mais sur le site de la société des ponts, on indique qu’elle est fermée durant la période du Grand prix. À vérifier. Mais il n’y a pas de stations Bixi à Longueuil. Il faut donc utiliser son propre vélo.

La piste du pont Jacques-Cartier ne pourrait accueillir des milliers de cyclistes, trop étroite et partagée avec les piétons

Pont de la Concorde interdit
Malheureusement, la police de Montréal empêche l’accès au parc Jean-Drapeau en vélo par le pont de la Concorde. Un ami s’est fait revirer de bord vendredi. L’un des employés de Bixi m’a souligné que l’accès devait être ouvert, mais que finalement la police aurait décidé de le fermer aux vélos. À vérifier. Manque de communication ou problème de sécurité ? Dommage, car le pont de la Concorde est beaucoup plus facile d’accès pour les cyclistes, pour ceux qui sont moins en forme ou qui ont simplement peur d’utiliser la piste du pont Jacques-Cartier, et plus proche du centre-ville.

La STM mousse son côté écolo
Ne perdant pas le nord, la STM (Société des transports de Montréal) mousse son côté écolo en publicisant de manière imagée le montant de CO2 non généré par l’utilisation des transports en commun. Intéressant. Est-ce efficace ? Ça permet au moins de visualiser les quantités de CO2.

Le ballon de CO2 qui flotte sur la station de métro du parc Jean-Drapeau

 

La version portable de la publicité de la STM

Publicité volante pour les pompiers
Les pompiers de Montréal ont fait fi des montants de CO2 engendrée par la publicité volante en faisant circuler un message. Est-ce pour les touristes, le maire Tremblay ou les citoyens de Montréal ? Il est vrai qu’avec le montant de pollution générée par les voitures de Formule 1, autant en profiter pour saturer le ciel…

Et pour parler de Formule 1, l’objet de tous ces déploiements, voici quelques secondes de ce que j’ai vu cet après-midi. Attention, mettez vos bouchons !!!

Tour la nuit = embouteillages monstres (MAJ)

L'embouteillage du parc Maisonneuve

C’était un Tour la nuit cycliste hier dans les rues de Montréal. Un prélude au Tour de l’île de dimanche. J’aime et j’ai participé. 20 km dans les rues de la métropole fermées et sans voiture, un délice. Mais à voir les embouteillages et les voitures au pas-à-pas un peu partout en se rendant vers le départ, de nombreux automobilistes ont dû pester contre les maudits vélos. Même les policiers semblaient à bout de nerfs. Sauf les automobilistes le savent et ont aussi la responsabilité de s’informer.

Alors, que fait-on pour éviter cette congestion annuelle ? On dirait que tout le monde se souvient du Tour de l’île de dimanche, mais qu’on oublie le Tour la nuit et qu’on se fait prendre dans la prison des multiples rues fermées. Si je fais du vélo, si je n’étais pas prise dans ces bouchons, ça me préoccupe, car c’est une occasion de plus que l’on donne aux automobilistes de pester contre les cyclistes.

J’imagine que les organisateurs de la Féria du vélo pensent aux meilleurs parcours et solutions pour éviter de fermer des artères principales. Mais en quelques minutes hier, ma rue tranquille et très résidentielle s’est transformée en stationnement. Du jamais vu. C’est que le Tour passait dans mon quartier et que la rue Dandurand était fermée, ainsi qu’une partie de St-Joseph. Pourtant, Rosemont ne l’était pas. Seulement entre Pix IX et Viau.

Manque d’information ?
En écoutant la radio toute la journée ainsi que la télévision, je n’ai pas entendu grande publicité sur les fermetures de rues durant le Tour la nuit. Il faudrait peut-être envoyer des avis à toutes les personnes qui habitent dans les quartiers qui seront touchés ? Car je n’ai rien reçu. Mais est-ce que les organisateurs ont vraiment les moyens financiers de faire un énorme blitz publicitaire ? Ne serait-ce pas vain, car les automobilistes oublieraient ?

Je ne sais pas. On jase là. Y-a-t-il vraiment un moyen pour éviter cette cacophonie automobile ? Faire partir les cyclistes plus tard ? Genre vers 21h ? 22h ? 23h ? Pour en faire un véritable Tour la nuit ?

Responsabilité des automobilistes de s’informer
Ou alors comme le suggère Dumoulin Bicyclettes, les automobilistes devraient aussi avoir la responsabilité d’aller faire une petite visite sur le site de la Féria du vélo pour s’informer des rues fermées. On sait que c’est la fin de semaine du vélo. Faites donc un effort pour éviter les rues fermées. Ce n’est pas une surprise pour les automobilistes. La première fin de semaine de juin est réservé au vélo. Toutes les rues fermées sont sur le site de la Féria. Les automobilistes doivent donc arrêter de plaider l’ignorance et s’informer. Il leur faut prévoir. S’ils oublient, ils ne peuvent que s’en prendre à eux-mêmes.

Autre point. Le jeune cadet qui était placé au coin de notre rue pour diriger et informer les gens ne connaissait absolument pas le quartier et n’avait pas de carte adéquate. Il nous a demandé de l’aide. St-Michel était à quelques rues. Il ne le savait pas. Il ne savait même pas si la rue était fermée. Entre les automobilistes exaspérés et les cyclistes exaltés, il a sûrement fait une crise de nerfs…Bref, manque de coordination…

Le goulot d’étranglement du Parc Maisonneuve
Parlant du Tour de nuit en tant que tel. Nous étions les derniers. Très agréable de ne pas être dans la foule et de pouvoir rouler tranquillement et pas au pas. Sauf le fameux goulot d’étranglement du parc Maisonneuve. De la rue Viau à trois voies de circulation, on passait sur la piste cyclable. Embouteillage monstre. L’objectif était de nous faire passer sous la rue Sherbrooke, puis par le Stade olympique et rejoindre Hochelaga-Maisonneuve. C’était dommage, mais j’imagine inévitable afin d’éviter la fermeture de la rue Sherbrooke, une rue de transit…

Sauf qu’il y a plusieurs accès aux pistes cyclables du Parc…On aurait pu diversifier les accès et éviter l’embouteillage. Mais il nous a permis de relaxer, de jaser, de nous reposer. Car après tout, le Tour de nuit n’est pas une compétition, mais une joyeuse balade dans les rues de Montréal. Des rues qui nous appartiennent totalement pour une rare fois dans l’année.

Finaliste aux Grands prix du journalisme indépendant de l’AJIQ

Joie, bonheur, nervosité et fierté quand j’ai appris que j’étais finaliste dans la catégorie Article pratique des Grands prix du journalisme indépendant organisés par l’AJIQ. C’est la première fois que ça m’arrive. Ça peut paraître peu modeste d’en faire un billet, mais il faut parfois se féliciter et publiciser nos bons coups et surtout parler de l’AJIQ.

En plus, l‘Association des journalistes indépendants du Québec est une organisation qui me tient à coeur. J’ai siégé quatre ans sur le conseil d’administration. Je ne cesse de me battre pour l’amélioration des conditions de tarifs, contrats et travail des journalistes pigistes. Alors, je profite de ma nomination comme finaliste pour en parler encore. Pour souligner combien il est important pour les pigistes de s’unir, de devenir membre de l’AJIQ. Remplissez votre formulaire d’adhésion aujourd’hui, on peut le faire en ligne.

Il est aussi important de participer en grand nombre au gala du 3 juin prochain qui annoncera les grands gagnants. J’y serai, bien sûr. Et ce sera l’occasion d’acheter une belle robe et de se faire belle ! Les billets sont en pré-vente au coût de 50 $ avant le 16 mai. Après ce sera 65 $. Aucun billet ne sera vendu sur place le soir même. Alors venez en grand nombre, on peut les acheter facilement sur le web.

J’en profite pour féliciter Jean-Benoît Nadeau et Carolyne Parent qui sont sélectionnés dans la même catégorie que moi. Je suis fière de côtoyer des gens de cette qualité que je lis depuis plusieurs années. J’ai commencé à la pige et je suis revenue au journalisme en assistant à une formation de Jean-Benoit qui m’a grandement inspirée. Avec mon mentor, Carle Bernier-Genest et mon père, il est la troisième personne que je dois remercier.

Je félicite les autres sélectionnés, plusieurs amis et connaissances ( Dominique Forget, Lisa-Marie Gervais, Catherine Mathys, Steve Proulx, Melissa Maya Falkenberg, Charles Plourde, Arthur Lacomme, Mathieu Burgard, Pascal Léveillé), la liste est longue, et illustre la vitalité et la qualité du journalisme indépendant.

L’année dernière, je n’avais pas présenté ma candidature, car j’étais membre du CA, mais le gala 2009 était magique et grandiose. La parodie de Pierre Karl Péladeau de Christian Vanasse était hilarante. Même si l’organisation est séparée du CA, je ne voulais pas qu’il persiste un doute. Cette année, quand j’ai décidé de ne pas me représenter, je me suis dit que c’était donc une bonne idée de présenter plusieurs articles à ces Grands prix. L’un est parvenu en finale. Hourra.

AJOUT : Ma collègue de RueMasson, Lisa Marie Noël m‘a fait toute une surprise en écrivant un article sur le sujet.

Autres articles sur le journaliste indépendant et l’AJIQ:
Pourquoi signer ces contrats indignes ?
Renonceriez-vous à vos droits moraux pour un bon tarif ?
Mandat terminé au CA de l’AJIQ
Pourquoi devenir membre de l’AJIQ ? Par solidarité.
Financeriez-vous un pigiste pour un reportage ?
L’arroseur arrosé: Quebecor se bat pour ses droits d’auteur et moraux.
Quand la diversité n’existe pas…
Signeriez-vous ça ?
Le journalisme indépendant, un nom, une marque.
La vie de pigiste à Vous êtes ici.

Anti-fête des Mères

Je n’aime pas la fête des Mères. Comme je n’aime pas Noël, la St-Valentin, Pâques, la fête des Pères, ces fêtes préétablies, convenues dont le seul objectif est commercial.

Depuis que j’ai lu cette chronique: Why I hate Mother’s Day, grâce à Geneviève Lefebvre, j’ai compris aussi pourquoi j’avais un profond inconfort. Comme si devenir mère conférait aux femmes un statut spécial de glorification éternelle. On élève les parents à un niveau supérieur par rapport aux non-parents. Pourquoi n’y a-t-il pas une fête des non-parents ?

Par ailleurs, les histoires de fête des Mères peuvent devenir des faux pas inconfortables quand on se met les pieds dans les plats. Quand on dit bonne fête à une femme qui à l’âge d’être mère (surtout quand on est dans la quarantaine) et qu’elle ne l’est pas. Ou quand on lui dit qu’elle va donc fêter sa mère et que cette dernière est morte (de Martine). Voilà ce qui arrive quand on assume prend pour acquis que toutes les femmes sont mères ou ont une mère à fêter.

Ces fêtes convenues dont la signification est hyper galvaudée perdent leur sens initial. N’est-ce pas rire des mères que de ne les fêter qu’une fois par année ? Car si je suis anti-fête des Mères, je ne suis pas anti-mères et anti-enfant. J’adore les enfants, je suis l’amie qui comprend ses amies mères, qui gardent leurs enfants parfois, qui couvre parfois les sujets famille et qui surtout écrit des livres pour les enfants. Je suis la tatie et la belle-mère parfaite. J’aime jouer avec les enfants de tous âges, je connecte avec eux. Mais je ne suis pas mère. Je n’ai jamais enfanté, porté un enfant. J’ai seulement été une belle-mère à une ou deux reprises dans ma vie. Suis-je moins que les mères ? Non. Chacune sa vie et ses expériences. Et j’admire certaines mères, comme j’admire certaines personnes pour d’autres raisons.

Et les mères qui ne peuvent enfanter ?
Pire encore, si on oublie alors toutes les femmes qui ne veulent pas être mères, on torture celles qui ne peuvent l’être et le souhaitent ardemment. Je pense à elles en cette journée qui leur ramène en plein visage cette triste réalité. Que dire des femmes qui sont des belles-mères, rôle ingrat comme le dit si joliment Patrick Dion.

Bref, cette fête me fatigue royalement par le fait qu’elle exclut tellement de femmes et qu’elle encourage seulement une consommation déjà galopante. Qu’elle glorifie les mères au détriment des autres femmes qui n’ont pas eu d’enfants. Une femme n’a pas besoin d’être mère pour être complète. Cette fête me fatigue, car elle rend triste les femmes stériles, les femmes célibataires que l’horloge biologique rattrape, les femmes qui ont donné leurs enfants en adoption, les femmes qui ont avorté, les femmes abandonnées par leurs enfants et j’en oublie.

Les mères méritent mieux qu’une journée, un bouquet de fleurs et une carte Hallmark achetés à la hâte. En fait, la véritable fête des Mères, c’est le 8 mars, car c’est pour toutes les femmes, sans distinction.

Autres textes sur la maternité et les femmes
Le cahier de charge de la femme moderne.
Maman après 40 ans, pourquoi pas ?
Sommes-nous toutes faites pour avoir des enfants ?
Les futures familles, femmes célibataires et gays ?
Discussion autour de la maternité de Rachida Dati.
Incompatibilité entre la politique et la maternité ?
Un enfant seule.
Avoir un enfant, a-t-on le choix ?

Doit-on habiter la ville pour comprendre la vie urbaine?

Est-ce que tous les employés municipaux habitent la ville pour laquelle ils travaillent ? Bonne question. À Montréal, 41,2 % résident à l’extérieur de la métropole selon le parti Projet Montréal.
Une situation que le deuxième parti d’opposition décrie. Ce qui veut quand même dire que la majorité de ses employés l’habitent si on prend les chiffres dans l’autre sens.

Pour des raisons de respect de la charte des droits de la personne et d’un jugement de la Cour suprême en 1997, il est impossible d’imposer un lieu de résidence à des employés municipaux. «C’est un constat d’échec, quand les employés de la Ville, ceux qui devraient à juste titre promouvoir la vie en ville, habitent eux-mêmes en banlieue», déclarait Richard Bergeron, le chef de Projet Montréal dans le communiqué de son parti.

Préoccupant en effet qu’une ville ne puisse pas attirer ses propres employés. Sauf que la ville n’a pas vraiment les moyens de contrôler le prix des propriétés et des loyers sur son territoire. Mais elle peut mettre en place des actions pour ne pas encourager l’éloignement de ses employés. Il est vrai qu’on ne doit pas leur rembourser les frais d’utilisation de leur automobile et leur offrir le stationnement gratuitement.

Des employés qui ne comprennent pas la vie urbaine
Est-ce que des employés qui habitent à l’extérieur de la ville à une incidence sur leur travail. Parfois non, parfois oui. J’ai vécu une situation qui le démontrait. Mes voisins et moi travaillons à verdir notre ruelle depuis deux ans. Un employé de l’arrondissement est venu nous rencontrer pour parler du projet. Il est arrivé avec son pick-up personnel dans notre ruelle. Après quelques minutes de discussion, il semblait très fermé au projet et ne le comprenait pas du tout. « Déménagez donc en banlieue si vous voulez des espaces verts et des endroits pour que les enfants jouent», nous a-t-il lancé à un moment donné. Les gens qui assistaient à la rencontre étaient époustouflés et en colère. En n’habitant pas la ville pour laquelle il travaillait, cet employé démontré sa méconnaissance totale et complète de la vie urbaine.

Tous les employés n’auront pas la même réaction, mais c’est un exemple très probant des répercussions de l’exode des fonctionnaires municipaux sur les services aux citoyens.

Je me demande d’ailleurs si les employés des villes de Paris, Londres, New-York et Los Angeles habitent la ville pour laquelle ils travaillent. Avec des résidences hors de prix par rapport à Montréal. En ont-ils les moyens ?

Articles en lien avec le sujet:

Des Bixis dans les ruelles.
Une patinoire dans ma ruelle.

Sommes-nous vraiment sadiques ou seulement obéissants?

La chaîne France 2 a inventé une fausse téléréalité pour tester le pouvoir de la télévision. Tester l’obéissance des gens. Dans le « jeu de la mort », les participants envoient des chocs électriques en cas de fausse réponse. 82 % sont allés au maximum, proche de la mort. Sommes-nous si contrôlables et sadiques?

La suite sur Branchez-vous.

Petits conseils pour Français en quête d’immigration vers le Québec…

Article ce matin dans la Presse sur les immigrants Français qui envahissent le Plateau, quartier central de Montréal. Habitués aux loyers élevés en France, ils acceptent sans problème des prix incroyables pour des appartements et des propriétés. Merci. Premier problème. Ils entraînent ainsi une spéculation vers la hausse. Voilà pourquoi les prix de l’immobilier atteignent des sommets. Petit hic. Le Plateau sera bientôt vidé de ces résidents habituels si ça continue.

Bref, on espère que cette hausse des prix ne contaminera pas les quartiers voisins comme le mien. On en reparlera sur RueMasson.

Mais avant, quelques conseils à mes compatriotes qui pensent immigrer au Québec, le nouvel El Dorado. Il est vrai que tout est possible ici. La preuve, la fille d’un agriculteur auvergnat (pour les parisiens, c’est perdu en maudit), sans sang bleu, sans grands moyens, a réussi à travailler pour le maire de Montréal et à devenir journaliste, même à publier des livres. Restée en France, jamais je n’aurai pu espérer travailler pour le maire de Paris. Je n’étais pas dans la bonne classe sociale.

Alors oui, il y a des possibilités au Québec. Mais premier point. Si on parle français au Québec, ça ne veut pas dire que c’est la France. C’est l’Amérique du Nord. Les Français et les Québécois ont la langue en commun et une vague histoire, mais c’est tout. Les mentalités sont totalement différentes. Mettez-vous ça dans la tête avant d’immigrer et de chialer sur les différences.

C’est l’Amérique du Nord pour les soins de santé. Pas d’assurances mur à mur comme en France. Ce n’est pas les États-Unis, mais c’est la mère patrie. Le système de santé en arrache. Les urgences débordent. Soyez-en conscient.

C’est aussi un système d’éducation différent. La culture générale n’y est pas autant valorisée qu’en France. Dans mes souvenirs d’école en France, c’était beaucoup plus complet et sévère. Mais vu les fautes de français que font les jeunes français, la méthode a sûrement changé en France. Ça va quand même faire 23 ans que j’ai traversé l’Atlantique….

Aussi, si on parle français au Québec, on le défend aussi. Question de survie. Ne commencez pas à penser que vos enfants vont aller à l’école en anglais. Renseignez-vous sur la loi 101 avant.

J’oubliais. Les Français sont des maudits Français ici. La France a abandonné le Québec. Puis les Français se sont souvent comportés en colonisateurs qui connaissent tout et qui parlent le « bon » français. Erreur. Attention. Les Québécois sont sensibles à leur identité. On ne les froisse pas en arrivant et on ne joue pas au Français qui connait tout et qui va leur enseigner la vie. J’ai trop souvent été témoin de cette attitude.

Autre point. Il y a un bon hiver au Québec. Il fait froid pour vrai, pas comme l’annonce les animateurs météo en France dès que la température descend sous zéro.

Et puis, ici c’est deux semaines de congé, pas cinq semaines.

Et puis, ici les femmes ne sont pas les esclaves des hommes. Le féminisme a fait évoluer la famille et la situation des femmes. Si rien n’est parfait, elles ne sont plus responsables totalement des enfants, du ménage, de la maison. Pas le temps, elles travaillent. Et elles ne prennent pas le nom de leur homme quand elles se marient. J’en ai fait un billet ici.

J’en oublie sûrement, mais avant d’immigrer, pensez-y bien et venez donc faire un petit séjour de 2 semaines. En hiver. En plein mois de janvier.

Et arrêtez d’acheter des manteaux Canada Goose. Aucun Québécois n’en porte. On vous reconnait à coup sûr.

Un cas de SLAPP en France !

Ici au Québec, on appelle ceci des poursuites- bâillons. C’est à dire que des groupes, des organismes, des citoyens sont poursuivis en justice par des compagnies pour que ces groupes se taisent. En gros, il s’agit de les faire taire dans leurs critiques.

L’association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) en a été victime comme plusieurs autres groupes ou citoyens. Éco-société aussi dans le cas du livre Noir Canada. Le gouvernement du Québec a adopté le projet de loi 9 en juin 2009 pour éviter ces poursuites-bâillons.

En France, la Fédération Nationale des Producteurs de Raisins de Table assigne devant le Tribunal de Grande Instance le Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF) qui se bat contre les pesticides. L’organisation des JNE (journalistes et écrivains pour l’environnement), dont je suis membre, s’inquiètent de cette poursuite.

Voici leur communiqué:

Attaque contre la diffusion d’informations sur les pesticides : les JNE s’inquiètent

Le Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF) est assigné devant le Tribunal de Grande Instance de Paris par la Fédération Nationale des Producteurs de Raisins de Table, suite à la publication d’analyses de pesticides dans les raisins de table réalisées en novembre 2008. Cette enquête a été menée par cinq ONG, dont le MDRGF pour la France, dans cinq pays européens (Italie, France, Pays-Bas, Hongrie et Allemagne) dans des magasins appartenant à 16 enseignes différentes. 124 échantillons de raisins issus de l’agriculture intensive ont été analysés, par un laboratoire allemand spécialisé, afin de rechercher d’éventuels résidus de pesticides. Les résultats sont sur le site du MDRGF (http://www.mdrgf.org/news/news241108_raisin_supermarche_pesticides.html).

La Fédération Nationale des Producteurs de Raisins de Table a assigné le MDRGF en février dernier devant le TGI de Paris contre la diffusion de cette enquête, jugée tendancieuse et entraînant une mévente du raisin de table, notamment. Elle demande la somme de 500 000 euros, la publication du jugement dans 10 médias nationaux, et la suppression du dossier sur le site Internet du MDRGF. La plainte a été jugée recevable et le MDRGF est assigné le 6 janvier 2010 devant le TGI de Paris.

L’association des Journalistes écrivains pour la nature et l’écologie (JNE) s’étonne qu’une association puisse être assignée pour avoir diffusé les résultats d’une enquête qui semble en tous points sérieuse. Mais au delà de ce qui est reproché au MDRGF, les journalistes et écrivains membres des JNE considèrent que cette démarche crée un précédent dans l’atteinte à la liberté d’information dans notre pays.

Elle apporte donc son soutien au MDRGF et à son président, François Veillerette.

Offrez votre famille à Noël

Saviez-vous que tout le monde ne célèbre pas Noël en famille? Avez-vous vérifié autour de vous si quelqu’un était seul à Noël ? Car trop souvent on se réfugie dans son individualisme sans se soucier de ses propres amis. Ne sont-ils pas aussi notre famille au fait?

Évidemment, à titre d’immigrante célibataire, je suis la parfaite candidate pour passer Noël seule. Mais cela ne m’est jamais arrivée. En fait, si cela m’arrive c’est mon choix. Car Noël et sa surconsommation excessive et hallucinante me dégoute pas mal.

Mais aujourd’hui, pour la deuxième fois, une amie m’a appelée pour me demander ce que je faisais pour Noël. Elle sait que ma famille est en Auvergne et que je n’ai pas de chum et sa famille pour compenser. Gentille attention. Une attention qui est rare. Peu d’amis me demandent si je passe Noël seule.

Rassurez-vous, j’ai deux familles adoptives sans compter des amis fidèles. Je ne serai pas seule à Noël. Mais est-ce que quelqu’un autour de vous sera seul ? Vous êtes-vous posé la question ?
Pourquoi est-ce si nécessaire de n’être qu’en famille à Noël, excluant tous les autres ? Ne peut-on faire une petite place aux amis ? Après tout ne sont-ils pas aussi notre famille ?

L’arroseur arrosé: Quebecor se bat pour ses droits d’auteur et moraux!!!

Je parle souvent de la situation peu avantageuse des journalistes indépendants et du peu de respect des droits d’auteurs et moraux de nos textes. TVA Publications, propriété de l’empire Quebecor, a reçu le prix citron de l’AJIQ pour leur contrat indigne et totalement inacceptable.

En effet, tel que je le dénonçais ici, TVA Publications oblige les pigistes à signer un contrat qui nous dépouille de nos droits d’auteurs et moraux pour l’éternité et le monde entier.

Sauf que parfois, le balancier nous revient. Rue 89 résume l’histoire d’un millième lipdub produit par les jeunes de l’UMP, le parti de Nicolas Sarkozy en France. La chanson utilisée l’a été sans l’autorisation de Musicor, qui fait partie de la grande famille de Quebecor. Il semble que le droit d’utiliser la version de cette chanson de Luc Plamondon interprétée par Marie-Mai avait été refusé. L’UMP l’a quand même utilisée. L’avocat de Musicor leur a rappelé que des droits d’auteur et moraux ça se respectent.

J’aimerais que les dirigeants de Quebecor se rappellent que les droits d’auteur et moraux des journalistes indépendants, ça se respecte aussi et se rémunère dignement. Pas à coups de tarifs au feuillet plus bas que le salaire minimum.

Polytechnique: un film à voir!

Depuis sa sortie le 6 février 2009, je n’avais pas encore le courage de voir le film Polytechnique qui se base sur l’assassinat de 14 jeunes femmes le 6 décembre 1989 parce qu’elles étaient des femmes. Dimanche dernier, on se rappelait, 20 ans plus tard, cet événement, cette tragédie. Beaucoup de choses ont été écrites sur la tragédie. Radio-Canada propose un dossier dans ses archives. À voir et lire pour les personnes qui ne savent pas de quoi je parle. Je conseille aussi le texte de Michèle Ouimet de samedi dernier qui a parlé avec des policiers et le coroner qui sont intervenus ce soir là. C’était il y a 20 ans…

De mon côté, j’étais de la génération des victimes, elles avaient mon âge, elles étaient à l’Université comme moi. J’étais en Science politique à l’Université d’Ottawa quand j’ai appris le drame. Comme beaucoup de femmes, mais aussi d’hommes, j’ai perdu quelque chose ce jour. Mon innocence.

J’avais parlé du film et de la nécessité de faire ce film lors de sa sortie sur Branchez-vous. Après l’avoir vu et avoir pleuré à la fin, je suis toujours et encore plus persuadé qu’il fallait le faire, qu’il faut continuer à parler de cette tuerie.

Car dans le film, il est très clair que le tueur avait préparé ses gestes et a tué ses femmes très froidement sans arrière pensée. Il était clairement anti-féministe et détestait les femmes. Surtout celles qui « osaient prendre », selon lui, la place des hommes…En le voyant chercher les femmes, les poursuivre et les tirer à bout pourtant, on ne peut se cacher derrière sa folie. J’étais figée devant mon écran, mon sang se glaçait. Et j’ai peur. Peur des hommes comme les masculinistes qui entretiennent une haine des femmes et surtout des féministes en les rendant responsables de leurs problèmes au lieu de les assumer. Ils entretiennent le ressentiment, la frustration et la violence. Grave, très grave.

J’étais très heureuse de pouvoir voir sur Internet l’entrevue de Nathalie Provost et Francine Pelletier à Tout le monde en parle. J’étais en France et n’avait pu la voir. Quelle maturité et clarté dans les propos de ces deux femmes. Nathalie Provost est une des victimes de Marc Lépine, le tueur. Dans le film, on peut facilement l’identifier au rôle joué par Karine Vanasse. Elle a d’ailleurs participé au film.

Durant l’entrevue, les deux femmes soulignent que le féminisme existe pour l’égalité et non contre les hommes comme le martèlent trop d’ignorant. Ce qui m’a particulièrement touché est le fait que Nathalie Provost est celle qui avait dit à Lépine qu’elles n’étaient pas des féministes. Elle ne se pensait pas féministe à l’époque, elle s’affiche fièrement maintenant.

Je ne peux qu’être totalement d’accord avec sa déclaration. « Le jour où on aura autant d’hommes que de femmes qui s’affichent comme féministes on aura réglé cette question. La notion de féministe c’est souhaiter l’égalité entre les hommes et les femmes», a lancé Nathalie Provost à Tout le monde en parle.

Guy A. Lepage s’est déclaré féministe durant l’émission d’ailleurs.

J’ai vraiment mal à ma ville et à ma démocratie…

Montréal se réveille avec un gros mal de tête. Pour de nombreuses raisons, ces élections laissent tout le monde avec un étrange goût amer. Mais que se passe-t-il dans notre ville, qui je le rappelle est la métropole du Québec, la plus grande ville. C’est triste et grave.
Il est temps de changer le système électoral et le financement des élections. Aussi une enquête publique est de mise. On a besoin d’un grand ménage et vite.

Voici les différentes raisons qui font que j’ai mal à ma ville.

-Nous sommes lundi midi et beaucoup de résultats de bureaux de vote ne sont pas encore comptabilisés. Certains élus ne savent pas encore s’ils sont élus.

-Le maire de Montréal, Gérald Tremblay est élu avec 15 % du vote des citoyens inscrits sur la liste électorale. 15 %. Pincez-moi. Qu’il n’ose pas dire que c’est une victoire. C’est rien du tout.

-La fusion mal faite et les défusions ont affaibli Montréal. Le maire Tremblay est élu principalement par des anciennes villes de banlieue où on avait l’habitude de tourner les coins ronds. Rendez-moi ma ville.

-Des élus comme Michel Labrecque et André Lavallée, maitres d’oeuvre du plan de transport ont été battus. Un écolo a battu un autre écolo sur le Plateau. Dommage. J’ai l’impression que des candidats d’excellente valeur se sont fait concurrence et se sont éliminés alors que les moins bons sont récompensés. Dommage.

-Dans Rosemont, c’est l’organisation politique du parti québécois qui a fait la différence et pas le travail des élus en place. Anti-démocratique. (Je note ma non-objectivité ici car l’un de mes meilleurs amis, Carle Bernier-Genest se représentait dans le district de Marie-Victorin et a été battu. Je suis triste pour lui tout comme pour ma conseillère municipale, Carole Du Sault, une amie aussi).

-Quand je vois des maires être élus avec 82 % (Régis Labeaume à Québec) et 78 % ( Jean Tremblay à Saguenay) et que ce dernier affirme qu’une opposition est nocive à une ville. Que Gilles Vaillancourt, le monarque de Laval, affirme croire en la démocratie de proximité me rendent très cynique face aux élections. Ne sommes-nous face qu’à une simple mascarade de démocratie municipale. Une république de bananes.

Quelques points positifs, heureusement…

-L’élection de la première femme à la tête de Longueuil, Caroline St-Hilaire. Même si elle est minoritaire. On voit que lorsque l’opposition se divise comme à Montréal, le maire sortant en profite pour se faufiler entre les deux. Ne serait-il pas temps de changer de système pour avoir un scrutin proportionnel à deux tours comme en France ?

-L’élection de plusieurs élus de Projet Montréal, un parti différent, plus à gauche, plus environnementaliste, plus social. Et pas seulement sur le Plateau mais aussi dans Rosemont, Ahuntsic-Cartierville et, surprise, même l’ancienne ville de Lasalle.

-Le fait que les scandales aient fait tombés certains élus à Longueuil et Boisbriand est une bonne nouvelle. Parfois la démocratie parle. C’est sain.

L’aveugle partisanerie de la politique

Je peux en parler. Je suis une ancienne partisane et je ne l’ai jamais caché. J’ai aussi souffert de l’aveuglement qu’engendre automatiquement le fait d’appuyer et surtout de travailler activement pour un parti politique. Je suis tellement heureuse d’en être sortie pour observer la politique de l’extérieur. Activité que je préfère grandement. C’est bien la politique active et partisane pour savoir de quoi on parle, mais à très petite dose. J’en parlais ici.

Lorsqu’on travaille pour un parti politique ou qu’on l’appuie fortement, on perd toute perspective et analyse critique. Je le note d’autant plus que j’étais comme ça lorsque je travaillais avec Pierre Bourque. Je le note auprès des gens que je connais qui travaillent pour l’un des trois partis municipaux de Montréal. Surtout quand une campagne électorale éprouvante tire à sa fin.

Ce matin sur Branchez-vous, je me risque à faire un pronostic car il faut bien prendre des risques et voir si on aura peut-être raison. Je dis que je prends un risque, car je prédis la victoire de Louise Harel, à la tête de Vision Montréal. Vais-je me faire accuser de prendre parti ? Même si je précise bien que c’est tout sauf une prise de position.

La semaine dernière alors qu’un membre de l’équipe de Louise Harel twittait pour elle alors qu’elle était en direct en débat à Radio-Canada. Je l’ai rewittait en signifiant l’aspect bizarre de la voir son nom écrire alors qu’elle parlait…Et bien je me suis fait accuser de faire de la politique par son équipe. De prendre parti pour Gérald Tremblay.

C’est facile de dire ça. J’ai l’un de mes bons amis, Carle Bernier-Genest qui est candidat dans Marie-Victorin pour Tremblay. Il est certain que j’encourage mon ami avec des mots, pas des gestes.

Hier j’ai remis en contexte la vidéo de Richard Bergeron. Je vais sûrement me faire accuser de prendre parti pour lui.

Ce matin je prédis la victoire de Louise Harel. Je vais sûrement me faire accuser de prendre parti pour elle.

Finalement, c’est ainsi quand on est partisan. Le moindre geste, la moins parole nous font penser à une prise de position. Même les journalistes (surtout) sont montrés du doigt. Je m’en souviens. À la moindre manchette, lorsque je travaillais en politique, mes collègues classifiaient le journaliste. Il est avec nous ou contre nous. J’avais beau leur dire que les journalistes ne sont avec personne, ils étaient aveuglés.

Il est certain que personne ne peut être objectif à 100 %. Impossible. On a tous et toutes une opinion. Mais on peut prendre du recul pour analyser la situation. Ce que la majorité des personnes partisanes ne peuvent faire. C’est l’une des raisons qui font que je suis sortie de la politique. Je ne voulais plus vivre avec des œillères.

Sondage de La Presse : une presque égalité à la mairie

Les chiffres du sondage de La Presse qui sort demain matin viennent de sortir. Incroyable. Du jamais vu. Les trois candidats à la mairie sont pratiquement à égalité: Louise Harel, 34 %, Richard Bergeron, 32 % et Gérald Tremblay 30 %. Bien malin qui pourra prédire qui sera maire dimanche soir…

Sur sa page Facebook, Richard Bergeron dénonce ce qu’il appelle la campagne de salissage de l’équipe Harel.

C’est quoi une nouvelle exclusive???

Ce matin, La Presse parle d’une étude sur le fait que Céline Dion pourrait chanter en espagnol et se faire des millions de nouveaux fans. L’article est chapeauté du mot: exclusif. C’est un peu tiré par les cheveux, non…

Il n’y a rien d’exclusif dans la nouvelle. En effet, les deux professeurs qui ont effectué l’étude en parlaient chez Christiane Charette en février dernier. La seule exclusivité est le fait que l’étude est terminée. Moyen.

Par ailleurs, dans le bulletin de l’Université de Montréal du 18 février on mentionne leur passage à l’émission. Il y a un article de La Presse canadienne sur Cyberpresse daté du 18 février aussi.

N’a-t-on pas l’exclusivité un peu trop facile ?

Dernier droit de la campagne: à boulets rouges sur R. Bergeron?

Plus que 2 jours et demi avant l’ouverture des bureaux de vote dans toutes les municipalités du Québec. Mais surtout à Montréal où personne ne se risque à faire des pronostics. Aucun sondage depuis la sortie de l’affaire Labonté. Enfin, il y en aura un demain dans La Presse.

Michel C. Auger soulignait que la grande interrogation reste le taux de participation. Plus il est élevé, plus les gens veulent du changement. Par ailleurs, la communauté anglophone qui vote généralement pour le maire Tremblay pourrait se tourner vers Projet Montréal et Richard Bergeron. Puisqu’il est hors de question de penser que des anglophones veuillent voter pour Louise Harel. Une séparatiste pour eux et la grande artisane des fusions forcées.

Quand aux francophones. Ce sera à voir. Vont-ils voter pour Harel ? Tremblay ? ou Bergeron ?
Bonne question. Même La Presse ce matin ne se prononce pas. Elle a seulement cité quelques candidats jugés intéressants dans chaque parti.

Mais il semble que les partis de Tremblay et Harel soient en mode panique et fouille dans le passé de Bergeron comme le dit Michel Dumais dans Twitter. D’ailleurs, ce soir j’ai reçu un courriel assez bizarre qui relatait le billet de Patrick Lagacé sur Bergeron. Une entrevue qu’il donnait à Michaële Jean en 1999 lors de la sortie de son livre: Les Québécois au volant c’est mortel.

Il n’utilise pas la langue de bois et souligne que son attitude était inacceptable lorsqu’il était chauffeur de taxi. Ce dernier ne dit pas que les femmes ne savent pas conduire, il dit qu’on leur a appris à conduire de manière différente des gars. Ce qui explique qu’elles ne savent pas déraper en hiver, on ne leur a pas appris. Je discutais de ça avec une amie tantôt, qui me disait qu’elle avait scrappé sa voiture à 16 ans, car son père ne lui avait jamais appris à déraper….Son frère n’a jamais eu ce type d’accident….Question d’éducation.

Dans ce courriel, vraisemblablement envoyé par des adversaires, on déforme les propos de Bergeron en les prenant hors contexte et on suggère un texte pour envoyer le courriel à plus de monde possible:

Voici une suggestion de texte de réseautage:«INCROYABLE…!!! Richard Bergeron frôle des piétons à 120 km/h pour leur donner des leçons, il estime que les femmes meurent en hiver parce qu’elles ne savent pas déraper au volant d’une auto, que l’on vend des autos d’hommes aux femmes et ridiculise le niveau de scolarité d’une classe de la population, les camionneurs! Et cet homme aspire à être maire? Non. Montréal a besoin de retrouver un peu de stabilité, pas d’être une risée…»

Il semble que le candidat de Projet Montréal soit devenu un vainqueur potentiel ou du moins sérieux puisqu’on l’attaque. Demain les sondages devraient nous le confirmer. Mais celui ou celle qui prédira avec justesse les résultats est un fin devin…Cela faisait longtemps que Montréal n’avait pas connu une telle fin de course! Quelles sont vos prédictions?

AJOUT: Patrick Lagacé précise que finalement c’est Jocelyn Desjardins, membre de l’équipe de Vision Montréal qui a fait le montage du clip qu’il a diffusé. Il souligne aussi que Projet Montréal accuse l’équipe Harel de salissage. C’est drôle, j’avais d’abord pensé que ça venait de l’équipe Tremblay. Mais en voyant ce courriel, je sentais le spin politique…

Quels sont les bars "parlables" à Montréal?

Ce soir, première participation au Yulbiz afin d’enregistrer ma seconde pour le vidéo viral de Dominic Arpin dans le cadre de la campagne du Tck Tck avant Copenhague. Je vous en reparlerai.

C’était au Laïka sur St-Laurent. Un bar mais surtout resto où il est impossible d’avoir une saine conversation. Musique étourdissante avec la présence d’un DJ. Le niveau sonore nous a fait fuir Martine Pagé, Marie-Julie Gagnon et moi. Nous sommes allés jaser tranquillement dans un resto pas loin.

Ce qui nous a donné une idée à Martine et moi. Faire la liste des bars de Montréal où l’on peut discuter sans avoir à crier. Pourquoi monter le son lorsque personne ne danse ? Une pratique qui m’irrite au plus haut point. Obligée de crier, de hausser le ton, de faire répéter, conversation hachée par les décibels. Hyper désagréable et totalement inutile.

Je comprends que la musique soit plus forte dans les bars dotés de pistes de danse. Et encore les décibels sont généralement beaucoup trop puissants et causent des dommages irréparables à nos oreilles…J’ai fait plusieurs articles sur les dommages du bruit (la Presse, Guide Ressources, Mieux-Être) et j’en parlais ici et ici. Mon amie Marie Charbonniaud avait gagné un prix avec un article dans Sélection. Un sujet qui me tient à coeur, j’aime le silence. D’ailleurs, j’y ai aussi consacré l’un des cinq chapitres de mon livre: Les pollutions invisibles.

Il est très facile de se faire traiter de matante lorsqu’on demande de baisser le son dans un bar ou un resto. Sauf que le bruit est mauvais pas seulement pour son système auditif mais aussi pour son coeur.

En effet, on le sait, un bruit soudain et très élevé nous prend par surprise, notre coeur réagit en s’emballant. Sauf que même un son légèrement plus élevé que la norme va automatiquement faire accélérer les battements du coeur. On ne s’en aperçoit même plus, on s’habitue, mais le coeur réagit toujours en accélérant la cadence, se fatiguant. Le bruit est donc aussi l’une des causes des maladies cardiaques.

Alors, commençons cette liste des bars parlables à Montréal et même ailleurs. Je vais parler de ce qui se passe à côté de chez moi sur la rue Masson: Le café Lézard est un bar-resto parfait avec un niveau de son agréable. Chez Baptiste est dans la catégorie niveau de son acceptable. Et les autres ? Le Laïka est à éviter. Hyper désagréable ce soir.

Je suis certaine que le Regroupement québécois contre le bruit se ferait un plaisir d’avoir une telle liste aussi.

Quand les costumes d’Halloween sexy ont la côte !


Une amie m’appelle tantôt. Outrée. Pourtant ce n’est pas une féministe acharnée. Sauf que sa visite hier dans une boutique de vente de costume d’Halloween l’a profondément choquée. Sa fille de 17 ans et 11 mois devait acheter un costume pour l’Halloween.

Lorsqu’elles sont entrées, mon amie a été stupéfaite de constater que la grande majorité des costumes pour femmes étaient hyper sexy et stéréotypé: l’infirmière, la policière, la cochonne, etc. Rien pour celles qui ont un surplus de poids ou qui désirent ne pas tomber dans le panneau. Elles devaient aller s’habiller en homme.

Au grand dam de mon amie, sa fille a succombé à la pression et choisit un costume de matelot sexy. Elle l’a acheté mais espère la convaincre de le rapporter en lui faisant entendre raison.

La boutique en question est Party Expert à Place Rosemère, une chaîne de vente de costumes et bien d’autre chose. Vous pouvez voir les costumes sexys en question sur leur site. D’après mon amie, les costumes viennent de boutiques érotiques. Belle éducation pour nos adolescentes…

Quand j’ai lancé du macaroni sur les députés de la Chambre des communes…

Des écologistes viennent de manifester durant la période de question à la Chambre des communes à Ottawa. Ils se sont faits expulser manu-militari et non sans heurts et se rebeller. Bon moyen pour faire parler de soi.

Cela me rappelle des souvenirs. J’ai déjà été expulsé du parlement de la même manière. Je me souviens encore de la pression des mains du garde de sécurité qui m’a attrapée par les épaules pour me faire sortir. Rapidement. 30 sec après le début de notre manifestation, on était à l’extérieur du Parlement.

La raison? C’était en 1990. J’étais étudiante. On manifestait contre l’imposition d’une taxe de 3 % que comptait imposer le gouvernement conservateur de Mulroney sur les prêts étudiants. Une autre décision incompréhensible d’un gouvernement de droite.

Bref, la fédération étudiante de l’Université d’Ottawa avait organisé une manif. La seule manière de faire parler de nous. On se présentait à la période de question avec du macaronis Kraft-dinner dans les poches, non cuits. Le porte-parole de l’opposition, un député du NPD dont j’ai oublié le nom, a posé une question au gouvernement sur le dossier. Lorsque le ministre responsable s’est levé pour répondre, nous nous sommes tous levés d’un trait en criant Non Non Non et en jetant nos macaronis sur les députés.

Rien de très grave, ni dangereux, ni violent. D’ailleurs, lorsque la sécurité du Parlement nous a sorti, personne n’a été blessé contrairement à ce qui semble s’être passé aujourd’hui.
Voici ce qu’en disait une revue de presse parlementaire retrouvée sur Internet:

Le 17 octobre 1990, la Chambre a été le théâtre d’un incident assez fâcheux, qui a par la suite retenu l’attention pendant plusieurs jours. Prenant place à la tribune du public pendant la période de questions, des étudiants ont choisi d’exprimer leur opposition aux changements apportés au programme de prêts étudiants en lançant sur le parquet de la Chambre des poignées de riz et de macaroni. Le lendemain, le secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre, Albert Cooper a soutenu que Howard McCurdy, le député qui avait la parole au moment de l’incident, connaissait les intentions des étudiants et s’était, en conséquence, rendu coupable d’un outrage au Parlement. M. McCurdy s’est vivement défendu d’avoir été de quelque façon complice de cet acte. Dans une décision rendue le 6 novembre, le Président a déclaré que la parole d’un député était sacrée à la Chambre des communes et que le démenti de M. McCurdy suffisait à clore la question.

Le Président a ensuite dit déplorer l’incident lui-même et a invité M. Cooper à présenter à la Chambre une version modifiée de sa motion visant à renvoyer la question au Comité permanent des privilèges et élections. La motion a depuis été adoptée, et le Comité est maintenant saisi de la question.

L’un de mes meilleurs souvenirs d’université. Même si j’étais aussi journaliste au journal étudiant à cette époque et que je m’étais fait chicaner par le rédacteur en chef car j’avais utilisé une passe de presse pour entrer. Je couvrais et je participais pour évaluer…

D’ailleurs, il y a eu des conséquences. La Rotonde, le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, a été barré durant quelques années du Parlement, si mes souvenirs sont justes. Désolée. Ma faute.

J’ai d’ailleurs trouvé un article en anglais de la Presse canadienne qui décrit l’événement. C’était le 17 octobre 1990. Il y a 19 ans. Ouf. L’article date du 18 octobre et avait été publié dans la Gazette.

OTTAWA – Students shouted and pelted stunned MPs with handfuls of macaroni and protest cards in the Commons yesterday to protest against federal funding policies on higher education.

About 20 university students were quickly hustled out of the public gallery by security guards as they chanted: « Three-per-cent tax: No, no, no. »

They were upset the government has imposed a 3-per-cent surcharge on student loans to discourage defaults after graduation.

The outburst came during the daily question period after New Democrat Howard McCurdy complained to the government that some students must take out « huge and onerous » loans because of government funding policies.

Speaker John Fraser remarked the timing of the protest was obviously not coincidental, but later withdrew the remark.

Protester Marc Molgat, a University of Ottawa student, complained students are so financially strapped that they must eat cheap meals of pasta and rice.

« These people in here are sitting here eating steak and potatoes every night and what have you, filet mignon or whatever, » he said. « And we’re sitting out here eating Kraft Dinner. » The protest was part of activities to mark National Students Day and to draw attention to what many students believe is inadequate federal support for higher education.

Gerry Weiner, the minister responsible for post-secondary education, defended the government’s record.

The budget for student loans has doubled to more than $400 million during the last six years while defaults have tripled, Weiner said.

McCurdy would not condone the protest although he said outside the House he believes it was held because Ottawa has patronized and ignored students for years.

« Demonstrations and civil disobedience have their place, » he said. « But you target and find the appropriate soft spots to make it work. You don’t use it under conditions where it is counterproductive. »

Yesterday the Canadian Federation of Students released a report calling for an overhaul of higher education.

The federation’s plan would give the federal government more power over colleges and universities, abolish tuition fees and increase funding by $1.7 billion a year.

The report says the federal government should increase its share of funding to $8.2 billion a year.

Sacrez-nous la paix avec la police

Les partis au pouvoir (Parti libéral du Québec et Union Montréal) ne cessent de dire que ceux qui ont des choses à dire doivent porter plainte à la police. Quelle belle manière de se laver les mains et se débarrasser d’un problème qui va les éclabousser à coups certains.

Même Jacques Duchesneau, un ancien chef du Service de police de la ville de Montréal, souligne que ce n’est pas suffisant. Il faut une enquête publique. Pourquoi le gouvernement Charest refuse de mettre sur pied une enquête publique et préfère laisser sa responsabilité à la police? Bonne question. Sûrement car le gouvernement a grandement peur de se faire éclabousser. D’ailleurs, il ne faut pas se leurrer. Tout le monde sera éclaboussé. Tous les partis. Mais il faut faire le ménage en grand…

J’ai aussi bien ri en entendant cette déclaration d’un député du parti libéral du Québec: Que le parti suit en tout point la loi sur le financement des partis et la loi électorale. Ah oui? Alors si le parti libéral est blanc comme neige, il ne doit pas avoir peur des résultats d’une enquête publique.

Les politiciens devraient enfin se mettre à table…

Radio-Canada présentera ce soir une entrevue dans laquelle Benoît Labonté dit tout, vraiment tout. Je viens de voir un extrait où il parle d’un certain Bernard Trépanier qui prend 3 %… Il raconte en avoir parlé à Gérald Tremblay qui a dit que c’était comme ça en politique municipale.

J’ai bien hâte d’entendre toute l’entrevue et surtout de voir la réaction des politiciens mis en cause. Feront-ils comme Jean Charest qui s’est offusqué des accusations de la cheffe de l’ADQ, Sylvie Roy alors que l’on sait très bien qu’il doit y avoir quelque chose de vrai en arrière. S’offusquer ainsi c’est nous prendre pour des imbéciles et pour des cons. Qu’ils arrêtent de souffrir de ce que Michèle Ouimet appelle le syndrome Gérald Tremblay : je ne sais rien, je ne sais rien.

Comme Gilles Vaillancourt le maire de Laval depuis 20 ans, qui ne sait rien du fait que l’entreprise de Tony Accurso (encore lui) rafle une bonne partie des contrats. Vraiment ils continuent à nous prendre pour des imbéciles.

N’est-il pas temps que les politiciens de tout bord et tout acabit se mettent enfin à table et nous disent les véritables affaires? Qu’ils nous disent simplement et seulement la vérité. Ça changera et les citoyens auront enfin l’impression qu’on les respecte. Sinon, ce sera pire et le cynisme déjà énorme, ira en grandissant. Je n’ose penser au taux de participation des prochaines élections municipales le 1er novembre prochain.

Par ailleurs, je n’arrive pas à croire que Benoît Labonté dévoile tout par pur bonté d’esprit civique. Même s’il se dit mort politiquement, une telle sortie ne peut que le positionner comme le super Mr Propre de la politique non ? En tout cas, ses déclarations de ce soir promettent d’occuper la dernière fin de semaine de campagne…Est-ce que Richard Bergeron en profitera pour se glisser entre les deux et pourrait gagner?

En passant, lisez la chronique de Yves Boisvert pour en avoir plus sur les coûts d’une campagne électorale et pourquoi les lois sur le financement ne fonctionnent pas.

Energy Star faussement utilisé…et la construction verte qui cafouille

Misère. Lorsque le vert et la protection de l’environnement deviennent pertinent et presqu’obligatoire, de nombreuses entreprises en profitent. Surtout lorsque des vérifications indépendantes ne sont pas obligatoires.

Sophie Cousineau rapporte une étude américaine qui démontre qu’aucune vérification indépendante n’est faite auprès des fabricants d’électroménagers qui se certifient Energy Star eux mêmes. Bravo. Comment faire confiance à des fabricants qui veulent simplement nous vendre leur produit.

C’est tellement frustrant. On recommande aux citoyens de se fier aux certifications pour ensuite apprendre qu’on ne peut pas s’y fier. Au moins, la vérité est toujours mise à jour. Espérons maintenant que des changements surviendront. En tout temps, vérifiez les étiquettes qui indiquent la consommation d’énergie des appareils que vous achetez. J’espère qu’elles sont vraies…

Autre cas de greenwashing ou de fausse représentation verte. Hier l’émission la Facture diffusait un reportage sur la compagnie Apex qui construit des maisons écologiques bourrés de problèmes et pratiquement inhabitables. C’est qu’en matière de construction il y deux normes: le code du bâtiment et LEED. Le premier a priorité sur le second.

Identifié hier dans le reportage, le directeur général d’Apex, Patrick Payette qui justifie sa décision d’utiliser du bois vert alors que c’est interdit par le code du bâtiment. Je l’avais interviewé il y a deux ans lorsque j’écrivais un article pour la Maison du 21è siècle sur les finis extérieurs pour le bois. Je suis bien contente d’avoir apporté un bémol à ce qu’il me disait et de ne l’avoir cité qu’une seule fois.

Voici l’extrait de mon article où je le cite

«Du côté de Patrick Payette, directeur général d’Apex, la préférence se porte aussi sur trois essences québécoises plus résistantes : le mélèze, la pruche et le cèdre. « L’épinette et le pin doivent être mieux traités », ajoute-t-il

Une opinion que ne partage pas le Conseil canadien du bois pour certaines essences. «Le mélèze est moyennement résistant, tout comme le sapin de Douglas. La pruche n’est pas considérée comme étant résistante à la pourriture. Le cèdre est l’essence canadienne qui est la plus résistante naturellement. Le duramen (ou le bois de cœur) est aussi généralement plus résistant que l’aubier », mentionne Hugo Lemieux.»


Le lipdub de l’UQAM fait le tour du monde

Ce n’est pas nouveau, et non je ne suis pas en retard. J’ai vu cette vidéo il y a plusieurs semaines, après avoir visionné l’ouverture de la saison d’Oprah, le flash mob, qui se faisait sur la même chanson, que j’adore, I Gotta feeling de Black Eyes Peas.

Les deux étudiants réalisateurs de l’UQAM, Marie-Ève Hébert et Luc-Olivier Cloutier, qui sont à l’origine de ce fabuleux projet qui a eu des échos dans le monde entier et même jusqu’à CNN où ils ont été interviewés, sont en vedette dans La Presse cette semaine. Une nomination comme personnalité de la semaine qui est totalement méritée.

Regardez la vidéo, il faut le faire. C’était dans le cadre de la semaine d’initiation. Ce seraient de très bons invités pour Tout le monde en parle non? Mieux que Evelyne de Call TV, franchement…

En plus, les deux étudiants forment maintenant un couple. Romantique. Et le clip a été visionné 1,7 million de fois sur You Tube, ce n’est pas rien.

L’effet des pancartes électorales…

Avant cette campagne, je pensais honnêtement qu’on n’avait pas besoin de pancartes électorales. Maintenant que les partis municipaux montréalais ont décidé de ne pas en poser sur le domaine public (Union Montréal a lancé l’idée, Vision Montréal a suivi), je me demande si cela n’affectera pas le taux de participation…J’espère que non. Mais je me pose des questions.

Ironiquement, et je le disais hier, c’est le parti le plus écolo Projet Montréal, qui pose des pancartes. Et pas de belles pancartes, peu visibles. Par ailleurs, il y a très peu de pancartes sur les balcons.

À Longueuil aussi, peu de pancartes. Caroline St-Hilaire n’en a pas. Elle utilise les abris bus pour sa publicité. J’ai aussi remarqué des publicités de Louise Harel sur les abribus de Montréal. Une amie m’a fait remarqué que c’était une excellente idée puisque l’argent retournait ainsi dans un service public, le transport en commun. Très bon point. Je n’y avais pas pensé. Alors placardons donc les abribus !

Finalement, est-ce qu’un minimum de pancartes est nécessaire ou non ?

Pour des élections financées publiquement et contrôlées

Ce matin, la politique municipale fait toujours les manchettes. Pour les mauvaises raisons. On ne parle que de corruption. Sur Branchez-vous, je me demande s’il ne reste qu’un parti propre car loin du pouvoir en théorie, Projet Montréal. Car l’argent ne devrait pas influencer la démocratie. Jamais. L’argent fausse la donne.

Le parti québécois a d’ailleurs demandé ce matin que la loi sur le financement des partis politiques soit modifiée pour que les courses à la chefferie soit aussi couvert par la loi. Benoit Labonté n’a donc fait aucun geste illégal puisqu’il aurait reçu de l’argent d’un entrepreneur lors d’une course à la chefferie. Faille majeure et immense dans la loi…qui est aussi contournable.

Je dit à maintes reprise. J’ai frayé en politique municipale lorsque j’étais attachée de presse de Pierre Bourque de Vision Montréal. Je ne connais pas les détails du financement en politique car j’ai toujours refusé qu’on m’en parle. Moins j’en savais, mieux je me portais. Mais je sais que le financement se moquait pas mal de la loi en vigueur car il est toujours possible de la contourner. D’ailleurs, Vision Montréal a déjà eu des problèmes avec le DGE à ce sujet…et je ne pense pas que ce soit le seul parti municipal en ayant eu.

Les journalistes qui couvrent le municipal le savent. Il suffit de fouiller la liste des donateurs de chaque parti pour trouver des perles. Les entreprises ne peuvent donner aux partis politiques. Les citoyens de la ville de Montréal peuvent contribuer jusqu’à concurrence de 1 000$. Ici, un article de Radio-Canada explique la loi.

D’ailleurs, Vision Montréal publie régulièrement la liste des donateurs depuis août dernier. Est-ce que Tony Accurso fait partie de la liste?

Comment pensez-vous que les entreprises contournent ce règlement? Il suffit de vérifier quels employés d’une même entreprise ont contribué à un parti ainsi que leurs conjoints et proches…
Paul Cliche, ex-conseiller municipal du Rassemblement des citoyens de Montréal (RCM) et membre de Projet Montréal, explique la manière de faire dans un billet ici.

Il y a aussi les bénévoles qui ne sont pas vraiment bénévoles. Je suis certaine que d’autres trucs sont possibles et que certains peuvent en raconter beaucoup plus.

Pourquoi le financement est la clef de la réussite en politique? Car une élection coûte chère. Il faut acheter de la publicité, payer les graphistes, les imprimeurs, les organisateurs, les locaux, etc.

La solution? Que les fonds proviennent du gouvernement, du public donc, seulement. Que les dons anonymes soient bannis comme le préconise Projet Montréal. Que tout le monde puisse se faire rembourser les dépenses et pas seulement les candidats qui ont plus de 15 % du vote. Que les limites de dépenses soient strictes et sévères pour ne pas avantager les plus riches mais que les partis reconnus puissent dépenser les mêmes sommes, provenant des fonds publics. C’est ainsi que pourra s’exprimer la véritable démocratie, sans que l’argent ne puisse faire la différence.

Par ailleurs, Diane Lemieux fait le tour des médias pour faire la leçon à Louise Harel. Elle souligne qu’elle a magasiné un parti politique avant de choisir Vision Montréal et qu’elle aurait dû faire un meilleur tour du propriétaire. Sauf que Diane Lemieux ne devrait pas trop parlé. Car elle aussi pourrait avoir des surprises. Union Montréal n’est pas à l’abri d’un scandale de financement. D’ailleurs des scandales, Union Montréal en a eu son lot depuis quelques mois.

Des élections municipales à revirement!!!

La dernière nouvelle: Benoit Labonté annoncerait cet après-midi qu’il quitterait Vision Montréal à la demande de Louise Harel. Radio-Canada vient de l’annoncer et La Presse aussi.

À deux semaines des élections, les revirements de situation ne manquent pas. Autant du côté du parti du maire, Union Montréal que de Louise Harel et Vision Montréal. Comment réagiront les Montréalais? Iront-ils voter ou continueront-ils à bouder le niveau municipal et à contribuer à un taux de participation famélique?

C’est avec surprise que j’écris ça, mais sans pancartes électorales, on dirait qu’il n’y a pas d’élections. Et il y en a peu sur les balcons. Ironiquement les seules pancartes sont celles du parti le plus écologique, Projet Montréal. Sauf qu’elles sont presque invisibles, mal faites, trop sombre avec un message illisible sauf si on se rapproche.

Par ailleurs, les partis politiques municipaux utilisent très peu les médias sociaux. Quand ils le font, c’est très mal fait. Ils devraient prendre l’exemple de Barack Obama. Mais ça ne s’improvise pas et ça demande du temps et de l’argent. L’argent économisé par les pancartes auraient d’ailleurs pu être réinvestit dans les médias sociaux.

En plus, pour couronner le tout, les nouvelles de collusion, corruption et autres bébelles financières avec les entrepreneurs en construction ne cessent de faire les manchettes. À ce rythme, on se demande s’il restera des candidats le matin du 1er novembre…Est-ce que les gens se résigneront à voter pour celui qui semble le plus propre Richard Bergeron ? Ou alors ils resteront chez eux?

Le maire qui n’aime pas les livres et le dit….dans un salon du livre

Lors d’un Grand match d’impro BD dans le cadre du Salon, mon collègue des Intouchables et illustrateur (entre autres), Alexandre Girard, a relevé la gaffe du maire Tremblay avec humour.

Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, populaire autant pour son langage que sa prière lors des conseils municipaux, a beaucoup fait parler cette fin de semaine lors du Salon du livre du Saguenay auquel je participais.

Lors de l’ouverture officielle du salon, jeudi soir, ce dernier s’est mis les pieds dans les plats et dans la bouche, et bien plus en faisant une déclaration très surprenante. Devant des écrivains, des auteurs, des professionnels du livre, il a admis ne pas lire de livres québécois (merci pour l’encouragement), préférer la littérature américaine (double merci) et avoir hâte de s’acheter un livre électronique car il n’aime pas l’odeur du livre en papier (c’est la déclaration qui fait le moins mal).

Malheureusement, je n’étais pas présente. Dommage. Je l’aurai sifflé, hué. Quel manque de tact. Il semble que les gens étaient médusés. On le serait à moins.

Il est dommage d’entendre des politiciens tenir un tel langage. C’est son opinion, mais c’est un personnage public, élu et maire d’une ville où se déroule l’un des salons les plus populaires et agréables de la saison. Venir dire ces mots lors de l’ouverture du Salon du livre est un manque de discernement total et de respect. En plus, alors que le milieu littéraire rame au Québec, c’est une claque en pleine figure. Un peu de soutien ne ferait pas de mal!

Je cherche un enregistrement de ces paroles….Ça doit bien exister ?

MAJ: Selon ce que j’ai appris: Radio-Canada était ailleurs dans le salon, Vox n’a pas enregistré. Il ne reste que les caméras des étudiants de l’ATM que je cherche à rejoindre ou alors, en cette ère électronique, quelqu’un a du le filmer non ?

Parlons du suicide et de la maladie mentale

Parfois, il y a des séries. Le Québec en vit une actuellement. Décès en série de personnalités. Renée Whatelet, puis Nelly Arcan et Pierre Falardeau. Car malheureusement la mort fait aussi partie de la vie. Que voulez-vous, c’est ainsi. Il faut bien mourir un jour. Certains partent plus tôt, plus tragiquement, le choisissent. C’est la mort soudaine de mon père, il y a plus de 6 ans, qui m’a permis d’apprivoiser la mort. Depuis elle ne me fait plus peur, sauf la mienne, que j’espère très très loin.

Je ne connaissais pas Nelly Arcan. Je crois l’avoir croisée rapidement dans des salons du livre mais je ne lui ai jamais parlé. Je la connaissais seulement par des amis qui l’ont côtoyée. Celui-ci, l’ex, et son coloc de l’époque de leur histoire. Nicolas a d’ailleurs écrit ce qui m’a le plus touchée alors que la blogosphère nous offrait une orgie de mots, certains indignes de cette grande écrivaine.

Mes collègues de La Presse, Catherine Handfield, et du Devoir, Danielle Laurin, démontrent que les journalistes sont toujours bel et bien nécessaires avec ce texte et celui-ci qui mettent les points sur les i et les barres sur les t et rapporte les faits. Aussi celui-ci sur RueFrontenac, les locks-outés du Journal de Montréal.

Car beaucoup de choses ont été écrites hier. Mais ce qui m’a marqué est la gêne et la censure que s’imposent les médias lorsqu’il s’agit d’un suicide. On en parle du bout des lèvres, on n’ose pas, on attend. Pourtant, je citerai justement Nelly Arcan dans l’entrevue qu’elle accordait à François Parenteau de Club Social. La fin de l’extrait lui donne raison sur son propre suicide et la médiatisation qui a été faite au matin de sa disparition : «La violence est très esthétisée…… C’est comme un espèce de discours, si tu parles du suicide finalement, tu vas provoquer des suicides. On a très peur de ça, on est très propre dans la représentation médiatique, je trouve.»

D’ailleurs, elle disait à peu près la même chose dans un texte de P45, écrit en 2004: Se tuer peut nuire à la santé. Voici la fin du texte:

« Ce que je tente de dire, c’est que le phénomène du suicide a une complexité, et aussi une gravité, qui méritent l’attention de tout le monde, et les efforts de recherche dans toutes les disciplines. Ce que je tente de dire aussi, c’est que le suicide n’est pas une tumeur, ce n’est pas une tache ou un furoncle, ce n’est pas une vie en moins d’un consommateur ou d’un payeur de taxes, mais un acte, peut-être le plus radical en dehors du meurtre, par lequel l’individu indique qu’il est possible de choisir de mourir.

Si les gens se suicident en grand nombre dans nos sociétés industrialisées, ce n’est sûrement pas parce qu’elles n’ont pas prévu pour eux des barrières, ce n’est pas non plus parce qu’elles auront représenté des suicidés dans les médias…

C’est peut-être parce que (entre mille autres choses), le maternage de l’État qui organise tout à distance de la réalité quotidienne de ses citoyens vient de pair avec la déresponsabilisation de ces mêmes citoyens face à la misère de leurs proches. Il ne faut pas oublier que les barrières les plus solides contre la détresse des gens qui nous sont chers, c’est encore vous et moi.»

Je suis totalement d’accord avec ses mots. Car le suicide est le résultat d’une souffrance. Le suicide ne doit pas être tabou. Le suicide doit être traité comme la maladie mentale qui le précède. On doit entourer mais surtout référer car les proches ne sont pas toujours équipés pour y faire face. Il existe des professionnels dont c’est le métier. Consultons-les.

Dans la vie, on passe par des phases heureuses et malheureuses. Chaque personne est différence. Mais ce qui est commun, c’est que personne n’est parfait, personne n’est totalement sain, personne ne peut se vanter de n’avoir aucune blessure émotionnelle, aucune faiblesse, aucun petit défaut. Ces blessures sont plus ou moins profondes selon les expériences que la vie nous a envoyées, nous a fait subir.

L’important est de s’en occuper, de les traiter. Il faut se préoccuper de notre santé mentale. Il faut en parler pour évacuer. J’ai déjà consulté un psychologue, et je le referai sûrement un jour, sans me cacher, sans penser que je suis folle. Car c’est souvent le problème, l’espèce d’étiquette que l’on colle rapidement sur une personne qui avoue ses faiblesses, qui avoue consulter.

On a besoin de plus de Marie-Sissi Labrèche, de Nelly Arcan, de Normand Brathwaite, de Varda qui témoignent de leurs faiblesses, de livre comme celui de Katia Gagnon et Hugo Meunier. La santé mentale, il faut en parler. Le suicide aussi.

Dans mon billet sur Branchez-vous écrit après avoir appris le décès de Nelly Arcan, j’inclus les adresses du site de la Fondation André Dédé Fortin et de l’Association québécoise de la prévention du suicide et le numéro de téléphone:1 866 277-3553.

Une dernière chose. Être un artiste incroyable comme Dédé Fortin, une grande écrivaine comme Nelly Arcan n’est pas toujours synonyme de souffrance. Il existe une variété de grands artistes, heureux et malheureux, souffrants ou non, comme dans la vie, dans la société. Chacun utilise l’art comme il l’entend. Si on l’utilise pour évacuer la souffrance, tant mieux, mais ce n’est pas un pré-requis.

La pollution peut-elle causer le cancer du sein?

Je voulais parler de cet article depuis longtemps. Depuis la sortie en kiosque du numéro spécial de Clin d’Oeil sur le cancer du sein, je voulais parler de cet article que j’ai signé sur les causes environnementales de cette terrible maladie. En fait, on aurait pu faire le même article pour l’ensemble des cancers.

Alors c’est dans le numéro d’octobre, encore en kiosque, de Clin d’Oeil. Le texte n’est pas en ligne mais en page 141 selon le sommaire.

En passant, si vous avez le magazine, la Josée dont je cite le témoignage dans mon article est la même qui est prise en photo en page 177. Magnifique. Ce reportage est maintenant en ligne sur le site de Clin d’Oeil.

Feu de forêt à Moopark, banlieue de Los Angeles

Je vous ai déjà parlé de Moorpark, l’endroit où j’ai habité durant mon séjour de 3 semaines en Californie. La ville où habite ma collègue et amie Mariève Paradis. Un feu ravage actuellement les collines au nord de Moorpark.

Sur le blogue de Mariève, vous pouvez voir les photos qui font craindre une grave baisse de la qualité de l’air. Je suis passée par la petite route qui sillonne ces collines lors de mon retour de San Francisco. Je n’ai pas pris de photos, trop sombre mais je voulais y retourner, ce que je n’ai jamais fait. Dommage. Maintenant ce ne sera plus pareil.

J’espère simplement que les vents tomberont et que Moorpark ne sera pas menacé. Sauf qu’il semble selon Mariève que le feu empire. Les évacuations s’amplifient. Mariève a ajouté l’emplacement de son appartement. C’est proche de chez elle comme vous pouvez le voir sur son blogue.

Le Los Angeles Times en parle.

Le cellulaire peut vous pièger…surtout quand un journaliste est proche…

Est-ce que les gens qui parlent fort dans leur téléphone portable vous dérangent ? Souvent, il n’est pas agréable d’entendre une partie de la vie privée de personnes qui, sans aucune gène, crient presque dans leur cellulaire.

Parfois, il faut faire attention à ce que l’on dit. Comme lorsque vous parlez avec une autre personne. Les murs ont toujours des oreilles. Surtout quand un journaliste est proche.

Aujourd’hui, assise dans un lieu public, une jeune femme arrive dans mon environnement. Elle parle fort au téléphone. Sans qu’elle soit proche de moi ( 4 ou 5 mètres), j’entends très clairement ce qu’elle dit.

Au fur et à mesure de ses conversations, je comprends qu’elle parle d’un black-out qui serait survenu à V (l’ancien TQS). Un black out de 20 minutes. Je twitte le tout. «Ne parlez pas au cell à côté de journalistes, ils écoutent 🙂 Des clients (pub) se plaindraient que V ait eu un black-out hier soir de 30 min ?»

Mon collègue Richard Therrien le confirme et reprend le tout sur son blogue.

J’espère que V n’annulera pas la publicité que la chaîne achète sur mon blogue comme c’est arrivé au Voir après la chronique de mon ami Steve. J’oubliais, il n’y a pas de publicité sur ce blogue où j’écris tout à fait gratuitement pour mon seul et unique bénéfice. Ouf.

Au moins Steve tente de rattraper le tout en écrivant une chronique inoffensive. Mais c’est grave. Ce qu’à fait V est une entrave à la liberté d’expression. De telles tentatives, j’en ai déjà vu. Surtout des tentatives d’obtenir de la publicité gratuite dans certaines revues peu scrupuleuses.

D’ailleurs, on m’a déjà demandé de regarder les publicités du magazine pour lequel j’écrivais et de m’en servir pour mes sources. J’ai refusé et je n’écris plus pour cette revue. Le service de publicité et la rédaction d’un média doivent être séparés. Un mur. Ça s’appelle de la crédibilité et du professionnalisme. Un point c’est tout.

Élections municipales à Montréal: c’est parti !

De retour depuis presque une semaine de mon voyage en Californie, la campagne électorale municipale à Montréal vient de me sauter en plein visage. Sur Facebook, ceux qui avaient un profil mais ne l’utilisaient pas, s’y mettent et nous inondent de statuts à saveur politique.

Il est aussi comique de suivre des gens de différents camps qui analysent les sondages selon leur propre biais. Sur Twitter aussi ça bouge beaucoup. On s’échange les twitts, on fait des erreurs, on récupère, on dénonce, on se félicite. J’en parle sur Branchez-vous ce matin.

Vous connaissez mon implication passée en politique municipale, j’en ai parlé, particulièrement dans ma déclaration d’intérêt. Malheureusement, tout le monde ne l’a pas lu et on me demande encore si je travaille pour l’un ou l’autre. Misère. Je suis journaliste, je ne travaille que pour moi et mes clients.

Mais je connais la politique, j’entendais mes anciens collègues dire que tel journaliste était pour le parti adverse ou que celui-ci était pour nous. Je tentais de leur dire que les journalistes ne sont pour personne et ne font que couvrir ce qui se passe…

Hier, j’ai eu la preuve que rien n’a changé. Louise Harel a lancé son compte Twitter en faisant une erreur reprise un peu partout sur Twitter. Je l’ai retwitté aussi. L’un de mes contacts m’a alors demandé ce que je faisais et si je travaillais pour l’équipe Tremblay ou quoi?

J’avoue que ça me mets le feu au cul ce genre de question. Dès que l’on pointe, remarque ou dénonce un politicien ou un parti, on se fait accuser de travailler pour l’autre camp. Je vois que certaines personnes n’ont pas encore compris que depuis octobre 2003, j’ai quitté le monde politique. Complètement et totalement. Que l’on m’assomme ou m’enferme si j’émets la possibilité d’y retourner. Je peux vous dire que c’est bel et bien fini, terminé. La politique je préfère la couvrir comme journaliste. Plus passionnant. Vraiment.

Les pendules sont donc remises à l’heure. Ouf, cette élection ne sera pas facile. Tel que je l’ai souligné à plusieurs reprises, j’ai des amis et des connaissances dans les trois principaux partis en lice. J’ai surtout un très bon ami qui est conseiller municipal, Carle Bernier-Genest. Je n’arrêterai pas de lui parler mais je n’arrêterai pas de jouer mon rôle de journaliste et de souligner les bons et aussi les mauvais coups de chaque parti. Ce n’est pas facile car les amis ont leur sensibilité, qui au maximum pendant une campagne électorale. Pas facile de critiquer et de leur expliquer que ce n’est pas contre eux.

Mais c’est ainsi. Je n’hésite donc pas à parler de politique municipale et des ratés parfois. Comme ici lorsque je pourfendais les rues en garde partagée entre les arrondissements et la ville centrale.

Los Angeles vert ? Erreur…

Coucher de soleil de la plage de Santa Monica
Poubelles côtoient bacs de recyclage sur cette plage
Manière écolo de transporter sa planche. Car la plupart des surfers ont une voiture.
Autobus au gaz naturel
Vélo à Santa Monica
Les jardins communautaires de Santa Monica
Mon endroit préféré en Californie au milieu des montagnes à quelques minutes du centre-ville de L.A et des plages: Topanga, qui est aussi un parc.

« Aucune ville aux États-Unis n’est aussi verte que Montréal», m’a lancé Joël Pomerantz, un écolo de la première heure, lorsque je l’ai rencontré à San Francisco lors d’une randonnée de masse critique dont je vous reparlerai.

Je vous reparlerai aussi de ma déception de découvrir que San Francisco n’est pas une ville aussi verte que je pensais.

Quand à L.A., le vert est difficile à trouver même si on veut nous faire croire que la ville est devenue un modèle écolo. En furetant sur le site The official guide of Los Angeles et en vérifiant les adresses données dans le guide L.A eco-friendly, j’ai noté que plus de la moitié des quelques magasins écolos ont fermé. Ils ne sont pas vraiment à jour. Les deux compagnies qui louaient des véhicules hybrides aussi. Quand je demande une voiture dans la « green collection » chez Hertz, voici ce qui sort...

Alors non, L.A. est loin d’être vert malgré les 25 points définis ici. C’est de la poudre aux yeux complètement. Les seuls endroits verts à L.A sont Santa Monica et Venice, des exceptions américaines comme on les présente partout dans les guides. Dans ces deux villes et quartiers, on peut vivre sans voiture mais il ne faut pas être trop éloigné du centre, et il faut être riche car il semble que les prix des loyers est astronomique.

J’avais déjà parlé ici des ces multiples autoroutes qui emprisonnent et divisent la ville. Si je vois de nombreuses Prius, il y a plus. La consommation omniprésente, le jetable partout, la climatisation au max, les voitures qu’on laissent tourner pour avoir moins chaud, l’eau que l’on gaspille, les gazons hyper vert alors que nous sommes dans le désert. Et j’en passe. Non L.A. n’est pas une ville verte. La Californie non plus, n’est pas un état vert malgré plusieurs avancées.

Après avoir vécu trois semaines dans cet état de rêve très séduisant, je vois qu’il y a du travail à faire, beaucoup de travail. Même si plusieurs se battent comme des diables pour faire changer les choses. Car il y a des exceptions, j’en ai rencontré. Les Farmers’s Market qui permettent aux producteurs locaux de vendre leurs produits, principalement bios. Ils sont partout et le maire de Los Angeles les célébrait.

Je vous reparlerai aussi de la famille Dervaes de Pasadena, des écolos extrêmes et auto-suffisants que j’ai rencontrés il y a deux semaines. Aussi quelques boutiques comme celle-ci, les jardins communautaires de Santa Monica, une randonnée de masse critique rencontrée par hasard hier soir à Santa Monica dont voici des photos ci-dessous. Les cyclistes étaient sur Ocean avenue et descendaient, pas une voie étroite et dangereuse, sans place pour les cyclistes, sur la Pacific Highway, la route 1 du bord de mer, qui est aussi dangereuse. Quatre voies où les voitures roulent vite. Même si une bande à droite est réservée aux cyclistes, c’est du vent…car peu protégé.

Les cyclistes qui descendaient sur la route 1, au milieu des nombreuses voitures. Un gros défi.

Un peu comme cette voie réservée sur l’autoroute entre Moorpark et Thousand Oak. Je ne roulerai pas avec des camions qui peuvent me doubler à 120 km/h…Le même type de voie cycliste existe sur la route 1 qui longe la mer entre L.A et San Francisco alors que parfois c’est une véritable autoroute à quatre voies. Un non-sens.

NACA: pour aider les gens à garder leur maison

Reportage intéressant à ABC. Un organisme, NACA ( Neighborhood Assistant Corporation of America), aide les Américains de la classe moyenne à garder leur maison en baissant leur taux d’intérêt par exemple.

Un exemple: une mère de famille de quatre enfants, monoparentale, a réussi à baisser son paiement hypothécaire de plus de 300 $ par mois.

Cet organisme pointe du doigt les financiers et banquiers qui font des salaires faramineux sur le dos de leurs clients. Intéressant, mais est-ce trop beau pour être vrai ?

Il me semble que je préfèrerai avoir des coopératives ou justement des caisses populaires.

En tout cas, le CEO de NACA qui se décrit comme un terroriste de banque est loin de faire l’unanimité comme l’écrit ce blogueur.

Connaissez-vous NACA ou d’autres principes semblables ? Je ne parle pas de micro-crédit mais d’une manière d’éviter de faire affaire avec les banques affamées.

Les feux à L.A et l’environnement à Isabelle Maréchal au 98,5 FM

Le soleil, voilé par l’épais nuage brun de fumée. Alerte maximale à la qualité de l’air avec ces millions de particules dans l’air.

Chassé de leur habitat naturel par les feux, ces daims avaient trouvés refuge dans les quartiers résidentiels et n’étaient plus effrayés par les humains et les nombreux camions de pompiers qui passaient. Nous en avons vu à d’autres endroits mais aussi des lapins, ratons-laveurs, etc. J’ai aussi noté que les insectes, mouches, guêpes et autres étaient plus agressifs envers les humains proche des feux. J’ai d’ailleurs failli me faire piquer par une guêpe alors que je parlais à un citoyen devant chez lui.

En soirée, les pompiers protègent une résidence
Ces herbes sèches sont partout et compose un excellent carburant pour le feu. C’est pour ça que ça brûle si vite.
Spectacle de désolation au bord de Big Tujunga Canyon mardi après-midi. Mariève et moi sommes restés plusieurs minutes, muettes devant ce paysage lunaire.

Si c’est ma collègue Mariève Paradis qui est spécialiste des converses à RDI et plusieurs autres médias, tant sur les feux que sur la mort de Michaël Jackson, c’est à titre de sa chroniqueuse environnement régulière que j’ai parlé à Isabelle Maréchal ce matin. La discussion est ici.

Si les feux continuent toujours et que les autorités ne s’attendent pas à les contrôler avant le 15 septembre, on peut se demander pour Los Angeles et la Californie sont toujours aux prises avec de telles catastrophes. La réponse est simple mais complexe aussi. Le climat californien est désertique. En fin d’été, il n’a pas plu depuis des mois, donc la moindre étincelle déclenche les incendies. Que cette étincelle soit humaine ou naturelle. Un article de Tree Hugger en parle justement ici ( trouvé via François Cardinal): «Around Los Angeles, researchers have found that about two-thirds of new building in Southern California over the past decade was on land susceptible to wildfires, said Mike Davis, a historian at the University of California at Irvine and author of a social history of Los Angeles.»

Étant donné que les forêts sont nombreuses en Californie, ainsi que le climat désertique, la tradition revient. La forêt brûle quelque part. Dans le coin actuel, la forêt nationale d’Angeles, les citoyens de Tujunga et La Crescenda qui résident dans ce coin depuis une trentaine d’années n’avaient jamais vu leur forêt brûler.

Mais les feux de forêts sont aussi un phénomène et processus naturel pour que la nature se régénère. Un pompier, le capitaine Art Burgess, grand adepte de plein air, me le soulignait. Les cendres servent d’engrais naturel pour la repousse. Il me disait aussi que les citoyens construisaient leurs maisons dans des endroits dangereux et qu’ensuite il fallait aller les protéger…Finalement l’être humain tente toujours de contrôler la nature, de se l’approprier mais elle reprend toujours ses droits.

Il faut voir ses maisons tant dans les secteurs touchés actuellement qu’à Beverly Hills, Bel Air et autres, perchées dans les montagnes et défiant totalement la nature. Un jour ou l’autre celle-ci vous rappelle à l’ordre. Et ici, en Californie, état le plus peuplé des États-Unis, les humains ne cessent de pousser les limites. Pourtant, la nature n’a pas été particulièrement accueillante: désert, pas d’eau, feux, vents et surtout une ville qui repose sur une faille et une zone sismique importante. Comme me le disait un ami, les catastrophes naturelles ne sont pas terminées à L.A. Et on ne parle pas des feux mais de tremblement de terre, le fameux big one…

Du découragement à l’espoir, mon deuxième article dans La Presse

Coucher de soleil enfumé sur la Tujunda
Les soldats du feu
Devant chez Bill Ryder que je cite dans mon article
Les hélicoptères en action

Rebelote et autre commande de La Presse pour un autre texte sur les feux de forêts de Californie. Il est ici. Toujours un article sur les gens, les citoyens et leurs émotions. Les faits sont partout, l’AFP et autres agences de presse s’en occupent. Cette fois ci, Mariève et moi sommes allées plus à l’ouest que lors de notre premier déplacement. Après la Crescenda et Glendale, le quartier de Tujunga était sous haute surveillance.

Cette fois-ci, nous avons dû utiliser nos cartes de presse pour se rendre dans le secteur. Oui nos cartes de presse québécoises fonctionnent. D’ailleurs, à la minute où les gens (citoyens, policiers, pompiers et autres médias) savent qu’on est canadiennes, la sympathie est immédiate.

Nous avons rencontré des citoyens si sympathiques, si chaleureux malgré leur peur. J’imagine qu’en parler leur permet de partager et d’extérioriser. Je pense en particulier à cette infirmière, Carissa Totalca, dont le mari parle français et à qui je dois emailer le lien. Elle nous a parlé de sa forêt, nous a entraîné au bord du réservoir pour prendre les photos des hélicoptères qui se ravitaillaient, en nous montrant la petite faille dans la clôture…Si souriante, si enjouée malgré son regard triste et embué à la vision d’apocalypse qui s’offrait à nous.

Si mes vacances sont écourtées par cette couverture et que je ne visiterais pas tous les endroits que j’avais prévus, ce n’est pas grave. Je vis une expérience hors du commun qui vaut toutes les visites touristiques du monde…

Allumer des feux pour protéger les résidences





Ces travailleurs du feu se préparaient justement à aller allumer des backfires dans un autre quartier, Tujunga, hier après midi en remplissant leur petite bonbonne de carburant.

Hier soir, j’étais dans un quartier huppé de Glendale au Nord de L.A. Évacué, seuls les pompiers et journalistes avaient le droit de pénétrer dans le secteur. «À vos propres risques», nous répétaient les policiers chaque fois qu’on passait un barrage.

Évidemment, on ne prenait aucun risque et on ne se plaçait pas en position de gêner le travail des pompiers. Dans ce quartier, on a assisté à ce qu’on appelle ici un backfire.

Il s’agit de combattre le feu par le feu. Les pompiers allument des feux qu’ils contrôlent entre les maisons et la forêt afin de créer une barrière de protection. Car une fois que les broussailles et les arbres ont brûlé, le feu n’aura plus de carburant….On est arrivé hier soir dans un quartier huppé alors que les pompiers allumaient justement un bosquet….Très impressionnant. Les photos sont loin de refléter l’ampleur du spectacle.

J’avoue qu’après avoir pris les photos, j’ai battu en retraite et me suis éloignée. Nous avions laissé nos masques dans la voiture, la fumée et la chaleur était intense. Je m’en suis protégée derrière des camions de travailleurs du feu, pendant que Charles et Mariève prenaient des photos. D’ailleurs certaines photos de Charles sont sur le blogue de ma collègue journalistes, ici.

Article sur les feux à L.A. dans la Presse

Ce matin, un ami m’envoie la première page de la Presse: La Presse en Californie: un mur de feu aux portes de L.A. avec une superbe photo de nuit. On renvoie à mon article en page 11. Mon premier dans le grand cahier A de la Presse. J’en suis bien fière. Je vous encourage à le lire ici car cela parle des gens qui sont aux premières loges et qui ne dorment pas beaucoup depuis 5-6 jours. Car la nuit, le feux s’étend plus rapidement…

Les feux de forêts de L.A prennent de l’ampleur


Les billets et photos sur mon voyage à San Francisco et la côte attendront, j’ai couvert ces dramatiques feux de forêts au nord de Los Angeles pour la Presse aujourd’hui, à lire ce matin dans votre journal ou sur Cyberpresse.

Avec ma collègue Mariève Paradis, dont le dernier billet décrit parfaitement les faits que je ne répéterai pas ici, nous avons pris la route pour se jeter dans les bras du feu. Quelques 30 minutes après notre départ, nous voyions les flammes sur les collines qui bordent l’autoroute 210 qui va à Pasadena.

Notre objectif est de se rendre à La Crescenda où plusieurs foyers menacent les maisons agrippés aux collines. Les hélicoptères n’arrêtent de nous passer sur la tête, des voitures de police, des pompiers et des médias. On prend la sortie indiquant la Crescenda puis on monte.

À un moment donné, Mariève me pointe un groupe de citoyens regroupés dans le stationnement d’une maison le regard vers les hauteurs. C’est le moment de recueillir des témoignages pour mon article pour La Presse dont le deadline est à 18h heure de Los Angeles. Il est 14h15!!!

Les résidents sont gentils lorsque je me présente et leur demande si je peux leur poser quelques questions. Finalement nous restons presque 1h avec eux. Ils nous offrent même de l’eau que nous refusons, gênées. Nous avons de l’eau dans la voiture. Car il fait chaud, très chaud. Presque 40 degrés.

Alors que nous sommes arrivées depuis quelques minutes, les policiers passent pour signaler que les résidents doivent évacuer. Ce qu’ils ne comptent pas faire, sauf si le danger devient imminent.

Après une heure, nous partons sans quitter la zone d’évacuation que les policiers ont bouclé. Nous remontons plus proche d’un autre foyer d’incendie. Les résidents nous apprennent que le feu est sous contrôle pour justement créer un espace déjà brûlé, une barrière entre la forêt et les résidences. Vous verrez les photos que j’ai prises. L’une des résidences étaient pratiquement encerclée par les flammes. Heureusement les pompiers réussissaient à la sauvegarder.

Les résidents regardaient le spectacle en compagnie des journalistes et des pompiers. À l’ombre d’un arbre, car le soleil brûlait, assis dans leur chaise de pique-nique, ils attendaient que le Canyon brûle complètement afin de parfaire leur protection. En espérant aussi que le vent ne tourne pas brusquement.

Les médias de Los Angeles ne parlent que de ces feux, surtout que le Mont Wilson est menacé d’être touché d’ici quelques heures. Un endroit où sont situés les tours de transmission des chaînes de télévision et radio de L.A ainsi que les tours cellulaires. Nous perdrons peut-être les nouvelles et le cellulaire mais pas l’Internet. Mais ce n’est pas tout, le Mont Wilson est aussi un observatoire comme le Mont Mégantic qui pourrait être détruit.

En se rendant sur place, Mariève et moi ne comptions pas être des voyeuses. En fait, c’est notre travail de journaliste. Notre instinct. Pour rendre compte de la réalité des faits, il faut aller sur place et parler aux gens. Des citoyens qui se confient facilement et qui ont beaucoup de choses à dire. En partant, je leur ai dit de faire attention et de ne pas rester si le danger approchait. Que leur vie valait beaucoup plus que n’importe quelle maison…

Outre les humains et les maisons, il y a aussi des milliers d’animaux à évacuer dans les ranchs des montagnes. Des chevaux. Les chiens d’un chenil ont été sauvés avant que les bâtiments ne soient totalement détruit dans la région d’Acton, de l’autre côté de La Crescenda, de l’autre côté de la Angeles National Forest.

Quand aux animaux sauvages, normalement, ils fuient et arrivent à se sauver. Sauf que leur habitat naturel est détruit. Ils reviendront.

L’autre danger actuellement est aussi le niveau de la qualité de l’air à Los Angeles qui chute dramatiquement avec ces panaches de fumée qui recouvrent tout. On avait oublié nos masques et Mariève ressentait les effets sur sa gorge de ses quelques heures près du feu. Je vous laisse avec les photos…

Elles sont ici ou ci-dessous dans le diaporama.

Feux de forets à L.A: enflure verbale

Ce matin à Los Angeles, où je suis toujours, les feux ont doublé de superficie. Deux pompiers sont morts dans un accident, la qualité de l’air est épouvantable à cause du panache de fumée, la température n’aide pas les pompiers, l’humidité étant très basse.

Bref, les nouvelles ne sont pas bonnes. Ma collègue Mariève Paradis, chez qui je réside, fera une converse avec RDI sur le sujet demain matin. Je vais donc aller sur le terrain avec elle pour voir, recueillir des informations, prendre des photos. L’instinct de journaliste, même en vacances, reprend vite le dessus. En plus, à deux, c’est mieux! Plus rassurant.

En faisant une petite recherche j’ai trouvé cet article de M6 dont le titre est franchement faux. Une bel exemple d’enflure journalistique. Les feux ne menacent pas Los Angeles, voyons donc. Le feu menace des quartiers de certaines petites villes au Nord de L.A, pas des quartiers urbains de L.A mais des villes qui nichent au coeur de la Angeles National Forest.

Il est évident qu’un tel feu est dramatique pour les gens qui voient leur maison partir en fumée, mais surtout pour les personnes comme les pompiers qui mettent leur vie en danger, la faune et la flore totalement détruite, les animaux. On parle aussi d’une qualité de l’air en chute à Los Angeles à cause des particules engendrée par la fumée.

La cause de ce feu n’est pas encore connue. Mais parfois la forêt se gère elle-même et les feux sont d’origine naturelle, parfois non. Ici les humains ont envahi la forêt, de nombreuses habitations s’y trouvent et certains tiennent à rester sur place même si les évacuations sont obligatoires. Il me semble évident qu’une vie est plus importante qu’une maison.

Pour vous donner une idée de l’endroit du feu, voir la carte sur le site du L.A Times ou ci-dessous ( pour votre information, je suis à Moorpark quand vous glissez sur la gauche)

View Los Angeles County fires north of La Canada Flintridge, Altadena in a larger map

La situation des feux empire à Los Angeles

Sur la 405 (voir la carte en bas), on voyait très bien les feux qui sont au bord de la 210
Vue de Marina del Rey…
Même endroit Marina des Rey
Los Angeles enrobé par le nuage de fumée

Cet après-midi en allant à Long Beach, l’épais nuage de fumée des feux de forêt dans le nord de Los Angeles était très visible. Ce qui veut dire, outre le désastre de voir une partie de la nature partir en fumée, que la pollution augmente.

Je ne vous mentionnerai pas plus de nouvelles, mais il semble que le feu ne soit contenu qu’à 5 % et qu’il menace le Mont Wilson, source de nombreuses stations de transmissions de télévisions comme le mentionne le Los Angeles Times.

Feux de forêts à Los Angeles


Toujours en vacances, mais de retour à Los Angeles, j’ai repris mon ordi…
Hier j’ai fait 6h de route pour revenir de San francisco par une chaleur incroyable au coeur de la Californie en passant par la 5. J’avais l’air climatisé. Heureusement.

Loin de L.A, j’ai commencé à voir cet épais nuage gris-brun. Je me disais que ce n’était pas de la pollution mais malheureusement un autre de ces feux de forêt qui ravagent régulièrement la Californie. En fin d’été c’est le temps idéal car la nature est hyper asséchée par des mois sans pluie. Je n’ai d’ailleurs pas eu de pluie depuis mon arrivée il y a deux semaines. Ma disette la plus longue je crois…

Bref, arrivée à une quarantaine de kilomètres de L.A, voici la photo que j’ai prise de ce nuage incroyable. Pour apprendre ensuite que c’était au nord de Pasadena. J’y étais dimanche dernier.
Triste.

Aux États-Unis, on cultive la peur avec passion….

C’est la première que je reste aussi longtemps aux États-Unis. J’y suis depuis 5 jours, pour encore une vingtaine. Même si je ne sors pas beaucoup à cause d’articles à finir d’ici la fin de semaine, j’allume la télé et j’entends les nouvelles et la publicité.

Tout n’est que peur. Peur des autres, peur de voir son enfant enlevé, se faire mal, peur des éléments, peur de la maladie, peur des bactéries, peur de l’Afghanistan, peur du changement du système de santé, peur de se faire attaquer, peur de tout et de rien. Et je ne parle pas des publicités en tout genre pour se protéger. Ça pullule.

Évidemment, la peur est soigneusement cultivée. Les nouvelles des médias télévisées locaux en Californie ( c’est la même chose lorsque je regarde les nouvelles locales du Nord-Est) ne parlent que de faits divers: un homme qui a accosté une jeune fille, un couple tué par des chiens errants, sans parler de la mannequin tué par un canadien. Déprimant. Il faut fouiller pour attraper quelques autres nouvelles plus intéressantes: Facebook poursuivit par cinq californiens pour atteinte à la vie privée ou la fermeture possible de 100 parcs nationaux pour cause de faillite possible de l’état.

J’oubliais l’accueil triomphal réservé au policier qui a arrêté un professeur noir de Harvard et rencontré le président Obama, lors d’une rencontre à Long Beach. Certains lui ont même demandé un autographe…

Bref, j’ai l’impression que les États-Unis vivent en état de peur constante. Fatiguant de vivre ainsi. Est-ce seulement la Californie ? Un État aux prises avec la peur du fameux Big One, le tremblement de terre que tout le monde attend ? Aux prises avec de sempiternels feux de forêt? Pourquoi cette culture de la peur ?

Le M sur Masson se finance avec ses clients

Intéressant, le restaurant reconnu de mon quartier de la rue Masson, le M sur Masson, offre à ses clients de financer son restaurant. Le communiqué dit que le propriétaire Philippe Lisack était fatigué de se heurter à « une rafale » de refus de financement du restaurant.

Étant donné le succès du restaurant et son expansion dans un troisième local adjacent, les propriétaires et partenaires avaient besoin de liquidité. Puisque les banques leur refusent tout prêt, ils font appel à leurs clients. Comment? En leur proposant d’acheter un certificat cadeau d’une valeur de 50 $ qui leur coûtera en fait 45 $. Les acheteurs pourront l’utiliser n’importe quand. Dans 1 mois ou dans 2 ans. Un rendement de 10 % calcule les propriétaires… Je ne suis pas convaincue de leurs calculs mais je trouve l’idée intéressante. Un beau pied de nez aux banques frileuses quand il s’agit d’appuyer des partenaires locaux.

Même si le M sur Masson est considéré comme un peu snob par certains résidents du quartier et un nouveau venu (même si cela fait quelques années qu’il a pignon sur rue et qu’il attire de nombreuses personnes sur notre magnifique promenade Masson), c’est un commerce de premier intérêt pour la promenade Masson. Et qui attire du monde de l’extérieur, même de la rive-sud.

Le M est un atout pour la rue Masson. Excellent resto reconnu, c’est un bonheur pour les yeux mais surtout pour ses papilles gustatives. C’est cher mais c’est de la qualité.

En passant, leur troisième agrandissement leur permet maintenant de recevoir des groupes de 20 à 30 personnes. Intéressant à réserver pour les fêtes de fin d’année. Le M sur Masson offre aussi un service de traiteur.

De retour après la pause

Un ami m’a écrit hier pour me demander s’il devait s’inquiéter du peu de billets que j’écris en ce moment. C’est vrai. Je délaisse ce blogue mais c’est seulement conjoncturel. Je travaille à temps plein à Radio-Canada, plus des articles à écrire, mon blogue sur Branchez-vous et les deux premiers livres de ma série jeunesse à fignoler. C’est beaucoup donc je n’ai pas le temps…

Et puis, j’écris régulièrement sur Twitter, ce type de micro-blogging que vous pouvez suivre dans la colonne de droite sous ma photo. C’est plus rapide. Il est vrai que vous ne pouvez commenter. Sauf que les commentaires ne se bousculent pas.

Bref, ce blogue reprendra un peu de vie dès cette fin de semaine. J’écrirai de Los Angeles où je vais passer trois semaines. Je vais garder l’appart et les chats de ma copine et collègue Mariève-MJ-Paradis ( MJ car elle a couvert de long en large la mort de Michael Jackson comme pigiste, démontrant qu’il faut sauter sur les occasions même funestes lorsqu’elles se présentent).

Mariève se marie à Montréal donc je me suis sacrifiée pour passer quelques jours avec ses minous pendant que mes charmants voisins gardent les miens. Mariève et Charles reviennent le 24 août à L.A pour une semaine. J’en profiterai pour vadrouiller et camper sur la route 1 entre L.A et San Francisco ( débranchée d’Internet donc ce blogue sera inactif. Surveillez Twitter, que je pourrais updater grâce à mon Iphone). Tout suggestion de camping sur la plage, au bord du Pacifique et autre chose à ne pas manquer sont les bienvenues…

Ensuite retour à L.A pendant le voyage de noces des nouveaux mariés. J’aurai sûrement des milliers de choses à raconter et des centaines de photos à poster, à moins que ce ne soit le contraire…D’ailleurs je dois aller m’acheter une autre carte mémoire avant mon départ samedi matin…

Voila donc mes prochaines semaines. Je serai de retour mi septembre pour lancer mes deux livres jeunesse, les histoires d’un pirate écolo et de ses amis. Sortie en librairie le 25 septembre. Je serai aussi une chroniqueuse environnement régulière à l’émission d’Isabelle Maréchal au 98,5 FM. Mon automne sera toujours marqué par les salons du livre, celui du Saguenay pour le lancement du Pirate, puis celui de la Péninsule acadienne à Shippagan où je suis invitée. Une première pour moi…Vivement que ce soit celui de Québec ou de Montréal. Signification de gloire 😉

D’ici là, racontez-moi vos pires cas de greenwashing au Québec. C’est pour un article…

La bataille de Farrah Fawcett contre le cancer


Farrah Fawcett a produit un documentaire sur sa propre bataille contre le cancer, Farrah’s story (Les 11 épisodes sont en ligne sur ce blogue). Je ne l’avais pas vu avant sa mort. Je viens de le visionner. J’en suis encore bouleversée. Si les images, le message et l’histoire sont émouvantes, la tristesse s’y ajoute maintenant. Car on connait le dénouement de sa bataille. Elle voulait tellement survivre, elle voulait tellement guérir. Malheureusement elle a perdu.

J’ai regardé Farrah Fawcett avec envie durant mon adolescence. Je voulais ses cheveux, son sourire et ses yeux bleus. Je regardais Charlie’s Angels (Drôles de dames en France) avec passion. J’étais si triste lors de son départ. Je n’ai jamais vraiment aimé celle qui l’a remplacée.

Le documentaire finit en février 2009, soit moins de 4 mois avant sa mort. Après quelques semaines de rémission, elle repart dans une série de traitement qui lui font finalement perdre ses cheveux. Celle qui était connue pour sa superbe crinière ose quand même montrer sa boule à zéro à l’écran. On la voit souffrir et sourire, danser et crier de douleur, vomir, dormir, se facher contre les paparazzis qui la poursuivent alors qu’elle revient d’un traitement en Allemagne. Quelle honte de faire les manchettes des magazines à potins avec la maladie d’une vedette.

Si Farrah Fawcett se pose des questions et se demande pourquoi certains traitements alternatifs ne sont pas offerts aux États-Unis, pourquoi la recherche délaisse certains type de cancer, on ne parle jamais de prévention, en particulier à cause des facteurs environnementaux qui causent le cancer.

En la voyant aller si souvent en Allemagne, je me demandais combien coûtait tous ses traitements ? Comment les simples Américains sans assurance pouvaient bien lutter contre le cancer ou tout autre maladie ?

Finalement, son histoire est celle de milliers de personnes qui luttent contre cette saloperie de maladie. Une lutte qui ravage son corps, son esprit (elle ne semble pas reconnaître son fils qui vient la visiter, menottes au pieds). Ryan O’Neal, le père de son enfant et son fidèle compagnon, témoigne, les larmes aux yeux et des sanglots dans la voix. Le cancer affecte aussi les gens qui nous entourent.

J’écris en ce moment un article sur le cancer du sein. Voir ce film alimente ma plume tout en me remplissant d’émotions. Cela fait aussi peur. Qui veut passer à travers ce calvaire ? La recherche nous offre des traitements qui font vivre les compagnies pharmaceutiques. Mais qui s’occupent de la prévention ? Je veux bien manger bio, faire du sport, ne pas fumer mais enlevez donc de ma vie les produits chimiques qui la jalonnent.

Autres articles sur le cancer:
Soleil et crème solaire: qui est le plus mortel ?
Quand on découvre une bosse au sein…
Lien entre cancer du sein et pollution
Où trouve-t-on les perturbateurs endocriniens ?
La pollution peut-elle causer le cancer du sein ?

Pour en savoir plus
L’État des connaissances: la relation entre l’environnement et le cancer du sein
Sous la direction de Janet Gray, Ph. D.

Fondation québécoise du cancer du sein

Fondation canadienne du cancer du sein

The silent spring Institute

Breast cancer fund

La Convention de Stockholm, entrée en vigueur au plan international le 17 mai 2004, qui vise l’élimination «écologiquement rationnelle» de douze polluants organiques persistants (POPs).

Le monde selon Monsanto de Marie-Monique Robin ( livre et DVD)

Michael Jackson: la folie du personnage et des fans

Je fais donc comme tout le monde. Je parle de Michael Jackson. Je ne diffère pas des gens de ma génération. Ce roi déchu de la pop a marqué mon adolescence. J’ai acheté l’album Thriller, puis les premiers albums des Jackson 5, puis Bad, puis j’ai cessé. Pourquoi ? Car le Mickael Jackson que j’aimais n’existait plus. Mais ses merveilleux souvenirs, chansons et vidéoclips restent.

Si le personnage triste, fragile et drogué aux médicaments qu’il est devenu ne m’intéressait pas, je ne peux m’empêchais de me questionner devant la fragilité psychologique évidente de certaines vedettes. Outre Jackson, souvenons-nous de la fin de vie d’Elvis, sans parler de Marilyn Monroe!

L’équilibre psychologique est difficile à atteindre. De nombreuses blessures viennent jalonner notre vie, surtout notre enfance, pour nous marquer profondément. Michael Jackson ne fait donc pas exception à une partie de la population qui éprouve des problèmes.

Je pense aussi à ses fans qui n’hésite pas une seconde à sacrifier leur vie, leur argent à leur passion pour une seule personne. J’avoue que je trouve de telles passions excessives très bizarres et pas du tout saines. Que l’on aime une vedette, soit. Mais qu’on l’aime à la folie. Cela me dérange. Je trouve que c’est malsain. Très malsain.

Que l’on soit triste, bouleversé, je l’admets. J’ai même versé quelques larmes lorsque Daniel Balavoine est mort en 1986. Mais j’étais une jeune adulte. Maintenant je vais être émue mais pleurer? Je ne connaissais pas la personne. J’ai pleuré à la mort de mon père (c’était le sixième anniversaire hier justement…), à la mort de ma tante, des gens que je connais en personne.

Je reste aussi perplexe devant l’amour que certains fans démontrent à Céline Dion par exemple, comme pour toutes les vedettes. Je crois qu’il faut toujours rester en équilibre. Un équilibre sain qui permet de garder toute notre tête et notre bonheur.

Je parle de Jackson, de la traînée de poudre sur le net et ses chansons sur Branchez-vous aussi.