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St-Hubert devient vert… assez pâle…

Les entreprises sont tellement fières des quelques gestes qu’elles posent pour l’environnement et les publicisent à grand renfort de faits, de chiffres. Le dernier en date, les rôtisseries St-Hubert qui se targuent d’avoir verdi leur boite de livraison…

Je suis d’accord, elle est mieux, l’effort est louable, mais St-Hubert devrait arrêter de se péter les bretelles aussi fort. Leur boite est loin d’être parfaite et pourrait être encore mieux. Et puis, pendant qu’on demande des efforts aux citoyens depuis des années, il est vraiment temps que les entreprises mettent la main à la pâte non ? Pas de quoi avertir toute la planète à grands coups de publicité.

On parle d’abord de l’élimination de la styromousse. Un emballage non recyclable qui se dégrade très lentement. Cependant, il semble que la fabrication ne soit pas si dommageable selon un reportage de la Vie en vert. Sauf que le maudit styromousse remplit nos poubelles.

Dernièrement, je n’en revenais pas combien les barquettes de styromousse sont utilisées pour les fruits, les légumes, la viande, le poisson… Pour les légumes et les fruits, je déballe à la caisse et je laisse au commerçant le soin de se débrouiller avec ses déchets. Pas question que je le gère à sa place dans mes poubelles.

St-Hubert a donc éliminé la styromousse ou presque. Il était temps. Rien pour se faire applaudir. En plus, l’entreprise va jusqu’à faire la morale sur sa boîte.

La boite jaune est semblable. En carton 100 % recyclé, mais seulement 35 % postconsommation. Cela veut dire que le reste soit 65 % provient de carton neuf, mais récupéré comme des retailles inutilisables. Bien, mais peut faire mieux, surtout quand on sait que des ballots de cartons prêts à être recyclés dorment dans les centres de recyclage.

Ensuite le contenant de styromousse a été remplacé par du carton. On le dit recyclable, sauf qu’on ne peut recycler les cartons contaminés par la graisse. Avec des frites, du poulet et autre truc St-Hubert, ce carton a absorbé de la graisse, il est contaminé, non recyclable. Désolée, St-Hubert, mais ça ne change rien de la styromousse. En fait, il serait compostable s’il n’était pas blanchi. Peut-être qu’un contenant en plastique recyclé et recyclable serait mieux. Ou alors un matériel, carton ou autre, compostable.

Dernière chose, la boite est plus petite et utilise 6,8 % de moins de carton. Évidemment, St-Hubert estime diminuer les déchets envoyés dans les sites d’enfouissement. Bien. Encore faut-il que les gens le recyclent. Je connais bien des citoyens et surtout des commerçants (beaucoup) ainsi que des entreprises qui ne recyclent pas encore…

Alors, ayant dit tout ça, quelles sont les meilleures solutions pour St-Hubert et tous les restaurants qui livrent et permettent d’emporter la nourriture? Le plastique biodégradable? Mauvais choix, car si on le met au recyclage, il va contaminer le plastique qui doit être recyclé. Ce dernier mélangé à du biodégradable sera de moins bonne qualité. J’ai vu du plastique biodégradable d’un traiteur de Québec. Vraiment mauvaise idée.

Du carton recyclé à 100 % post-consommation, non blanchi et compostable semble être la meilleure idée ? Surtout qu’il peut être recyclé aussi sans problème.

Peut-être aussi qu’on peut penser aux produits de Nova Envirocom fait en fécule de maïs, entre autres, et compostable.

Sauf que le biodégradable et le compostable ne sont pas la solution parfaite. Il faut d’abord réduire au maximum.

Une dernière interrogation dont je n’ai pas la réponse, ce n’est indiqué nul part sur les sites Internet. Où sont fabriqués les boîtes de St-Hubert ? Où sont fabriqués les produits de Nova Envirocom ? Car plus c’est loin, moins c’est écolo.

Un petit truc: lorsque je vais chercher une poutine à mon dépanneur du coin, j’amène mon plat. Que je lave. Zéro déchet. Évidemment, on ne peut penser à la même chose pour les livraisons. Mais il y a des solutions. En avez-vous une ?

Ne pas oublier Haïti…

Pendant que tout le monde tourne les yeux vers Vancouver pour les deux prochaines semaines et d’autres nouvelles, n’oublions pas Haïti. Hier, on priait (même si je ne suis pas croyante contrairement aux Haïtiens) pour les 200 000 et plus morts, pour les vivants, pour Haïti. Cela faisait un mois déjà.

Les médias en parlent beaucoup moins, mais continuent à couvrir les évènements. Le reporter de Radio-Canada, Jean-Michel Leprince ainsi que Philippe Mercure de la Presse sont sur place. Anderson Cooper en parle toujours.

Évidemment, Haïti a toujours besoin d’aide. D’ailleurs, la chanson We are the Word, qui était sortie en 1985 pour contrer la famine en Afrique et particulièrement en Éthiopie. Malheureusement 25 ans plus tard, les paroles sont toujours d’actualité. L’histoire de la chanson est ici.

Les participants ont changé. On a laissé l’enregistrement de Michael Jackson qui a écrit la chanson avec Lionel Ritchie. Ce dernier participe également avec le producteur de l’époque, Quincy Jones. Céline Dion débutait à peine au Québec en 1985.

Notons aussi l’ajout de rap et de mots en créole. La chanson et la vidéo sont en vente sur iTunes pour 1,29 $ et 1,99$. Tout l’argent sera versé pour Haïti par l’intermédiaire de la Fondation We are the world. Des t-shirts sont aussi vendus. J’espère qu’ils ne sont pas faits en Chine…

En même temps, on peut toujours et encore donner de l’argent au CECI, à Oxfam, Medecins sans frontières et tous les autres organismes dont je parlais dans ce billet juste après la terrible catastrophe.

J’aime les JO

Même si j’ai totalement critiqué la cérémonie d’ouverture, je suis une fan finie des Jeux olympiques. J’aime les compétitions, la diversité des sports que l’on peut voir au petit écran. Des sports souvent oubliés. Je suis chauvine, je prends autant pour le Canada que pour la France. J’aime avoir mes deux pays, mes deux identités…Je les savoure.

J’aime aussi la fraternité entre les athlètes, les nations. Parfois superficielle, mais j’aime y croire et être naïve. J’aime l’espèce de trêve qu’entraîne l’esprit olympisme. Évidemment, on est loin de l’esprit de Pierre-de-Coubertin. Les Jeux olympiques sont devenus un gros truc de fric médiatique et politique. Sauf que j’oublie cet aspect lorsque je regarde les athlètes se dépasser.

Bien entendu, j’aimerais que les Jeux se modernisent pour être plus sociaux, plus écolos, moins capitalistes, moins dopés. J’aimerais que le CIO ne soit plus une petite clique bourgeoise qui se donne de bonnes claques dans le dos et dépense sans compter. J’aimerais que les installations des Jeux soient durables, rendues à la communauté, bref que cette orgie d’argent serve pendant plus que 2 semaines. Je suis naïve sans l’être. Je ne suis pas aveugle, mais quand les athlètes prennent la place, je suis la première à les regarder et les encourager. Car j’aime les Jeux olympiques. Je serai tellement heureuse d’être à Vancouver en ce moment…Surtout que je suis en presque vacances pour les deux prochaines semaines.

Et l’environnement. Vancouver a fait beaucoup d’efforts pour être plus vert. La fondation David Suzuki lui a accordé une médaille de bronze par la peau des dents…Par ailleurs, le manque de neige aurait peut-être pu être mieux prévu…Mais bon, la météo est totalement incontrôlable.

Finalement, j’ai tendance a faire confiance au maire de Whistler, Ken Melamed, un écolo pur et dur très convaincu. Je l’avais rencontré à Mont-Tremblant en 2006 et il évitait même de prendre l’avion pour ses vacances.

Décevante cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Vancouver…

Vancouver 2010 avait une tâche ingrate. Celle de passer après les Jeux de Pékin ainsi que leur magnifique cérémonie d’ouverture. Difficile de faire mieux. Ce fut pire encore. Les Jeux olympiques de Vancouver ont offert une cérémonie que l’on préfèrera oublier. Sans aucune créativité, originalité, modernisme. Très conservatrice. Et surtout sans français…Oublié alors que le gouvernement du Canada a investit 20 millions pour la soirée ??? Pardon…

Mais se vautrer dans le folklore quétaine, dans la mièvrerie, dans les costumes et les danses indiennes, dans l’unilinguisme anglophone, dans l’oubli de vedettes québécoises des jeux comme Gaétan Boucher, dans le choix totalement épouvantable de Garou qui a totalement et simplement massacré la merveilleuse chanson de Jean-Pierre Ferland… C’est dommage.

Pourquoi ne pas avoir demandé à Ginette Reno de l’interpréter ou au moins à Annie Villeneuve ? Elle n’aurait pas fait pire. Car la chanson était bien choisie, de circonstance. Mais Garou a faussé, avait un accent ou une intonation bizarre. Résultat épouvantable. On voulait se boucher les oreilles. Pour rendre justice à cette chanson, voici la version sur les Plaines avec Céline et Ginette Reno.

Quant à l’absence du français et du Québec, si ce n’est Garou, c’est encore une fois la preuve que le Canada est un faux pays bilingue. On le savait, on en a la preuve. RueFrontenac le souligne à grands traits. Avec raison.

ah oui aussi, la participation des nations autochtones que l’on sort lors des grandes cérémonies pour les cacher une fois la visite partie. Combien de temps encore va-t-on utiliser les autochtones pour seulement danser dans des costumes à plumes ??? Franchement, leur participation était assez réduite et ridicule…Les autochtones représentent tellement plus et auraient pu offrir mieux. Dommage encore.

La cerise sur le sundae ? Les problèmes techniques lors de l’allumage de la flamme. Come on, le monde entier vous regarde et ça ne fonctionne pas ? Plan B peut-être ?

Et ensuite que trouve-t-on de mieux à faire pour clore la cérémonie? Promener Wayne Gretsky en arrière d’un pick-up hybride à la pluie battante pour allumer une deuxième flamme. C’était trop.

Les seuls points positifs: les effets visuels réussis, le choix des cinq derniers relayeurs de la flamme, les porteurs du drapeau olympique ( sauf Jacques Villeneuve qui aurait du être remplacé par Gaétan Boucher). Un oubli énorme tel que le souligne Jean-François Bégin. Sans l’émouvante entrée de la délégation géorgienne qui venait de perdre l’un de ses athlètes, le lugeur Nodar Kumaritashvili. Ainsi que la minute de silence observée en sa mémoire. On ne pouvait l’oublier. Quelle mort tragique.

Bref, que le véritable spectacle commence si la température le désire.

Je reparlerai du développement durable et des jeux.

En passant, suis-je une vraie de vraie Canadienne ? Je vis mes deuxième Jeux olympiques depuis mon arrivée ici après ceux de Calgary en 1988.