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La rue Masson piétonne en 2011

Après des tentatives de rendre la rue Masson piétonne cet été, le maire a reculé et attendra donc l’été prochain. Peut-être que cela va attirer des commerces dans les locaux vacants actuellement ?

La piétonnisation est un phénomène assez nouveau en Amérique du Nord. En Europe c’est beaucoup plus courant. Connaissez-vous d’autres projets de piétonnisation ? Au Québec, au Canada, en Amérique du Nord, en Europe ?

L’un de mes amis en France, Thierry Pouget a deux magasins, l’un de vins et l’autre de produits fins sur une rue piétonnière de Chamalière en Auvergne. Ses commerces vont plutôt bien. Ce n’est pas la fait que la rue ne soit pas accessible aux voitures qui changent quelque chose. Les gens stationnement à côté. Bref, pourquoi la piétonnisation ferait mal aux commerces ?

J’en parle en long et en large sur RueMasson.com

Une piétonnisation qui fait jaser…

Un projet de piétonnisation d’une partie de la Rue Masson a été proposé par la nouvelle administration de l’arrondissement de Rosemont-Petite-Patrie. Ça fait parler de la même manière que ça faisait parler lorsque l’ex-maire de Ville-Marie, Benoit Labonté, avait parlé de piétonniser la rue Ste-Catherine dans le village gai. Après deux étés de rue piétonne, personne, ou si peu, ne voudrait retourner en arrière.

Que se passera-t-il sur Masson ? Venez lire mon article sur la grogne des commerçants sur RueMasson.com.

Problèmes techniques : cg@cecilegladel.com ne fonctionne pas

Depuis le début du mois de février j’ai transféré mon nom de domaine cecilegladel.com. Sauf que ça ne fonctionne pas bien… Le problème est que l’adresse courriel que beaucoup de monde utilise, cg@cecilegladel.com ne fonctionne pas. Et aucun message d’erreur n’est envoyé….

Alors si vous m’avez envoyé un courriel à l’adresse cg@cecilegladel.com depuis le 7 février, je ne l’ai pas reçu. C’est pour ça que je n’ai pas répondu…… Il faut donc me contacter à cecile.gladel@gmail.com

Merci!

Se faire belle sur Masson

Le printemps est souvent synonyme de changement, de fraîcheur. Bien qu’il ne soit pas encore le temps de sortir sandales et mini-jupes, des salons d’esthétique et de coiffure sur Masson sont déjà prêts à vous offrir une véritable journée de princesse.

En compagnie de Maryse Tessier, j’ai pris mon courage à deux mains pour tester quelques salons. Nos constations, critiques, remarques et photos sont sur le site de RueMasson.

Pas de congé maternité pour les politiciennes

Une conseillère municipale de la ville de Montréal, Elsie Lefevbre est à la veille d’accoucher. C’est rare des politiciennes qui accouchent « en service ». Il y en a de plus en plus, mais cela reste une exception. Et en passant, ces femmes n’ont pas le loisir de prendre des congés maternité. La politique est dure et difficile pour la vie de famille. Malheureusement. Les hommes non plus d’ailleurs. Il serait temps d’humaniser la vie politique.

J’avais écrit un article pour la Presse dans le défunt cahier Actuel sur les politiciennes qui accouché pendant leur mandat. C’était en septembre 2007, il y a deux ans et demi.

Depuis cet article, l’ex-ministre de la Justice française Rachida Dati avait fait jaser en se présentant à un conseil des ministres quelques jours après son accouchement. J’en avais discuté l’an dernier avec Nathalie Collard et Renée-Claude Brazeau chez Christiane Charette. J’avais aussi écrit un billet pour m’offusquer du traitement réservé à Rachida Dati.

L’ex-ministre espagnole de la défense, Carme Chacon, a aussi accouché « en service » depuis cet article.

Avez-vous d’autres exemples ?

Voici mon article publié dans la Presse en septembre 2007 qui n’est plus en ligne et que je publie ci-dessous.

Les politiciennes aussi tombent enceintes !

La conciliation travail-famille est sur toutes les lèvres. Des députés quittent la politique pour raisons familiales. Des femmes attendent d’avoir élevé leur famille avant de se présenter. Certaines, peu nombreuses encore, accouchent durant leur mandat. Mais est-ce facile de vivre une grossesse lorsqu’on est en politique active? Peut-on se permettre de prendre un congé maternité après la naissance de son enfant ? Témoignages de celles qui sont passées par là.

Une première à Montréal ?
Carole DuSault, conseillère municipale de Rosemont, a donné naissance à son premier enfant, un garçon, Clément, le 30 août dernier. Elle serait la première politicienne montréalaise à accoucher durant son mandat.
Auparavant, la conseillère municipale du RCM, Manon Forget avait accouché durant la campagne électorale de 1986, avant d’être élue. Josée Duplessis, conseillère d’arrondissement actuelle du Plateau a fait la campagne avec un bébé de trois mois. Malgré les recherches de la Presse, rien n’indique qu’une autre conseillère municipale ait accouché durant son mandat puisque la ville de Montréal ne garde aucun registre sur les grossesses de ses élues.
Cette première historique ne donne pas de privilèges à Carole DuSault.

Si elle se réserve un mois après l’accouchement pour se reposer de sa césarienne et s’occuper de son bébé, elle retournera au bureau ensuite. Pour se faire, elle n’a pris aucune vacances cet été. « Je reprendrais tranquillement, j’installerai le nécessaire pour accueillir bébé dans mon bureau et je travaillerai plus de la maison, mais je ne peux prendre plus de temps, personne ne peut me remplacer. Être en politique ce n’est pas un emploi, c’est une charge civique », explique-t-elle.
Cette dernière participait au dernier conseil municipal, deux jours avant d’accoucher, mais ne pense pas assister au prochain, le 24 septembre. Elle a également manqué son dernier conseil d’arrondissement, sortant le même jour de l’hôpital. « Je considère que manquer un seul conseil municipal pendant quatre ans ce n’est pas de l’indiscipline. Si ce n’est pas considéré comme une condition d’absence justifiée, comptez sur moi pour le faire ajouter », lance-t-elle.

Le congé parental pour les politiciennes ?
D’autres avant elles, au niveau fédéral et provincial ont fait face à ce questionnement. Les élus, hommes ou femmes, ne sont pas des salariés mais reçoivent des indemnités. Ils n’ont donc pas accès au congé parental au niveau financier. Mais rien n’est prévu pour qu’ils puissent automatiquement bénéficier d’un certain nombre de semaines après une naissance.
« Il est quand même paradoxal que des femmes qui viennent de voter l’un des meilleurs congés parentaux ne puissent en bénéficier. Il faut trouver la manière de gérer l’absence des politiciennes », soutient Nathalie Goulet, directrice du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail.

Cette question ne fait pas l’unanimité. « Il n’est pas évident que l’opinion publique serait favorable. Tout dépend de la capacité de maintenir les services à la population durant un congé parental », pense Louise Harel, députée de Hochelaga-Maisonneuve.
Sans comparer la maternité à la maladie, plusieurs mentionnent qu’il est déjà arrivé que des députés tombent malades et s’absentent. « On s’arrange bien dans ces cas », a constaté Sylvie Roy, députée de l’ADQ.

Même les plus féministes hésitent à se prononcer. « La politique ce n’est pas un emploi. Les femmes en connaissent la réalité. Il faudrait d’abord faire un débat sur les conditions des travailleuses autonomes qui, tout comme les politiciennes, n’ont pas des conditions idéales », souligne Martine Blanc, consultante et ancienne conseillère municipale.

La professeure de science politique de l’Université d’Ottawa, Manon Tremblay veut élargir le débat. « Il faut éviter de pointer les femmes, mais s’inscrire dans une démarche pour rendre la vie politique plus vivable, plus compatible avec une vie de famille. »

Dans cet esprit, le député du Bloc québécois, Thierry St-Cyr, entend prendre quelques semaines de congé après la naissance de son premier enfant prévue fin septembre. « J’ai prévenu le whip. Cependant, si un vote important survient, il n’est pas exclu que je fasse un voyage express à Ottawa », explique le jeune député fédéral de Jeanne-LeBer.

Évidemment, la question physique entre en ligne de compte pour les femmes. La majorité des politiciennes consultées par la Presse avoue qu’une grossesse sans histoire et un accouchement normal facilitent le retour rapide au travail.

Sauf que parfois des problèmes surviennent. Sylvie Roy a été hospitalisée plusieurs fois avant son accouchement prématuré en 2004. Tout un défi pour un petit caucus de quatre députés. « J’ai eu la chance d’avoir un chef qui a trois enfants et qui comprenait ma situation, mais j’aurais dû prendre plus de temps pour m’en remettre », regrette-t-elle.

Un frein à l’engagement des femmes ?
Carole DuSault est consciente que la maternité empêche certaines femmes d’entreprendre une carrière politique. Sylvie Roy le confirme. « C’est la raison première invoquée par les femmes qu’on approche pour être candidate ».

Selon l’ancienne présidente du Conseil du Statut de la femme, Diane Lavallée, qui a vécu une campagne électorale une semaine après son accouchement en 1994, la population serait plus prête que l’establishment politique. « Les organisateurs trouvent les bébés mignons, mais ils n’ont pas l’habitude du rythme de vie d’une nouvelle maman. Il faut être solide pour leur imposer son horaire », soutient-elle.

Plusieurs estiment qu’il faut simplement accepter que des élues prennent du temps loin de leurs électeurs après un accouchement. « Si on veut des représentants variés, il faut concilier les deux. Il faut que les mentalités fassent leur chemin », soutient Carole DuSault. « C’est inhumain de ne prendre qu’un mois pour une nouvelle maman. Il faut trouver des solutions », renchérit la chef de l’opposition de Montréal, Noushig Eloyan.

La conseillère de Rosemont, Carole Du Sault, est consciente d’avoir un avantage par rapport aux députées provinciales et fédérales. «Je ne dois pas partir siéger dans une autre ville, je n’aurai pas à vivre le déchirement de laisser mon bébé ».

Un déchirement bien réel pour les députées. Sauf que la majorité est consciente de leur devoir politique. « La politique exige des sacrifices. On connaît les défis lorsqu’on décide d’avoir des enfants, il faut tout réussir en même temps, la maternité et le service aux citoyens. Mais je suis la preuve qu’on peut s’épanouir en tant que maman et députée », souligne Caroline St-Hilaire.
« Oui, on peut tout faire, mais en politique, ce sont les événements qui contrôlent notre vie. On fait des sacrifices et la famille en souffre », rappelle Eleni Bakopanos, ancienne députée du parti libéral du Canada qui avait deux jeunes enfants lorsqu’elle a été élue.

Les politiciennes qui se sont confiées à la Presse ont souligné le rôle important de leur conjoint, le partage des tâches et l’implication de la famille élargie dans la réussite de leur maternité. « Il n’est pas juste question d’avoir un conjoint qui partage les tâches comme je l’ai eu, mais de l’aide et une bonne résistance physique. On me parle souvent de mes moyens financiers, mais ce sont les parents qui élèvent les enfants, pas l’argent », conclut Pauline Marois.

Les femmes qui ont accouché « en service »
Peu de députées ont accouché lors de leur mandat. En fait, on peut les compter sur les doigts d’une main.

Au Québec, la chef du Parti québécois, Pauline Marois est la première députée à avoir accouché quelques jours après son élection en 1981. Par la suite, elle a eu deux autres enfants alors qu’elle était ministre. Une première en occident.

Une autre députée, décédée en 1999, Denise Leblanc-Bantey, qui représentait les îles de la Madeleine, a accouché en 1982.

La députée de l’ADQ, Sylvie Roy a accouché en 2004.

Au Canada, Sheila Copps a ouvert le bal en donnant naissance à sa fille en 1987 alors qu’elle siégeait à la Chambre des communes. La Presse n’a pu lui parler, car elle était à l’extérieur du pays. Elle a été suivie, 10 ans plus tard, par les députées Michelle Dockrill du NPD ( Bras-d’Or-Cape-Breton de 1997 à 2000) et Caroline St-Hilaire du Bloc québécois ( Longueuil-Pierre-Boucher). Cette dernière a eu deux enfants depuis le début de son mandat en 1997. Sa collègue du Bloc Québécois, Maria Mourani (Ahuntsic) vient tout juste de rejoindre ce cercle restreint.
Dans les autres provinces, signalons Christy Clark, députée de la Colombie-Britannique qui a accouché en 2001 alors qu’elle était ministre.


Pas de garderie ni table à langer à l’Assemblée nationale

Outre la possibilité de prendre un congé, plusieurs mesures pourraient faciliter la vie des nouvelles mamans. Les députées interrogées ciblent l’absence de garderies à Québec et Montréal. Celles existantes ne sont pas du tout adaptées à l’horaire des députées.
Autre accessoire pratique, les tables à langer. Il n’en existe pas dans l’édifice de l’Assemblée nationale. Caroline St-Hilaire et Michelle Dockrill en ont fait installer au Parlement d’Ottawa.
Michelle Dockrill fait aussi partie de l’histoire de la Chambre des communes puisqu’elle y a siégé avec son bébé dans les bras. Une première. « C’est arrivé par hasard. J’étais avec mon fils à l’extérieur de la Chambre quand il a fallu aller voter. Je l’ai lancé à la blague, mais une députée m’a répondu qu’elle voudrait bien voir le président me demander de sortir. Finalement, je suis restée environ 40 minutes », raconte-t-elle.

Le défi de l’allaitement pour les politiciennes
Si l’allaitement est de plus en plus encouragé auprès des futures mamans, plusieurs politiciennes ont avoué que leurs fonctions les ont empêchés d’allaiter aussi longtemps qu’elles l’auraient souhaité. « J’aurais probablement allaité plus longtemps comme je l’ai fait pour ma première Catherine qui est née avant mon élection », souligne Pauline Marois.
L’environnement de l’Assemblée nationale et du Parlement n’étant pas des environnements où il est facile d’allaiter.

« Mon bureau n’était pas dans l’édifice du Parlement. Je me voyais mal courir d’un endroit à l’autre avec mes documents, le bébé, le sac de couches, etc. C’était difficile. Il faudrait une salle-garderie proche de la Chambre et réservée aux parents », soutient Michelle Dockrill.
Certaines, comme Caroline St-Hilaire, amenaient leurs enfants avec elles pour pouvoir les allaiter. « Même si je n’allais que sporadiquement à Ottawa durant les trois premiers mois après mon accouchement, j’amenais mon bébé pour l’allaiter. Égoïstement, je n’avais pas encore envie de m’en séparer. Lorsque je siégeais, j’avais des adjointes, très généreuses, car cela ne fait pas partie de leurs tâches, qui s’occupaient du bébé ».
Cette dernière avoue qu’elle aurait allaité plus longtemps si elle n’avait pas été députée.

Ailleurs dans le monde
Sans faire une recherche exhaustive à travers le monde, la Presse a trouvé quelques exemples de politiciennes ayant accouché lors de leur mandat. La plus célèbre d’entre elles étant l’ex-candidate socialiste à la dernière présidentielle française, Ségolène Royal, qui a accouché quelques semaines après son retour du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Elle était alors ministre de l’Environnement. Une première en France. Après son accouchement, elle avait fait l’objet d’un reportage à la télévision et dans Paris-Match, où elle avouait vouloir montrer qu’une femme peut occuper un tel poste et être maman. Elle n’avait pris que quelques jours de repos après la naissance de son quatrième et dernier enfant, Flora.
En Finlande, Tuija Brax, députée d’Helsinki, a pris un congé parental de six mois.

Autres billets sur le sujet:
Incompatibilité entre la politique et la maternité.
Des politiciennes enceintes.

La poésie, remède de l’âme !

Le 21 mars est la Journée mondiale de la poésie. Une forme d’écriture si souvent oubliée et dénigrée. Pourtant, depuis le début des temps, les poètes sont les médecins de nos âmes. Ils étaient des vedettes, adulées et encensées. Ils ne le sont plus. Dommage.

C’est la Conférence générale de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture qui a déclaré cette journée du 21 mars comme Journée mondiale de la poésie en 1999.

La poésie apaise mon âme. Un baume sur les blessures comme la musique. Les poèmes sont des rivières qui coulent à travers mes oreilles. On oublie trop souvent les bienfaits de la poésie et d’en lire. Est-ce que les jeunes étudient des poèmes à l’école ?

Car mes premières découvertes poétiques, je les ai faits à l’école, alors que nos très sévères professeurs de français nous faisaient lire et étudier des poèmes. Au primaire, on devait apprendre des textes par coeur. Les Fables de la Fontaine et bien d’autres poèmes comme ceux de Ronsard. Vous avez bien lu, au primaire. Je ne me souviens pas de tous. Je devrais d’ailleurs demander à mon enseignante au primaire que je vois toujours quand je retourne dans mon village natal: Saint-Rémy-de-Chargnat. Tiens, je vais lui envoyer un courriel pour lui demander.

Au secondaire, j’ai lu, étudié et appris de nombreux poèmes. Deux m’ont marquée. Ces deux recueils sont toujours dans ma bibliothèque. Alcools d’Apollinaire et Paroles de Jacques Prévert.

Ensuite, j’ai côtoyé un jeune poète lors de mes années universitaires. Un ami devenu conseiller municipal à Gatineau: Stefan Psenak. Ce matin j’ai ressorti deux de ses recueils de poésie qu’il a publiés en 1994 et 1997. Pour échapper à la justice des morts et Le fantasme d’immortalité.

En furetant dans les salons du livre ces dernières années, j’ai rencontré deux autres poètes: Pierre Labrie et Jean-Guy Arpin. Il y en a plusieurs autres trop souvent méconnus, trop souvent ignorés. Pourquoi les poètes devraient-ils vivre chichement et pauvrement ? Pourquoi nos poètes ne pourraient pas vivre de leur plume ? Ceux qui écrivent des chansons populaires pas très songées et un peu stupides vivent bien de leur plume.

Mais il y a aussi des poètes qui écrivent des chansons. Et une grande question, pourquoi on connait plus de poètes que de poétesses ? Honnêtement, même en y pensant quelques minutes, aucun nom de femmes poètes ne vient en tête.Je recopie ici les suggestions de mon amie écrivaine, Josée Bilodeau: Élise Turcotte, Yolande Villemaire et Kim Doré. Aidez-moi, car je suis certaine qu’il y en a d’autres…

AJOUTS: Autres femmes poètes suggérées sur Twitter : Anne Hébert, Hélène Dorion, Joséphine Bacon, Louise Dupré, Claudine Bertrand, Josée Yvon, Michèle Lalonde, Hélène Monette, Janou St-Denis.
Quels sont vos poètes et poèmes préférés ? Faites-nous découvrir des poètes méconnus.

Voici un extrait d’un poème de Stefan Psenak tiré du Fantasme d’immortalité:

« Je dis je t’aime, tu ris, tu dis que l’amour ne se dit pas, tu dis que l’amour est un grief, contre le temps qui passe»

Autre article sur le sujet:
Choisissez les auteurs québécois.
Comment vivre un Noël plus écolo.
Le maire qui n’aime pas les livres et qui le dit…. dans un salon du livre.
Dix livres en dix minutes.

Doit-on habiter la ville pour comprendre la vie urbaine?

Est-ce que tous les employés municipaux habitent la ville pour laquelle ils travaillent ? Bonne question. À Montréal, 41,2 % résident à l’extérieur de la métropole selon le parti Projet Montréal.
Une situation que le deuxième parti d’opposition décrie. Ce qui veut quand même dire que la majorité de ses employés l’habitent si on prend les chiffres dans l’autre sens.

Pour des raisons de respect de la charte des droits de la personne et d’un jugement de la Cour suprême en 1997, il est impossible d’imposer un lieu de résidence à des employés municipaux. «C’est un constat d’échec, quand les employés de la Ville, ceux qui devraient à juste titre promouvoir la vie en ville, habitent eux-mêmes en banlieue», déclarait Richard Bergeron, le chef de Projet Montréal dans le communiqué de son parti.

Préoccupant en effet qu’une ville ne puisse pas attirer ses propres employés. Sauf que la ville n’a pas vraiment les moyens de contrôler le prix des propriétés et des loyers sur son territoire. Mais elle peut mettre en place des actions pour ne pas encourager l’éloignement de ses employés. Il est vrai qu’on ne doit pas leur rembourser les frais d’utilisation de leur automobile et leur offrir le stationnement gratuitement.

Des employés qui ne comprennent pas la vie urbaine
Est-ce que des employés qui habitent à l’extérieur de la ville à une incidence sur leur travail. Parfois non, parfois oui. J’ai vécu une situation qui le démontrait. Mes voisins et moi travaillons à verdir notre ruelle depuis deux ans. Un employé de l’arrondissement est venu nous rencontrer pour parler du projet. Il est arrivé avec son pick-up personnel dans notre ruelle. Après quelques minutes de discussion, il semblait très fermé au projet et ne le comprenait pas du tout. « Déménagez donc en banlieue si vous voulez des espaces verts et des endroits pour que les enfants jouent», nous a-t-il lancé à un moment donné. Les gens qui assistaient à la rencontre étaient époustouflés et en colère. En n’habitant pas la ville pour laquelle il travaillait, cet employé démontré sa méconnaissance totale et complète de la vie urbaine.

Tous les employés n’auront pas la même réaction, mais c’est un exemple très probant des répercussions de l’exode des fonctionnaires municipaux sur les services aux citoyens.

Je me demande d’ailleurs si les employés des villes de Paris, Londres, New-York et Los Angeles habitent la ville pour laquelle ils travaillent. Avec des résidences hors de prix par rapport à Montréal. En ont-ils les moyens ?

Articles en lien avec le sujet:

Des Bixis dans les ruelles.
Une patinoire dans ma ruelle.

La télévision n’aime pas les rides et les femmes vintages?


La télévision souffre-t-elle d’âgisme ou du syndrome: pas de femmes avec des rides, ou pas de rides ou pas de femmes de 55 ans et plus ? Ou toutes ces réponses ? Est-ce la dictature du sans rides ?

Les rides, n’est-ce pas une phobie totale ? La phobie des rides qu’il faut combattre et éliminer à tout prix. Notre société déteste les rides. On veut les cacher, les faire disparaître au prix de Botox, crèmes couteuses, chirurgies esthétiques potentiellement dangereuses (on se souvient de Micheline Charest) et j’en passe.

Je n’ai pas encore vu l’entrevueJe viens de voir l’entrevue de Suzanne Lévesque aux Francs-Tireurs. Selon ce que j’ai pu lire sur Twitter, elle a abordé le cas des femmes vieillissantes à la télévision. Elle souligne que les femmes sont toujours perdantes. Si elles n’ont pas de chirurgie, on les critique sur leur apparence, si elles ont eu une chirurgie, on les critique sur ce point. Elle pense que la société n’aime pas les femmes. L’entrevue est vraiment excellente. À regarder, c’est la deuxième après Pierre Thibault.

Sur Twitter, Pénélope McQuade souligne qu’elle pense comme Suzanne Lévesque. Après 45 ans, point de salut pour une femme à la télévision. A-t-elle raison ? Connaissez-vous beaucoup de femmes de plus de 45 ans qui font de la télévision ? Évidemment, Suzanne Lévesque a 66 ans et elle en fait toujours. Mais sinon…à part Céline Galipeau, Sophie Thibault, Marie-Claude Lavallée. À part les nouvelles, où sont les femmes de 45 ans et plus à l’animation à la télévision ?

Anne Darche constate que pas de rides ou pas de femmes de 55 ans et plus, ce n’est pas la même chose.

Autre constatation. Plusieurs femmes qui travaillent pour la télévision ne veulent pas révéler leur véritable âge de peur que cela leur enlève un emploi potentiel. Certaines amies me l’ont dit mot pour mot. Elles restent très vagues sur leur âge. Les rides sont beaucoup moins problématiques pour les hommes. Signe de maturité et non de vieillesse. Triste pour les femmes soumises à cette dictature des rides et de la jeunesse.

Marie-Claude Lortie, qui a écrit le livre antirégimes, Mangez, va plus loin et pense qu’on ne veut pas de femmes avec des rides, mais surtout pas de femmes pas minces avec des rides.

AJOUT: Je ne vous parle même pas de ce qui se passe en France. La dictature de l’apparence pour les femmes est encore plus forte. Sans rides, jeunes, elles doivent être aussi très minces. Nommez-moi des femmes de plus de 45 ans à la télévision française? Claire Chazal, une Auvergnate (les nouvelles toujours sur Tf1) ? Et ? Je n’en vois pas d’autres. Évidemment, je ne regarde pas la télévision française tous les jours. Aidez-moi, si vous avez des exemples ?

Pire pour les comédiennes
Une autre femme sur Twitter me dit que la situation est pire chez les comédiennes. Les rides ne sont pas les bienvenues. Pire. Une femme de 115 livres et 5″4 est considérée comme voluptueuse. Je pense plutôt qu’elle est assez mince. Presque en dessous de son poids santé. Ridicule.

Parlant de rides, de poids, une campagne a été lancée lundi, la charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée. J’embarque. La diversité a bien meilleur goût. Je veux aussi que mes amies (et amis, car ça touche de plus en plus les hommes) arrêtent de parler de perdre du poids alors qu’ils et elles sont vraiment loin de l’obésité. Car l’obésité est un problème de santé. Avoir des formes, être grassette, quelques livres de plus qu’à 20 ans, c’est normal, ça fait partie de la vie. Arrêtons de vouloir être filiforme en se jetant dans les régimes, les privations et j’en passe.

Autres textes sur le même sujet:
La confiance en soi se détruit en trois secondes
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Mandat terminé au CA de l’AJIQ

Depuis le 10 mars dernier, un nouveau conseil d’administration a été élu lors de l’Assemblée générale annuelle de l’AJIQ. Je ne me suis pas représentée. Après quatre mandats au sein du CA de l’Association des journalistes indépendants du Québec, j’ai jugé qu’il était temps de laisser la place à d’autres et de m’occuper de mon autre bébé, RueMasson. Entre deux bénévolats importants, il fallait choisir.

J’ai été élue pour la première fois au CA de l’AJIQ en mai 2006. Pendant ces quatre années, l’AJIQ a évolué et n’a jamais eu autant de membres en règle. Il reste cependant beaucoup de travail à faire pour aller chercher les nombreux journalistes indépendants qui ne sont pas membres de l’Association. Ce que je vais faire en m’impliquant dans le comité recrutement. La cause des pigistes me tient à coeur. Il n’était pas question que je m’en désintéresse totalement. C’est mal me connaître.

Je reste impliquée et j’encourage les journalistes indépendants, recherchistes, photographes et autres de devenir membre de l’association. Je donne plusieurs raisons de devenir membre dans un autre billet. La première: la solidarité.

Autre texte sur le journaliste à la pige:
Quebecor: l’arroseur arrosé
Signeriez-vous ça ?
Le journalisme indépendant, une marque, un nom ?
Des nouvelles du contrat de TVA Publications
Christian Vanasse parodie Pierre-Karl Péladeau: délirant
La vie de pigiste à Vous êtes ici.

Pourquoi devenir membre de l’AJIQ? Par solidarité!

Souvent les pigistes me demandent pourquoi devenir membre de l’AJIQ. Il y a plus de 20 raisons très tangibles sur le site de l’AJIQ. La première raison, selon moi, en est une de solidarité et de regroupement. On se plaint des mauvais tarifs, des contrats abusifs, des mauvaises conditions de travail, de l’isolement des pigistes et bien plus. Justement, en devenant membre de l’AJIQ, on donne à l’association le pouvoir de négocier, la force du nombre, l’élan solidaire. Un premier pas a été franchi grâce à l’entente avec GESCA, il faut maintenant continuer en devenant membre et en se positionnant avec l’AJIQ pour la cause des journalistes indépendants.

Si j’ai quitté le CA de l’AJIQ, j’en reste membre avec fierté, et je m’y implique toujours, car la cause des pigistes et la solidarité me tiennent à coeur.

Voici ce que j’écrivais dans le premier bulletin de l’année, l‘Indépendant de janvier 2010. En passant, si vous voulez recevoir l’Indépendant, écrivez-moi (cecile.gladel at gmail.com) en mentionnant abonnement Indépendant. Tout le monde peut le recevoir pour en connaître plus sur le journalisme.

Je profite de ce premier bulletin de l’année 2010 pour vous souhaiter au nom du CA de l’AJIQ une excellente année, remplie de contrats dignes, de tarifs plus élevés, mais surtout d’une solidarité plus présente.
Une solidarité entre journalistes indépendants qui pourrait d’abord s’exprimer en devenant membre de l’AJIQ. Évidemment, l’AJIQ est un regroupement de journalistes indépendants professionnels et offre des services à ses membres.
Mais l’AJIQ est aussi le lieu de regroupement de tous les journalistes indépendants, l’association qui les représente dans le domaine politique. Pour que la voix de l’association soit forte, les journalistes indépendants doivent s’unir autour d’elle. Car je le répète, il faut s’unir pour agir.
Une résolution pour 2010 ? Encouragez vos collègues à devenir membres de l’AJIQ. Devenez membre de l’AJIQ. Nous avons besoin de vous.

Je le répète, car je reste persuadée que la solidarité est primordiale parmi les journalistes pigistes, mais aussi les permanents. Nous exerçons le même métier, chacun à sa place. La solidarité doit être de tous les bords.

Par ailleurs en obtenant de meilleurs tarifs, les pigistes ne deviennent plus de la concurrence déloyale envers les permanents. On sera enfin payé au même niveau sans être traité comme du «cheap labor».

Sommes-nous vraiment sadiques ou seulement obéissants?

La chaîne France 2 a inventé une fausse téléréalité pour tester le pouvoir de la télévision. Tester l’obéissance des gens. Dans le « jeu de la mort », les participants envoient des chocs électriques en cas de fausse réponse. 82 % sont allés au maximum, proche de la mort. Sommes-nous si contrôlables et sadiques?

La suite sur Branchez-vous.

Petits conseils pour Français en quête d’immigration vers le Québec…

Article ce matin dans la Presse sur les immigrants Français qui envahissent le Plateau, quartier central de Montréal. Habitués aux loyers élevés en France, ils acceptent sans problème des prix incroyables pour des appartements et des propriétés. Merci. Premier problème. Ils entraînent ainsi une spéculation vers la hausse. Voilà pourquoi les prix de l’immobilier atteignent des sommets. Petit hic. Le Plateau sera bientôt vidé de ces résidents habituels si ça continue.

Bref, on espère que cette hausse des prix ne contaminera pas les quartiers voisins comme le mien. On en reparlera sur RueMasson.

Mais avant, quelques conseils à mes compatriotes qui pensent immigrer au Québec, le nouvel El Dorado. Il est vrai que tout est possible ici. La preuve, la fille d’un agriculteur auvergnat (pour les parisiens, c’est perdu en maudit), sans sang bleu, sans grands moyens, a réussi à travailler pour le maire de Montréal et à devenir journaliste, même à publier des livres. Restée en France, jamais je n’aurai pu espérer travailler pour le maire de Paris. Je n’étais pas dans la bonne classe sociale.

Alors oui, il y a des possibilités au Québec. Mais premier point. Si on parle français au Québec, ça ne veut pas dire que c’est la France. C’est l’Amérique du Nord. Les Français et les Québécois ont la langue en commun et une vague histoire, mais c’est tout. Les mentalités sont totalement différentes. Mettez-vous ça dans la tête avant d’immigrer et de chialer sur les différences.

C’est l’Amérique du Nord pour les soins de santé. Pas d’assurances mur à mur comme en France. Ce n’est pas les États-Unis, mais c’est la mère patrie. Le système de santé en arrache. Les urgences débordent. Soyez-en conscient.

C’est aussi un système d’éducation différent. La culture générale n’y est pas autant valorisée qu’en France. Dans mes souvenirs d’école en France, c’était beaucoup plus complet et sévère. Mais vu les fautes de français que font les jeunes français, la méthode a sûrement changé en France. Ça va quand même faire 23 ans que j’ai traversé l’Atlantique….

Aussi, si on parle français au Québec, on le défend aussi. Question de survie. Ne commencez pas à penser que vos enfants vont aller à l’école en anglais. Renseignez-vous sur la loi 101 avant.

J’oubliais. Les Français sont des maudits Français ici. La France a abandonné le Québec. Puis les Français se sont souvent comportés en colonisateurs qui connaissent tout et qui parlent le « bon » français. Erreur. Attention. Les Québécois sont sensibles à leur identité. On ne les froisse pas en arrivant et on ne joue pas au Français qui connait tout et qui va leur enseigner la vie. J’ai trop souvent été témoin de cette attitude.

Autre point. Il y a un bon hiver au Québec. Il fait froid pour vrai, pas comme l’annonce les animateurs météo en France dès que la température descend sous zéro.

Et puis, ici c’est deux semaines de congé, pas cinq semaines.

Et puis, ici les femmes ne sont pas les esclaves des hommes. Le féminisme a fait évoluer la famille et la situation des femmes. Si rien n’est parfait, elles ne sont plus responsables totalement des enfants, du ménage, de la maison. Pas le temps, elles travaillent. Et elles ne prennent pas le nom de leur homme quand elles se marient. J’en ai fait un billet ici.

J’en oublie sûrement, mais avant d’immigrer, pensez-y bien et venez donc faire un petit séjour de 2 semaines. En hiver. En plein mois de janvier.

Et arrêtez d’acheter des manteaux Canada Goose. Aucun Québécois n’en porte. On vous reconnait à coup sûr.

Des objets-souvenirs qui nous suivent…

Ils me suivent depuis très longtemps. La plupart depuis ma naissance ou presque. Ils ont fait, sauf un, le voyage de la France au Québec pour m’y rejoindre. Vous savez, ces quelques objets qui n’ont aucune valeur monétaire, mais ont une inestimable valeur sentimentale. Parfois, ils nous rappellent des personnes chères. Parfois, un moment, un souvenir.

L’idée m’est venue en prenant le bol que m’avaient offert mes grands-parents paternels il y a très longtemps. Je devais avoir 5 ou 6 ans. Ce bol me suit depuis. Il a aussi traversé l’Atlantique.

Il y a mon toutou d’enfance que vous pouvez voir sur la photo de moi alors que j’avais un an ou deux. Il s’appelle titi tout simplement. Mes parents me l’avaient amené lors de leur voyage à Montréal en décembre 1999.

Il y a aussi le premier appareil photo de mon père. Il l’a acheté lors de ma naissance et m’a beaucoup utilisée comme mannequin. J’étais son premier bébé.

Et puis le pot à lait que mes grands-parents et parents utilisaient pour aller chercher le lait chez les voisins qui nous le vendaient. J’adorais accompagner ma grand-mère et le porter. Car j’adorais les vaches qui étaient mes amies. J’ai été élevée sur une ferme…

Finalement, le dernier objet me relie au Mexique. Ma soeur (et peut-être mon beau-frère, je ne m’en souviens pas) m’avait amené ses sous-verres lors de son premier séjour. Le Mexique est le pays de mon beau-frère, la moitié des gênes de mon neveu. Mon troisième pays.

Voilà. Et vous ? Avez-vous des objets-souvenirs qui vous suivent depuis longtemps et qui vous rappellent de bons souvenirs ?

Plus difficile de travailler pour une femme ?

C’est le sujet d’un article que je signe dans le Coup de Pouce d’avril. Pas facile, car les témoignages variés beaucoup d’une personne à l’autre. Finalement après avoir parlé à plus d’une quinzaine de personnes, fait des appels sur Twitter, Facebook et les discussions, l’article en a déduit que…il faudra le lire. Je ne vous dévoilerai pas le résultat de ma recherche ici 😉 Puisque les revues ont un contenu spécial sur le Net et pour le papier. Tant mieux, ça ne sert à rien de vendre une revue si on offre le contenu sur le web….

Je peux vous dire que les réponses varient beaucoup selon la personne qui répond. Peu importe qu’elle soit une femme ou un homme. Je vais répondre pour moi. J’ai eu des femmes et des hommes patronnes. Le pire a été un homme. Pas parceque’il était un homme, parceque’il était lui. À cause de son tempérament, sa personnalité. Les patrons suivants, des hommes ont été formidables.

Mais maintenant, j’ai la meilleure patronne et c’est une femme. En fait, c’est moi. Et c’est la meilleure situation pour la travailleuse indépendante, dans tous les sens du terme, que je suis. Je déteste avoir un patron ou une patronne, un horaire, être supervisée. Laissez-moi gérer mon temps, merci !

Alors pour les patrons versus patronnes, j’imagine que chaque personne a son histoire d’horreur ou de bonheur ? C’est ainsi.

Vous trouverez en fin de magazine un autre article que je signe sur de multiples conseils pour assainir l’air de sa maison. Car on utilise tout ce qu’il ne faut pas et on pollue notre air intérieur. J’en reparle dans un autre billet.

Un hiver très économique, les factures d’électricité au régime…

Faites l’exercice en recevant votre facture d’électricité. Comparez votre consommation de l’hiver dernier et de cet hiver. La différence est phénoménale. Comme quoi l’hiver nous coûte vraiment cher. En électricité et en déneigement. L’hiver 2009-2010 m’aura permis d’économiser exactement 182,86 $. Énorme.

Je viens de recevoir ma facture d’Hydro-Québec et j’ai vérifié les deux mêmes périodes. Entre le 20 décembre 2008 et le 19 février 2009, j’ai consommé 3 570 kWh qui m’ont coûté 283, 29 $. Pour la même période entre le 20 décembre 2009 et le 19 février 2010, ma consommation d’électricité est de 1 170 kWh = 100,43 $. Amis français, vous allez être jaloux, car l’électricité coûte beaucoup plus cher en France. Avec notre climat froid en hiver, imaginez les factures si on payait le même prix qu’en France.

Sauf qu’avec la neige qui tombe sur l’Auvergne et le sud de la France, on dirait le monde à l’envers. Pendant qu’à Montréal, on sent le printemps et que l’hiver a été très doux avec peu de neige. Les citoyens ont économisé de l’électricité et les villes ont économisé sur le déneigement. À mettre dans le bas de laine pour les prochains hivers.

Où trouve-t-on des perturbateurs endocriniens ?

Après le reportage de Découverte sur les perturbateurs endocriniens, plusieurs personnes se posent sûrement des questions.

Ces perturbateurs auraient un lien avec le cancer du sein. J’en parle dans un article écrit pour Clin d’Oeil que vous trouverez ici. Mais où trouve-t-on ces perturbateurs endocriniens ? Partout malheureusement. Dans les pesticides, les carburants, des matières plastiques, des détergents, des solvants industriels, la fumée de cigarette, des produits de soins personnels, et dans certains médicaments. Certains additifs alimentaires sont des perturbateurs endocriniens.

Quels sont les produits chimiques problématiques?
• Le DDT, qui demeure omniprésent, même s’il a été interdit;
• Les herbicides de la famille des triazines. Alors que l’atrazine est interdit dans toute l’Europe, il est épandu à grande échelle aux États-Unis, sur de nombreuses cultures de première importance.
• Le bisphenol A : plastiques
• Les hydrocarbures polyaromatiques : Produits de combustion ubiquitaires.
• La fumée secondaire de cigarette
• Les dioxines : présentes dans les cultures, les viandes et les produits laitiers.
• Les alkylphénols : détergents et d’autres produits nettoyants.
• Les métaux : Cuivre, cobalt, nickel, plomb, mercure, cadmium et chrome.
• Les phtalates : Produits chimiques servant àrendre les plastiques plus flexibles; aussi présents dans certains cosmétiques ( vernis à ongles, fixatifs, parfums)
• Les parabènes : Antimicrobiens utilisés dans certains cosmétiques et certains produits de soins personnels.
• Phytooetrogènes: Soja, céréales

Source: L’État des connaissances: la relation entre l’environnement et le cancer du sein

Lien entre pollution et cancer du sein ?

(Voici un article paru dans le numéro d’octobre 2009 de la revue Clin d’Oeil – Il traite des liens entre la pollution et le cancer du sein, dont les fameux perturbateurs endocriniens)

Pour trouver une ribambelle de liens sur la maison saine, le cancer du sein, la prévention et l’environnement, c’est dans cet article.

Cancer du sein : produits chimiques sous surveillance
Vous mangez bio, faites du sport, deux enfants, aucun antécédent familial ? Vous êtes à l’abri cancer du sein ? Malheureusement non. La pollution et les produits chimiques pourraient jouer un rôle. Voici pourquoi.

À 42 ans, Josée n’imaginait pas être sur la liste des victimes d’un cancer du sein. Naturopathe, non-fumeuse, elle n’avait aucun des facteurs habituels. Pourtant en 2006, le terrible diagnostic tombe. Et les exemples comme Josée pleuvent. Faut-il donc s’en remettre à la fatalité ou soupçonner des liens entre l’environnement le cancer du sein ?

De plus en plus de scientifiques sonnent l’alerte et pointent du doigt les facteurs environnementaux : pollution et produits chimiques et synthétiques. D’ailleurs, Action cancer du sein Montréal, un organisme à but non lucratif, a produit, en 2008, un rapport sérieux et très documenté : L’état des connaissances : les liens entre le cancer du sein et l’environnement. « De décennie en décennie, depuis la Seconde Guerre mondiale, les taux d’incidence de cancer du sein augmentent parallèlement à la prolifération des produits chimiques de synthèse », peut-on y lire.

De l’Institut national de santé publique du Québec au Réseau québécois des femmes en environnement, plusieurs groupes se réfèrent à ce rapport qui fait état des dernières recherches scientifiques sur les effets cancérigènes des contaminants dans les cosmétiques, la nourriture, les plastiques, l’air, l’eau, etc.
Deux mots qui paraissent barbares y sont aussi pointés du doigt : les perturbateurs endocriniens. Il s’agit de contaminants qui viennent modifier notre système endocrinien à long terme.

Louise Vandelac, professeure à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM et chercheure au CINBIOSE, qui a mené plusieurs recherches sur le sujet, observe qu’on néglige l’analyse des polluants persistants et de leurs effets de perturbation endocrinienne. « La santé des populations est étroitement liée à celle des milieux de vie et des écosystèmes.Il faut donc aller bien au-delà des habitudes de vie personnelles et des services de santé, pour inclure la réduction à la source des principaux contaminants.»

La Fondation canadienne du cancer du sein parle aussi des facteurs environnementaux, tout en précisant que les connaissances dans le domaine ne sont pas complètes. « Vous êtes en contact avec des produits chimiques en respirant, mangeant et buvant, ainsi qu’en touchant des produits naturels ou fabriqués », peut-on lire sur leur site Internet.

La docteure Diane Pelletier de la Fondation québécoise du cancer du sein ajoute que la question est très complexe, expliquant la lenteur du consensus scientifique sur ces facteurs environnementaux. « Les soupçons sont de plus en plus précis sur la responsabilité de plusieurs produits chimiques sur le cancer du sein, mais rien n’est prouvé ».

En effet, chaque femme va réagir de manière différente selon le lieu, la durée et la quantité d’expositions ainsi que la façon dont la substance agit sur la composition génétique de chacune.

Action cancer du sein Montréal n’est pas du même avis et pense que les preuves scientifiques sont suffisantes. « 50 % des cas de cancers du sein ne sont pas liés aux habitudes de vie. Ce type de cancer atteint des femmes de plus en plus jeunes et on continue à leur parler de leur style de vie. C’est très culpabilisant de savoir qu’on est responsable de son cancer », souligne Nancy Guberman, membre de l’organisme.

Que faire ?
Bien entendu, les actions personnelles arrivent en tête de liste : éliminer les produits chimiques de sa vie, manger bio, éviter les aliments transformés, utiliser des cosmétiques certifiés biologiques, des nettoyants, peintures, vernis écolos.
On peut aussi paniquer en pensant que chaque substance nous rapproche d’un cancer. « Il est vrai qu’on peut se sentir impuissante, mais au contraire, une fois informée, on doit faire pression sur les gouvernements pour favoriser l’adoption de réglementations sévères », explique Nancy Guberman.
Des pressions que l’on peut faire en écrivant à son député autant au fédéral qu’au provincial, en s’impliquant, en informant son entourage. « J’ai commencé à agir il y a 11 ans lorsque j’ai été atteinte d’un cancer du sein. N’attendez pas d’être une victime, soyez proactives », lance Mme Guberman.
Pour Louise Vandelac la mise en place du règlement sur les pesticides en 2006 au Québec constitue une importante avancée, mais il faut aussi viser l’agriculture, principal utilisateur de pesticides et d’OGM pesticides.
« Nous vivons dans une véritable « soupe de produits chimiques », dit-elle, d’où l’urgence d’améliorer nos mécanismes d’évaluation, comme l’ont fait les Européens en adoptant le 1er juin 2007 la règlementation REACH (enRegistrement, Evaluation et Autorisation des substances CHimiques) désormais en vigueur en Europe.

En attendant comment se termine l’histoire pour Josée ? Elle est en rémission, mais vit avec une épée de Damoclès. Elle a profité de cette épreuve pour changer de carrière, son couple est plus fort et elle vit maintenant le moment présent. Elle continue à éviter tout ce qui pourrait polluer sa vie dans la mesure de son possible.

Pour en savoir plus
L’État des connaissances: la relation entre l’environnement et le cancer du sein
Sous la direction de Janet Gray, Ph. D.

Fondation québécoise du cancer du sein

Fondation canadienne du cancer du sein

The silent spring Institute

Breast cancer fund

La Convention de Stockholm, entrée en vigueur au plan international le 17 mai 2004, qui vise l’élimination «écologiquement rationnelle» de douze polluants organiques persistants (POPs).

Le monde selon Monsanto de Marie-Monique Robin ( livre et DVD)

Au coeur de la maladie mentale à Louis-H

La bande annonce et explication sur ces capsules

Patrick Lagacé nous faisait découvrir dans sa chronique de samedi dans La Presse les capsules d’un jeune vidéaste sur la vie quotidienne à l’hôpital psychiatrique Louis-H Lafontaine, situé dans l’est de Montréal. Étonnant et fascinant. Incroyable aussi de voir un hôpital s’ouvrir ainsi.

La maladie mentale sous toutes ses formes est un énorme tabou. Notre société très normative rejette toute forme de différence et de décalage quelconque avec ce qui doit normalement être. Alexandre Hamel s’est vu confié le passe-partout de l’hôpital la clef 56, titre de ses capsules.

Le jeune vidéaste commence en nous montrant les deux mondes. Celui de la déficience intellectuelle et de la maladie mentale. Les premiers ont un handicap pour la vie qui nécessite une aide constante, tandis que les autres peuvent généralement vivre et fonctionner dans la société.

Certains sont en garde fermée temporaire pour leur sécurité et celle des autres. Alexandre Martel s’est intéressé à deux de ces personnes, Sébastien et Michèle, qui luttent pour ne pas se retrouver privées de leur liberté.

Un autre commentaire du vidéaste sur les infirmières qui travaillent dans cet hôpital et qu’il qualifie d’héroïques. « Dire qu’elles sont payées moins cher qu’une personne qui passe le balai dans le métro». En effet, inégalité injuste. Le niveau de stress et de responsabilité est diamétralement différent. Aucun rapport.

Des capsules à voir et à diffuser pour s’ouvrir l’esprit. Pour repousser du revers de la main, ce tabou de la maladie mentale. Ces gens ont besoin d’aide, de médicaments, mais doivent être intégrés à la société. Ils en font partie au même titre que vous et moi.

La première capsule