• Entrer votre adresse e-mail pour vous inscrire a ce blog et recevoir les notifications des nouveaux articles par e-mail.

    Rejoignez les 99 autres abonnés
  • Archives

Ne cédez pas vos droits moraux, ne signez pas!

Régulièrement, des clients (des médias qui publient des journaux et des revues) demandent à des journalistes indépendants de brader leur travail tout en signant des contrats inacceptables. Les droits d’auteurs et moraux de ces journalistes (tout aussi professionnels que les journalistes permanents dans les salles de rédaction) sont bafoués. L’Association des journalistes indépendants du Québec s’en offusque régulièrement et recommande à tous les journalistes pigistes de ne pas signer de tels contrats. J’appuie mon association.

Nos clients, des entreprises de communication, qui devraient se faire une gloire de respecter les gens qui écrivent pour eux, nous demandent au contraire de céder allègrement nos droits d’auteur et pire notre droit moral sur une oeuvre.

Ça veut dire quoi ? Que le client pourra reprendre notre texte pour de la publicité s’il le désire ou la sortir hors de son contexte. Bref, faire ce qu’il veut avec ce qu’on écrit. Si des personnes sont citées et ont été interviewées pour l’article, ça veut dire que leurs propos pourraient aussi être cités lors du contexte. Imaginez votre crédibilité la prochaine fois que vous voudrez leur parler…

Ne signez pas

Ne signez pas. Une journaliste pigiste vient d’écrire un billet pour expliquer pourquoi elle a dû renoncer à sa chronique dans le Toronto Star. Oui il y a encore des gens, des journalistes qui ont des principes et qui renoncent à de l’argent, beaucoup d’argent, une régularité et une chronique que l’on aime faire pour leurs principes. Je l’ai déjà fait à plusieurs reprises dont la fois où j’ai renoncé à un contrat payant et régulier.

Ne signez pas. Depuis quelques jours, c’est au tour de Transcontinental de faire signer un abominable contrat où les journalistes doivent céder leur droit moral sur leur article, entre autres clauses inacceptables.

Ne signez pas. Du côté aussi du Canada anglais, les journalistes pigistes ne signent pas et dénoncent ce type de contrat.

TVA publications l’a fait avant ça et l’AJIQ avait dénoncé ce contrat. Je ne travaille plus pour eux depuis.

Ne signez pas. Ce type de contrat va à l’encontre du travail journalistique qui fait que notre travail pourrait être modifié et utilisé à des fins publicitaires sans notre consentement. Imaginez les gens avec lesquels on fait des entrevues pour les articles. Ils pourraient être cités hors contexte. Notre crédibilité en prendrait pour son rhume.

Ne signez pas. Par solidarité avec tous les journalistes pigistes. Si personne ne signe, notre pouvoir de négociation et celui de l’AJIQ sera plus fort.

Ne signez pas. Le travail des journalistes pigistes n’est pas à vendre à bas prix.

Ne signez pas. Dans ce cas, il vaut mieux faire de la rédaction publicitaire. Au moins on est bien mieux payé et c’est transparent et clairement de la publicité.

Autres textes sur le journalisme et les contrats
Mandat terminé au CA de l’AJIQ
Quebecor: l’arroseur arrosé
Signeriez-vous ça ?
Le journalisme indépendant, une marque, un nom ?
Des nouvelles du contrat de TVA Publications
Christian Vanasse parodie Pierre-Karl Péladeau: délirant
La vie de pigiste à Vous êtes ici.

flyerajiq

2 Réponses

  1. […] collègue Cécile Gladel y est allée d’un vibrant plaidoyer sur son blogue, […]

  2. […] Le récent débat suscité par Transcontinental qui demandent à ses journalistes de signer un contrat dans lequel ils/elles doivent céder leur droit moral sur leur article, m’a amené à me demander comment nos principaux médias traitaient les “scoops” soumis par les internautes. […]

Laisser un commentaire